20/06/2018

Digital poetry at MAC Montreal

A super cool exhibition at the MAC Montreal from Rafael Lozano Hemmer with zillions of poetic interactive installations.

One aspect coming back often in those installations is the use of objects, technologies we are often in contact without thinking of them. By that I mean we are not seing them anymore as what they are at first (e.g. paper bags used as lungs). For the video surveillance camera it's different, I guess people still see them but don't realize what we are trying to make the algorithms say automatically about what they see.

Another aspect is to push the spectator out of his/her coordinate system to see differently, to change his/her view point. For example how to illustrate a sound with a 3D shape or population with speakers playing national anthems simultasneously: so using real form to illustrate air vibrations and using air vibrations to illustrate real alive people, from non visible to tactile and vice versa.

Last one, from physiological to digital. The two installations, one which records you heartbeat to control the pulse of a tree made of lamps where each lamp is one person recorded pulsation and the second recording your voice to then play it together with many others previously recorded, only a light per recording with its intensity varying accordingly. It can sound or look very noisy at first, but there is some harmony appearing from this chaos.

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10/06/2018

Retour vers la civilisation

Dimanche matin
Petit déjeuner en plein air, il fait frais mais la lumière est belle. Environ 500km devant nous avant d'atteindre Montréal.

Crossing the fjord
Impossible de se tromper de chemin, il faut suivre le St-Laurent qui normalement est toujours sur notre gauche en allant vers le Sud. Perturbant pour moi car en descendant vers le Sud nous remontons le fleuve.

On prend bateau à Tadoussac, définitivement une impression norvégienne. Une dernière tentative de voir des mammifères marins mais rien...  Nous continuons, achetons du pain à la Malbaie où les restes du G7 sont visibles, comprendre des barricades de 5m de haut au cas ou des aliens auraient voulu manger nos dirigeants planétaires.

Une église au bord de l'eau
Parfois la route quitte le bord de l'eau alors il faut s'en rapprocher par d'autre moyens comme celui d'emprunter des vielles routes. On en profite donc pour faire une halte à Port-au-Persil dans la commune de St-Simon. Bucolique.

Rouler rouler rouler
Re-passage et non repassage à Baie-St-Paul pour une pause café. Reprendre contact avec la civilisation par étape. Puis passer Québec et rouler, rouler, rouler.

Chaleur et burger à Montréal
La faim se fait ressentir approchant le début de soirée. Je propose un burger de qualité au Nouveau Palais afin de continuer la tradition d'inviter mes parents à manger un burger quand nous nous retrouvons à Oslo, Berlin, NewYork ou ailleurs.

Quasiment le coin de la rue Bernard et avenue du Park. Il fait plus lourd, la communauté Hassidique est dehors, les hipsters sont aussi dehors, les réseaux d'êtres humains se superposent sans se mélanger, seules les coordonnées géographiques sont communes car les modes de vie sont à des années lumières. Changement de décor donc et toujours pas de baleine mais un très bon burger.

Cool mini road-trip.

09/06/2018

Beluga watching

Nous continuons notre road trip en longeant le fjord de Saguenay. On s'arrête ici et là dont Saint-Rose-du-Nord puis au Camping des Bleuvets où une petite marche est possible qui doit en théorie nous amener au bord l'eau  et où dit-on les belugas paradent.

Dans les deux arrêts un paysage magnifique, très norvégiens et fjordiens, la montagne et la forêt qui tombent dans l'eau, c'est grand, massif et on doit se les peler l'hivers. Niveau beluga c'est un échec, comme les autres apprentis biologistes marins autour de nous nous scrutons l'horizon avec des jumelles, espérant voir un truc qui semblerait être un être marin, mais non... Au moins il fait beau et le paysage est comme je disais au dessus grandiose, on se sent tout petit.

Nous reprenons la route jusqu'à Tadoussac où la rivière Saguenay rejoint le fleuve Saint-Laurent. On a de la chance, la saison touristique n'as pas encore commencé et la ville, le village, est agréable. Ilot de présence humaine entourée de nature sauvage et autres ours noirs cachés derrière chaque rocher. On s'arrête, profitons du réseau local wifi publique pour faire une mini vidéo conférence avec la France, technologie quand tu nous tiens.

Encore plus au Nord nous repartons. Des amis nous avaient recommandé un camping au bord de l'eau où il est possible de voir des baleines du rivage. Une fois arrivée au lieu dit mer et monde ecotour nous allons nous promener au bord du St-Laurent qui est large, déjà à Montréal c'est large, mais là c'est encore plus large, et surtout point de baleine, la guigne, on va finir par croire qu'elles ne sortent que pendant la saison touristique...

La faim nous amène encore plus au nord, le plus nord pour moi sur ce continent car en Norvège j'ai fait mieux, une autre histoire. Ce sera donc un diner au restaurant magasin de fruit et poissonnerie des Escourmins où nous nous régalerons et je ferai office de traducteur pour mes parents qui ne comprennent pas tout ce que dit notre serveuse. Par la fenêtre nous avons la vue sur le fleuve proche, le paysage est moins montagneux mais ca n'empêche pas une marmotte de vivre sa vie dans la jardin entourant le restaurant.

