20/11/2021

Peel the Hill v3.0

Une course non officielle par les gentils organisateurs derrière RUNK Series

Le concept est simple, rendez-vous en bas de la rue Peel au bassin Peel, de l'autre côté du bassin le bâtiment Five Rose qui clignote, au top départ on fonce sur la rue Peel direction le sommet du Mont-Royal, sous la croix le check point et ensuite redescendre par le même chemin ou presque.

Un ou deux ou trois détails importants, il fait froid, il fait nuit, la rue n'est pas à nous, ca commence sur du plat et devient gentiment un mur jusqu'à la croix. Une fois la route finie et donc dans le parc du Mont-Royal il fait encore plus nuit.

Avant la course

J'arrive en vélo, pause mes affaires, les autres coureurs sont là, on se prépare, il vente un peu mais pas de sol glacé. C'est ma première participation.

5:00pm

Top départ et on s'élance tous en mode meute de coureurs. Dans Griffentown les travaux aident à passer les croisements sans trop attendre la lumière verte. Devant les rapides sont déjà loin. Bien sûr mes lacets décident de se défaire avant le début de la montée et je suis distancé.

Passé René-Lévêsques j'arrive tant bien que mal à suivre grâce aux feux à chaque croisement, de plus il y a pas mal de monde dehors.

Passé Sherbrook la route s'élève comme dans Inception et on marche presque à quatre pattes... Je souffle.

Enfin le parc Mont-Royal après avoir traversé l'avenue Pine. De là la nuit noire, des marches et la forêt. Et déjà je croise les plus rapides qui redescendent.

Regardant en l'air je vois les lumières des frontrales des coureurs qui bougent comme des mouches sous ectasy. Sur les marches les marcheurs redescendant du belvédère se posent des questions. Une autre indication pour moi est la musique, un des participants a son speaker portable à fond et le métal raisonne dans les bois avec les marcheurs autour qui reprennent les chansons en choeur ou presque.

Passé les marches je rattrape un petit groupe qui semble connaitre un raccourci, je les suis au son de la musique des flashs des lumières frontales. On court littéralement en ligne droite vers la croix.

5:25pn

I made it to the cross! Je ne suis pas seul, les points-checkers remettent le sticker preuve de notre passage, ca discute, ca papote, une bière et 7min plus on redescend vers le bassin, nous sommes 5.

Pas de chute mais presque dans la forêt et retour sur Peel en mode on ne s'arrête plus. 

Quelques klaxon en passant Saint-Catherine à nouveau, des attentes aux croisement et enfin le plat.

Dernière ligne droite et arrivée groupé pour les 5 derniers.

5:53pm

6.7km, du dénivelé, des images dans la tête, super expérience et super ambiance. A refaire par temps moins frette.

Et puis je gagnerai même un bonnet ciele au tirage après la course, mes oreilles sont prêtes pour l'hiver.



11/07/2021

L'Infinie Comédie de David Foster Wallace

Samedi soir 21:59 je pose enfin ce livre sur ma pile de livres lus, six ou huit mois après l'avoir commencé.

Je suis passé par plusieurs phases dans la lecture de ce livre. J’avais lu auparavant La Fonction du Balais que j’avais beaucoup aimé. Comme pour l’Infinie Comédie ca parait décousu mais une certaine unité vient avec le style, il n'y a pas vraiment de chapitres, c'est un journal, des personnages qui reviennent, qui apparaissent, qui se rencontrent ou pas, qui disparaissent, des fulgurances. C’est plus un survol, une caméra qui passe, s’arrête, observe un groupe puis s’en éloigne. En cela ça m’a rappelé Visions de Cody de Jack Kerouac.

L’addiction, la misère sociale, l’absurdité des codes de vie que l’on s’inflige, le sport professionnel, la répétition, l’effet histoire sans fin, puit sans fond, la drôlerie aussi, comédie infinie de la vie même si le livre est plus rempli de tristesse que de joie.

Une écriture qui amène beaucoup d’images, un personnage récurrent cinéaste en lutte contre un système, une réflection sur le monde du divertissement, si le livre manque l’arrivée et la place prise par l’internet, et peut paraitre daté avec ses VHS il pointe déjà des dérives actuelles avec la culture de l’addiction à la prochaine série à voir, série qui n’est qu’une répétition de la précédente donc pourquoi se laisser hypnotiser? Étirer un filon à l’infini comme le font les studios de production de cinéma sans idée, Marvel et ses variations à la demande, Disney qui enchaine les préquelles rédemptrices…

Des images donc, Trainspotting, Fear and Loathing in Las Vegas, Fight Club, Requiem for Dream, Enter the Void… Et pour les livres en plus de Vision de Cody j’ai pensé à Last Exit to Brooklyn qui peut-être encore plus sombre, Berlin Alexanderplatz pour la difficulté de rentrer dans le livre et les personnages qu’ils - les deux livres - décrivent, hommes et femmes qui survivent, vivotent, demi-fous, âmes perdues.

Pourquoi s’infliger une telle lecture de me direz-vous? Bonne question vous répondrai-je. Le fond et la forme, la curiosité, la découverte d’un style, vivre des vies par procuration, des vies non-rêvées dans ce cas présent. Ca aide à se positionner, se remettre en question.

01/07/2021

Inner suburbia épisode 33

Tour en vélo en fin de journée voir début de soirée. Il est 19h01.

Une expédition classique. Plein nord, plein ouest, plein sud et plein est pour rentré. Au milieu l'aéroport et puis Pointe-Claire, ville fantôme aux jolies maisons.

Traversée de NDJ, passé au-dessus d'une autoroute, passage sous une autre autoroute, de la banlieue, une grosse avenue, un pont au dessus de la même autoroute, des gros camions, un ou deux lapins et le soleil qui se couche.

