30/09/2020

Road Trip vers l'Ouest - La mine - J4

Ce matin je descends à la mine, la ville où je suis ne s'appelle pas Val d'Or pour rien. Billet réservé hier soir je me rapproche du site de la Cité de l'Or situé à 200m de mon auberge. Auberge qui autrefois hébergeais les travailleurs de la mine célibataire, voyage immersif.

Sur la parking quelques voitures et quelques hommes seuls aussi mais eux ne venaient pas pour visiter. Cette mine d'Or est fermée depuis plus de 20ans mais des formations sont encore données apparement.

Je suis donc seul à faire le grand tour, 4h avec mon guide, des bâtiments où les mineurs se préparaient à descendre puis la descente, être sous terre avec chacun sa lampe frontale pour lumière, l'occasion de vérifier une fois en sous sol que la pénombre existe pour de vrai et finir avec la salle des machines qui contrôlait l'ascenseur qui déposait les mineurs au fond du trou.

Nous descendrons en petite voiture dans la mine, puis marcherons dans les couloirs. C'est sombre, calme et sûrement à l'opposé du temps de la mine en opération. Visite super intéressante, plein d'information sur cette industrie mais surtout la région, son développement et donc son histoire locale. Je rajouterai ce tour aux précédentes visites industrielles que j'ai faites depuis tout petit, mine de sel en Autriche, usine de production d'eau lourde en Norvège, distillerie à l'île de la Réunion, moulins à Pantin en bordure de Paris...

En remontant á la surface il pleut, retourne dans ma voiture et continue mon périple, ce soir je vise un endroit entre Val d'Or et l'île Manitoulin où je me rends. Je repasse par Malartic et sa mine à ciel ouvert mais ne bifurque pas vers le Nord comme hier, je reste sur la 117. C'est une fois à Rouyn-Noranda que je plonge plein sud en prenant la 391 direction Angliers.

Pas grand monde sur la route et encore moins quand vous quittez l'axe est-ouest principal. Je m'arrête quelques minutes à Angliers, impression de village un peu fantôme avec ses multiples barrages et usines électriques entourées de clôture. Un bon spot pour une série tv, les habitants délaissés d'un côté et l'usine ultramoderne et stérile de l'autre et la non communication entre les deux, il y a sûrement un monstre en construction dans le sous-sols du barrage.

Je tente de suivre une piste de vélo en voiture qui alterne la rivière et les barrages, mais le chemin est bloqué pour les voitures à un moment, rebroussant chemin je vois passer sur le bord de la route une orignal femelle et son petit, cet animal est énorme et je ne suis pas assez rapide pour dégainer mon appareil photo.

Je continue, la nature est jolie, des fermes ici et là pour ne pas changer et le relief qui s'adoucie un peu, par la moins de petits lacs mais un grand, le lac Timiskaming. J'arrive du côté Québec, contourne par le nord en passant par Notre-Dame du Nord, entre en Ontario, continue à longer vers le sud et m'arrête à Hailebury. Si le paysage est relativement semblable le long de la bordure Ontario et Québec dans cette partie du Canada les villages changent un peu, on passe la configuration une grosse église au Québec à plusieurs petites de confessions différentes en Ontario.

Mon hotel est très cool, je dine dans un restaurant de l'autre côté de la rue un délicieux risotto au lapin et rentre rapidement sous la pluie. J'abandonne mes projets de course á pieds du jour, je n'aime pas courir sous l'eau froide.



Road Trip vers l'Ouest - Parc d'Aiguebelle - J3

Lever tôt je pars en chasse de café dans une ville déserte ou presque. Ambiance très western en remontant la 3ème Avenue jusqu'au Chemin Sullivan. Western car dans cette 3ème Avenue les voitures se garent en diagonale rajoutant un effect cheval inconscient. Je trouve un bon café et quitte la ville direction le sepaq d'Aiguebelle à une centaine de kilomètre plus á l'ouest.

Presque à mi chemin je m'arrête à Malartic pour escalader les marches qui mènent au belvédère surplombant la mine à ciel ouvert. En arrivant dans cette petite ville la route longe un mur géant qui coupe l'horizon comme dans Games of Thrones. Une fois sorti de ma voiture je réalise l'intensité du vent, observe quelques instants les énormes camions qui remontent et descendent dans la mine, tout ca accompagné de sifflement de cheminée créés par les courants d'air. Hypnotique.

Arrivé au sepaq d'Aiguebelle je trouve un parking vide quasiment et l'accueil fermé, les sentiers eux ne le sont pas. C'est plus un parc pour aller faire du canot que marcher, mais je pars marcher quand même vers le sentier des Escarpements. Rapidement le chemin mène à une rivière que l'on remonte pour atteindre un lac tout en longueur avec la roche qui s'élève autour, tout en longueur, en gros un fjord dans la forêt et au milieu au loin une passerelle pour le traverser. Les conifères alternent avec la famille des bétulacées qui eux sont complètement jaunes ou presque. Très calme tout autour de moi je peux voir apparaître quelques marcheurs au loin. 