Au dehors impression de grand espace qui s'étire vers le Nord, à l'Est la Gaspésie, ca sera pour un autre voyage. De retour dans notre tente de luxe on remarque que notre habitation a été visitée, un écureuil a percé notre carton à provision, le fourbe.

08/06/2018

Rencontre avec des oursons

Les campeurs
Première nuit tranquille dans la tente-chalet que nous avons loué. Un café, une douche froide et on repart. Nous retournons au parc national des Grands-Jardins pour une plus grande randonnée qu'hier après-midi avec comme objectif le Mont du Lac-des-Cygnes, puis le Mont Piou, le lac du Piou et la boucle sera bouclée.

Les randonneurs
Début de la marche sur un rythme raisonnable, une boucle est prévue avec des minis détours à droite et à gauche pour atteindre quelques point de vue pas dégueux donc le Mont du Lac-Des-Cygnes. Entre autres la vue sur le St-Laurent au loin et le cratère géant résultat d'un météorite tombé il ici il y a un petit bout de temps de déjà. Et ca vente sévère.

Ce point de vue demandait un petit détour, on revient sur la boucle et continuons à avancer. On a cessé de monter pour atteindre une sorte de plateau, moins d'arbres, un plus de roche, sur notre gauche la montagne dont nous faisons le tour et à droite le paysage ouvert.

Les trappeurs
On vient de passer la panneau Mont Piou, peu de gens croisé jusqu'à maintenant, tout est calme et le vent souffle dans nos visages gentiment. Marchant en direction opposé du vent donc j'en viens à penser que ce sont les conditions idéales pour voir des animaux sauvages comme notre odeur ne nous devance pas.

Je ne croyais pas si bien rêvasser car un ourson sort des buissons rapidement sans nous voir, emprunte notre sentier, je veux dire notre sentier bordel, et fonce devant nous sans se retourner et donc sans nous voir... De là mon père en bon Jacques Cousteau s'apprête à le suivre caméra à la main... Ma maman et moi-même pensons en se regardant "heuuuu et la mère ourse on en fait quoi? On l'attend pour prendre un café?". Les ourses de la région sont des ours noirs, c'est pas des grizzli non plus mais debout ca peut atteindre les 2m donc bon...  Au loin sur le sentier une randonneuse nous apercoit, elle-même rencontre l'ourson et doit voir autre chose car elle nous fait des signes avec des bras du genre "rebrousser votre chemin c'est mieux", ce que nous faisons sur un rythme de croisière solide. Un peu plus loin et sur le bord du sentier un autre ourson se frotte le dos sur un tronc. Les ours existent, j'en ai vu.

On prévient tous les marcheurs que nous croisons dont un local, philosophe, parlant avec l'accent suisse au départ, nous dit "la neige a fondu, ils ont à manger donc c'est relativement tranquille", mouais.

Les revenants 
La marche ca creuse, pique-nique sur le bord du Lac-des-Cygnes où nous pouvons observer que plus un animal est petit plus il est bruyant et taquin, la preuve est ce petit écureuil qui en veut à nos sandwichs, autant vous dire qu'on s'est pas laissé faire! Bref, des histoires à raconter aux amis, neveux et autres petits-enfants pour les autres.

Sur la route
Retour à la voiture, on reprend la route 381 direction La Baie puis Saguenay où nous traversons le fjord et la rivière Saguenay. Un peu plus loin en sur la route 172 nous nous arrêterons un un chalet hotel avec entre autre une très belle vue sur le fjord, c'est quasiment la Norvège.

Sinon  je vous ai dit qu'on avait vu des ours sauvages à 2mètres de nous?


07/06/2018

premier jour au pays des ours

Hier à Québec
J'ai retrouvé mes parents dans la ville de Québec. Arrivé en train en soirée la ville est déserte et remplie de voiture de police. Étrange pensais-je. Plus tard au restaurant le serveur nous apprendra que demain débute le G7 ou équivalent, ceci expliquant cela. Les commerçants se préparent à l'apocalypse des manifestants énervés.

Aujourd'hui à Baie St-Paul
Ce matin nous quittons Québec pour le nord côté ouest du St-Laurent. La route est plus que déserte, police partout, sécurité nul part.

Arrivée à Baie St-Paul nous visitons cette charmante petite ville, marchant du centre à sa plage et spot de kit-surf, on les comprend ca vente sévère. Un petit au musée d'art contemporain macbsp, apprendre sur la ville et son engagement culturel, découvrir un ou deux ou plus nouveaux artistes et continuer notre chemin.

Des emplettes au supermarché et la route reprend direction le nord est sur la 381 jusqu'au
Parc national des Grands-Jardins où nous avons réservé une tente prêt-à-camper.

Au parc
On repère notre grosse tente au camping Pieds-des-Monts, prenons connaissance de la procédure en cas de rencontre impromptue avec un ours, mais avant tout chose nous allons faire une petite marche, deux petites heures pour rester affûtés. Du centre d'accueil du parc national Des Grands Jardins nous suivons un sentier vers un sommet de la Chouenne. La vue est belle, on voit d'où l'on vient, espace.

En redescendant nous tombons sur un porc-épic qui pendant quelques secondes nous a fait penser à un bébé ours, plus de stress qu'autre chose.

Poulet rôti et chip presque au milieu de la foret, petit feu de bois pour réchauffer le poulet, bière, diner et dodo. La nuit est sombre et fraîche.