La ville fantôme. La chaleur humide de l'été. Quelques gens dehors, ou plutôt quelques chiens sortant leur maîtres.

Je me perds à nouveau dans Pointe-Claire, toutes les rues se ressemblent.

Nouveau passage sous une troisième autoroute. De l'autre côté un autre monde.

Puis les bords de l'eau, un peu de fraicheur, le coucher de soleil et le rose orangé des nuages au loin, des nuages de bibites aussi, enfin le canal, vite, une marmotte et St-Henri.

 

05/05/2021

Un autre roadtrip - Jour 4 - Le Massif du Sud

Nous reprenons la route, ce soir nous dormons à Kamouraska. 

Notre itinéraire traverse une bonne partie de la région Chaudière-Appalaches et nous passons même par Beauceville en Beauce qui en ce jour est fortement touchée par l'épidémie de COVID-19, mais peu de signes visuels de cela.

Après une pause vidéo sur le bord de la route juste après le Mont-Original qui ressemble à un mont comme les autres, la route de goudron fait place à la route de gravelle et nous montons vers le haut du Massif du Sud. En haut de moins en moins de voitures croisées mais des éoliennes qui poussent à droite et à gauche. Endroit un peu étrange et excuse pour prendre quelques images.

La suite demandera de contourner le Massif du Sud et on sera content de quitter ces mini montagnes russes un peu train fantôme aussi, certaines maisons ont l'air paisible d'autres vous font accélérer, pour se rapprocher des bords du St-Laurent et de Kamouraska.

Le temps s'est couvert, la pluie est arrivée, changement total de décor avec ce matin. C'est relativement plat avec quelques rochers et mini-montagnes et le paysage qui se glisse dans le St-Laurent. On est content d'arriver à notre motel. Et par temps de COVID nous devons arriver avant le couvre-feu, ce qui donne une ambiance zombiesque au voyage...


03/05/2021

Un autre roadtrip - Jour 3 - Plus près des étoiles

Ma cinquième visite, à date, du sepaq Mégantic. La dernière fois le paysage était automnal avec les premières neiges, cette fois-ci il est fin hivernal avec les dernières neiges, pareil donc.

Au menu la monté au Mont-Mégantic par le sentier, une ascension de 5km dans la forêt avec rapidement de la glace et de la neige sous les pieds. On a donc mis un peu peu plus longtemps de prévu. Mais l'avantage c'est que le sentier est relativement désert.

Une fois en haut on installe le trépied pour la caméra sur la route - normalement interdite aux voitures - et on a juste le temps de dire moteur qu'une voiture arrive en trombe et pile presque sur mes semelles... C'était juste le technicien ou scientifique de l'observatoire qui arrivait pour sa session de travail. Il gare sa voiture, entre par une porte dérobée dans l'observatoire et disparait. 

Nous reprenons notre tournage, ce ne sera pas long, rangeons nos affaires et commençons la descente. Cette fois-ci par la route, dégagée elle de toute neige ou glace.

Tradition oblige nous ferons un petit détour à Lac Mégantic pour aller chercher une poutine Chez Loulou avec de retourner dans notre mini chalet loft dans la nature.

Un autre roadtrip - Jour 2 - Thetford Mines

Aujourd'hui on va à la mine. Plusieurs villes minières dans la région et c'est Thetford Mines qui l'emportent.

Nous partons du domaine Gagnon, rejoignons une vrai route, contournons le parc sepaq de Frontenac pour une heure plus tard se retrouver dans un monde parallèle. Un peu comme si des termites géantes avaient laissé leur construction en plan.

Le belvédère est trouvé, on s'en rapproche, autour pas mal de monde, ca a l'air d'être la chose à faire le dimanche après-midi ici, et ce n'est pas un panneau interdit de franchir la limite qui arrête les curieux.

Au bord de la mine ouverte et remplie d'eau un vent fort, un sifflement fort, comme si la modification du sol écorchait la planète qui en retour gémissait à l'infini.

Nous continuons la route et trouvons plus loin un spot plus calme avec vue sur la ville, ce sera le lieu de la première performance filmée.

Plus de déambulations, un autre arrêt sur un parc mémoire en devenir. La ville est littéralement trouée comme du gruyère. Heureusement il fait beau aujourd'hui et le bleu du ciel compense la grisaille et la poussière au sol par endroit.

Une seconde performance filmée proche d'un énorme tracteur et nous nous retournons vers notre camp de base. De retour nous explorons la propriété, suffisamment grande pour se sentir loin après 20min de marche.

Finalement une dernière vidéo pour aujourd'hui avec comme font la forêt et les ombres des arbres qui s'allongent, le vent dans les feuilles, les oiseaux, le calme.

02/05/2021

Un autre roadtrip - Jour 1

Premier roadtrip pour 2021. Un départ décalé d'une semaine dans l'attente de l'évolution de la crise sanitaire et finalement un changement de programme avec uniquement le Québec comme zone d'exploration. Ca reste vaste quand même.

Départ un peu lent donc, aller chercher la voiture, la copilote, la caméra puis partir, prendre le pont Jacques Cartier, se perdre dans Longueuil et trouver la direction Sherbrook pour aller vers les Cantons de l'Est.

Un premier arrêt vin et station service à Magog et on continue la route. Passé Sherbrook la route se vide, le nombre de barre de réception sur son téléphone aussi, des lignes droites qui s'effacent à l'horizon et un paysage mi-rural mi-forêt.

Il ne faut pas trainer non plus car couvre-feu oblige nous devons arriver avant 20h00. Ce sera fait. Les derniers km sur route de gravel, le soleil se couche et la lumière se fait rasante, les biches sautent devant notre voiture et le Domaine Gagnon s'annonce devant nous.