Au niveau de la passerelle de type "Indiana Jones" j'hésite à faire le grand tour, donc continue un peu la marche sans traverser, au loin le bout du lac est tout petit, ce n'est qu'une fois bien seul et entouré de poules d'eau ou plus précisément de gallinules de la famille des rallidés, pas sûr mais j'aime bien le nom, que je rebrousse chemin.

De l'autre côté de la passerelle le terrain est beaucoup plus rocailleux et offre des coupes géologiques intéressantes á voir. Puis au détour d'un panneau renseignant sur la flore et la faune il est indiqué que des ours pourraient être présent, ne me souvenant pas avoir lu le mémo à ce sujet à l'accueil j'accélère et rejoint ma voiture sous quelques gouttes de pluie.

Pour rentrer vers Val d'Or je passe par la sortie nord du parc, Taschereau, Trécesson, Amos, Saint-Marc-de-Figuery et me revoilà à mon auberge. De l'espace à l'infini de chaque côté de la route et au moins un magasin de bricolage par ville ou village croisé.

Le soir je dine à la micro brasserie locale. Bon mais pas fou fou non plus.

29/09/2020

Road trip vers l'ouest - Montagne du Diable - Jour 2

Première randonnée ce matin. Mais d'abord re-remplir ma voiture et prendre la direction plein nord de Ferme-Neuve puis bifurquer vers le parc régional de la Montagne du Diable.

J'arrive juste avant 9h et attend que l'accueil ouvre quelques minutes avant de m'élancer dans la forêt. Le départ est proche d'un lac, au loin des cimes et le sommet de la Montagne du Diable. Début très joli, coloré et très jaune. Un jour de route et un saut dans l'automne encore non présent réellement à Montréal.

Marche facile, dans la forêt et pas un seul autre randonneur, bon on est lundi aussi et les vacances sont passées. J'arrive sur les cimes, peu d'ouvertures entre les arbres pour voir au loin, mais au premier chalet refuge ca ouvre et vue plein sud. Je continue, passe les restes d'un avion écrasé comme indiqué sur la carte, en réalité ca ressemble plus à une carcasse de voiture abandonnée qu'autre chose... 

Le sommet de la Montagne du Diable s'en vient, ou Mont Sir-Wilfrid qui succède au Sommet Belzébuth et le premier sommet passé appelé Sommet Garde Feu. Facilement repérable avec sa grosse antenne sur le dessus. De là le meilleur point de vue plein nord, mais aussi l'accueil du parc d'où j'arrive, la forêt à perte de vue et des lacs et l'envie de s'y perdre.

Un peu plus de la moitié de ma randonnée accomplie je commence mon retour et descente. La végétation change et je retourne vers forêt tapissé de feuilles jaunes, un joli ruisseau et l'eau qui coule sur des roches noires. Quelques personnes croisées à la fin, mais pas la foule non plus. Quelques 20km au final, sympathique et probablement plus intéressant en ski de fond l'hiver.

Voiture, changement de chaussure, repasser par Mont-Laurier, premier café donuts chez Tim's Norton et je continue ma route vers Val d'Or. Peu de bourgades traversées sur ces quelques 300km de route. Régulièrement des barrages routiers vers les chemins allant dans la forêt par des autochtones protestant contre l'ouverture de la chasse. Je roule.

Le temps se couvre, la nuit tombe et j'entre dans Val d'Or. Je trouve mon bed&breakfast sans breakfast m'annonce-t-on, Covid oblige. Mais la maison est jolie, ancienne auberge au milieu de la ville minière et ma chambre agréable. Une bonne nuit, la première des deux ici. 

Je dors ce soir à 500km au nord-ouest de Montréal.


28/09/2020

Road trip vers l'ouest - Jour 1

Départ un dimanche matin, le plus dur est de trouver le bureau du loueur de voiture caché aux pieds d'une tour vide, mais je finis par y arriver.

Retour chez moi, je transvase mes affaires dans le véhicule et c'est parti! Mais D'abord un arrêt au Mile-End chez F&F pour récupérer un accessoire de camping au cas ou. Il fait beau, petite discussion sur les marches devant leur maison et je file vers l'ouest.

Route sans encombres, je passe St-Jérôme, au dessus de Mont-Tremblant et finis par arriver à Mont-Laurier en fin d'après-midi.

A mon Motel la dame de la réception est désolée de ne pouvoir offrir pour le lendemain un petit-déjeuner digne de ce nom. Restrictions dues au Covid me dit-elle, ce sera muffin, yaourt, café et jus de fruit uniquement. Ma chambre est typique d'une chambre de Motel, design minimal, spacieuse, football canadien et baseball sur la tv.

Je n'ai pas très faim ni très soif mais je sors quand même diner à la micro brasserie du Lièvre du nom de la rivière passant dans la ville, enfin le bourg. Au restaurant les clients arrivent doucement, mon serveur attitré me demande toutes les 10min si ca va pendant qu'une autre serveuse apprend le boulot à une nouvelle qui se trouve être son sosie quasiment parfait.

Payer, rouler 2km et dormir.