31/03/2018

Run forest 2

6:30am
dans le taxi direction le parc Marin Headlands juste après le pont Golden Gate désert venant de SF. Première sortie, tunnel batmanien, nous sommes dans le parc, tout est vert et brumeux, toujours peu de monde aux alentours. Je descends de mon Lyft, marche 10min comme prévu le long de la route  jusqu'au point de départ de la course, là les organisateurs finissent de monter une tente.

7:23am
les gens commencent à arriver, je parle aux quelques francophones aussi présents, les performances respectives et prévisions pour ce marathon trail se partagent, tous s'accordent pour dire qu'on devrait finir dans les temps, c'est à dire 6h maximum. Personnellement je vise autour de 5h, vu le relief autour ca va être coton.

8:11am
l'organisateur de l'évènemnt environsports a usé de sa voix pour décrire la course, les mots up, up et up encore sont répétés, on va en chier... Le groupe marathon part en premier, suivra le groupe du semi puis le 6miles. Les marathoniens auront le privilège de faire deux tours avec la possibilité de s'arrêter au premier.

Le début est agréable, on longe un cour d'eau qui se va se jeter dans le Golf des Farralones, un petit pont et nous voici sur la plage. Il fait encore frais et la rosée a alourdi le sable, pas de problème pour courir dessus, un peu de route et la première montée débute. Très rapidement les espaces se forment, mais surtout on commence à marcher, ca monte beaucoup. Le tout dans les nuages et mon gps ne répond plus, pas grave je suis les rubans oranges et le sentier.

Enfin un semblant de plat est atteint puis un descente vraiment cool, on peut aller vite sans prendre trop de risque, c'est aussi le moment où les plus rapide du semi nous rattrapent. La bifurcation pour le tour du 6miles est passée depuis longtemps et nous arrivons à la première station de ravitaillement, un quart de la course faite.

La seconde montée débute, nous l'appelleront la montée de la mort car c'est très pentu et personne ne court, tout le monde marche. Les nuages toujours autour empêche de voir un semblant de sommet. Mais à quelques moments ca se dégage et la baie Richardson se révèle. Un des francophones du matin me rattrape, il sourit encore, un peu plus loin il chutera dans une descente, mais continuera moins souriant, dans tous les cas dans mon dos.

A un moment on atteint une crête, ca fait plaisir, ca souffle pas mal, le climat est toujours frais mais bien pour courir. Le second ravitaillement est là, un verre d'eau et je file, j'ai déjà pris un gèle plus facile à digérer que des bouts de barre de céréale. De là une belle descente permet de se relâcher un peu, on reconnait le parking et la route du départ, mais juste avant une dernière petite montée pour le plaisir et enfin le retour au point départ.

10:47am
je suis dans les temps, vue la tronche de la course je suis content et je continue pour un second tour. Même si je connais le chemin, ca n'en est pas moins facile. Le passage sur la plage se fait en marchant car je ne peux pas courir sur le sable cette fois ci. Le  petit bout de plat et la montée, à pieds, je ne cours que si c'est pas plat, enfin plus ou moins.

Arrivée à la descente sympathique un grand benêt me dépasse puis s'arrête pour discuter avec des gens qu'il reconnait sur le bord du chemin. La descente est moins évidente qu'au premier passage, les douleurs arrivent doucement.

Enfin l'avant dernier point de ravitaillement, j'ai super soif et boit beaucoup, rempli ma gourde et mange une demi banane. Nous sommes quatre coureurs, le grand benêt aussi et mange comme douze. Au moment  de repartir il part en courant quand aucun de nous ne peut, ca monte trop et nous marchons.

Quelques minutes plus tard nous rattrapons l'échappé et le doublons. La distance se fait et j'entends juste le benêt vomir tout ce qu'il peut. Courir ou digérer, après 30km il faut choisir.

La fin est dure parce que même dans les descentes les jambes sont lourdes et il fait toujours frais, donc surtout ne pas s'arrêter et ne pas attraper froid. Passage au dernier ravitaillement, nous sommes deux coureurs, pas les derniers et dans les temps. Les derniers 4-5km sont enfin là. Je rattrape une personne et réussit à passer devant jusqu'à la ligne d'arrivée.

