05/07/2015

En attendant l'apocalypse

vendredi 36° et une troisième semaine pleine chez EyeEm *. A part le ventilateur dans le bureau qui donne l'impression de travailler dans un avion tout va bien. La machine à café dans la cuisine est de qualité professionnelle et les buveurs également.

Le soir arrive, le soleil se couche et la température reste, il fait chaud. Je retrouve d'abord un Jonathan en petit comité dans la Hobrechtstraße en terrasse du Raumfahrer. La rue est calme sauf deux trois bourrés qui font la navette entre le mini parc et le spätkauf. Le bar aussi est calme - bouger égal suer - barmen et clients sont tous en terrasse. Et pour fêter un anniversaire c'est frozen margarita avec paille pour tout le monde, slrrrrp.

Le silence est rompu, 23h a sonné, feux d'artifices dans la rue voisine, les gens sortent tels des vampires une fois la lune levée. Notre groupe s'est agrandit et je m'en vais doucement dans les hauteurs de la ville.

samedi 37° journée glandouille sous une chaleur accablante. Puis dîner d'adieux en terrasse sur les hauteurs de Berlin - c'est à dire Bernauer Strasse. Au loin les orages arrivent, les éclairs fendent le ciel et semblent contourner le Ring-Bahn de Berlin, au loin des feux d'artifices toutes les 2km, au loin les lumières de la ville, au loin des laids assistent à un concert à l'Olympia-stadium. Assis sur le toit de l'immeuble tel des Nerons regardant Rome brûlé à l'horizon nous trinquons attendant le moment fatidique où l'orage nous tomberas dessus... Il n'arrivera pas ce soir.

dimanche 38° pour bien débuter ce dimanche je retrouve un jeune hyperactif manceau pour un jogging au Volkspark Humboldthain. Autant avouer tout de suite, on a fait quelques pauses au long des 12km de course.

Une vague tentative de bosser dans l'après-midi mais chaque levée de doigt sur mon clavier entraîne une suée de 3L, classe. Et enfin une soirée au théâtre dans le cadre du festival A Foregein Affair au Berliner Festspiele. J'y retrouve un jeune entrepreneur que j'attends en sirotant une bionade fraiche au biergarten temporaire du Berliner Festspiele. Il fait chaud.

Théâtre donc, dans une salle surchauffée non climatisée où seuls les comédiens ont l'air à l'aise, nue sous sa robe rouge - la comédienne principale déclamant son texte en espagnole et rougissant de colère au fur et à mesure, jouer la folie ça réchauffe, nu barbu doré, nues tout court ou réduction capillaire en live habillée d'une bout de rideau toge rouge avec un crân d'animal mort dans les bras. Le show doit continuer comme disait le chanteur à moustache.

Après le spectacle je retrouve ma douce version David Bowie aux cheveux courts non teints en orange. Le retour vers Prenzlauer peut débuter.

Les oracles avaient raison - ou météo France ou choix - car l'apocalypse est arrivé. A mi-chemin la chaîne du vélo de ma douce décide de faire des sauts à répétition nous retardant, plus on se rapproche plus on ralentit. La mousson, elle, est bien là, les éclairs aussi. On est un peu mouillé, on a évité l'électrocution de peu - en gros il pleut des éclairs - et je suis content de rentrer.

* update "ajouter ces gros bâtards" à la fin de cette phrase