1:23pm
au moins 5h de course, 5h19 pour être précis, parfois de la marche mais jamais d'arrêt, sauf pour boire. Une belle ampoule, des beaux coups de soleil sur les épaules, presque une méga crampe aux mollets mais finalement non et surtout les tétons qui s'irritent en frottant sur mon maillot, aie. Pas d'irritations lors de mes deux premiers marathon, mais j'avais couru moins longtemps.

Dans tous les cas content d'avoir fini en entier! Les douleurs musculaires peuvent arriver...

4:50pm
la bière de la victoire à SF.


27/03/2018

Valérian agent spatio temporel - épisode cité des milles planètes

in broken English as usual below

Quelques mois à Montréal, des nouveaux lieux à explorer, des espaces à découvrir et déjà plusieurs visites de la galerie COA. Se familiariser un peu avec la scène artistique locale et comme souvent reconnaître des trucs. Le truc c'est le nom de l'artiste qu'on a oublié mais dont on a vu le travail à plusieurs endroits dans le monde et dont les oeuvres m'ont déjà tapé dans l'oeil. Le cas avec Sandra Chevrier, une impression de déjà vu qui te dit "mais oui évidement", c'est lui ou c'est elle.

Avant la visite
Les réseaux sociaux c'est de la merde, le mal, la fin du monde, mais aussi et surtout ce qu'on en fait soit-même. Un achat d'une oeuvre plus tard et comme souvent pour moi l'envie d'en savoir plus. Comment l'artiste travaille, qu'est-ce qui l'a amené là au point où on se rencontre. Réseaux sociaux donc, un message sur FB, une conversation qui débute la semaine dernière et un rendez-vous pris pour visiter un atelier. Joie.

Le nord
10km de vélo quasiment plein nord, au delà des lignes de métro, après Rosemont mais toujours sur l'île de Montréal. Une adresse improbable, le long d'une autoroute urbaine surélevée que nous appellerons le boulevard Crémazie, entre des bâtiments en travaux, la nuit qui tombe, peu de lumière, de la poussière, un immeuble de bureau, le vent qui souffle, des gens qui attendent et qui apparemment sont là pour la première fois. Où suis-je?

Le ciel
Montée au 8ème étage, du dessous de l'autoroute on se retrouve au dessus de Montréal, vue plein sud, le stade Olympique presque en face et sous nos pieds le flot continu des voitures, traits rouges et jaunes parallèles à perte de vue. Un contraste saisissant entre le dehors gris et sombre et ce studio ouvert sur le ciel et coloré. Il est 19h01.

Faille spatio temporelle
Quand une rencontre se passe de façon agréable le temps n'a pas d'effet, aussi j'ai oublié mon téléphone ce matin et je n'ai pas besoin de regarder l'écran toutes les trentes secondes... Le temps, toujours le temps. Le choix de le prendre et de se lancer dans une recherche artistique. Ca me fascine toujours les gens qui arrivent à sauter le pas pour dédier leur temps à la création.

22h passé de beaucoup
Quelques bières, deux allers-retour dans la rue froide qui ressemble aux bas fonds de Gotham City, de la couleur, une belle palette, une jolie artiste, une discussion intéressante - des discussions - sur la peinture, la naissance de mouvement artistiques de moins moins liée au lieu de résidence des artistes, probablement liée au rapport différent avec la lumière, les outils, la source de lumière, artificielle et/ou naturelle, porte ou fenêtre ouverte sur autre chose - je rappelle mon PhD en ouverture de portes ouvertes et calembours de premier choix.

Tard donc, je quitte la batcave, salue l'artiste, saute sur ma batmobile, c'est à dire mon vélo rouge peugeot prêt à affronter les éléments. Plus loin je redescends sous terre à St-Michel pour la ligne bleue, change à Snowdon pour la ligne orange, Place St-Henri, quelques minutes et je suis chez moi. Cool soirée.

Flashback ascenseur
La porte s’ouvre, cinq personnes déjà dedans, des ados, habillés en vieux, genre en tenu de communion. Au milieu l’alpha du groupe, blonde, menton élevé, trop maquillée, référence évidente pour ce groupe qui la regarde béatement et boit ses paroles. Mais vu le groupe, appareil dentaires, cheveux luisant, vestes trop grandes, tenues d’adultes sur des enfants, il n’est pas difficile d'apparaître resplendissant ou resplendissante.

Cette immeuble sur Crémazie c’est un peu la cité des milles planètes, c'est complètement ca en fait.

and now in rough English

Yet a few months in Montreal, new places to explore, new locations to discover and already a few visits at la galerie COA. Getting familiar with the local artistic scene, and as it happens often, recognising things. One thing being the forgotten artist name you are watching the work, I recognise his/her work from previous exhibitions in other part of the world, but did not get the name printed in my head. Today it's the case with  Sandra Chevrier, a feeling of deja view that makes you say of course I know this artist!

Before the visit
Social networks are good at accumulating the dregs of our society, it's mostly full of shit, it's filled with negative energy, basically a warm up for the end of the world, but it's mainly what we do with it ourself, it's not forbidden to behave. A purchase of art piece later, as often for me the need to know more about the work behind, how does the artist work, what did happen until our paths crossed? Social network was I writing, a message sent on FB last week, a beginning of conversation and a rendez-vous taken for visiting an atelier. Joy.

Going North
10km on my bike direction the North, further away the last subway station, after Rosemont but still on the island of Montreal. Improbable address, along a raised urban highway, we will call it the boulevard Cremazie, between destroyed building and in renovation buildings, the night falling, getting darker, dusty, a business building, one of those empty at night. People waiting in front when I arrive, first time for them as well but we are not going at the same floor. Still, where am I?

Above the clouds
8th floor, from below the highway to above Montreal, view toward the South, the Olympic building is facing us, below our feet a continuous stream of cars, red and yellow parallel lines for as far as the eye can see West to East. A striking contrast with the grey atmosphere outside and the colorful and open to the sky studio I'm right now. It's 7:01pm.

Spatio temporal rift
When a meeting is going well the time has no effect, also I did forget my phone at home this morning and I'm not checking my screen every 5min neither... Time, always the time. The choice to take and to dedicate it to artistic creation. I'm always fascinated with people able to take that particular risk, betting on their creative desire.

10pm is passed for real
A few beers, two round trips in the cold street outside that looks like Ghotam City ghetto, new colors, a nice palette, a pretty artist, an interesting discussion - many discussions - on painting, how an artistic movement is emerging independently from the artist residency, the tools, the relationship with light, the source of light, artificial or natural, open door or window to something else - I just want to remind the readers that I own a PhD in opening already open door and first class play on words.

Late, I leave the batcave, greet the artist, jump on my batmobile, which means my red peugeot bike, ready to fight the outdoor weather. A few blocks away I reach the STM station St-Michel for the blue line, change at Snowdon for the orange line and go up again at Place St-Henri. 5 more min cycling and I'm home. Cool evening.

Elevator flashback
The elevator doors open, already five people in it, teenagers, dressed like adult, maybe coming from a communion. In the middle the alpha member, blond, chin up, too much make-up, an obvious reference for the others which are drinking her words. But looking at the group, braces, greasy hairs, clothing too big, adult clothes on children, it's not difficult to appear radiant.

This building on Cremazie it's almost almost like the city of thousand planets, actually it's completely that.

04/03/2018

Nuit blanche

Rendez-vous en début de soirée au centre culture du Mexique proche du métro Peel. Un peu en retard j'apprends que c'est une performance. De dehors je peux voir la foule restreinte, en effet plus de performers que de spectateurs. J'attends quelques minutes, mes amis craquent et sortent me retrouver.

Direction le Belgo, des gens affluent de toute part et avec les travaux sur Sainte-Catherine c'est un beau bordel. Au Belgo du monde, des galeries ouvertes, une chaleur étouffante et rien de très captivant. Nous ne resterons pas très longtemps.

La prochaine étape de notre périple est proche mais le show pas avant deux heures... Changement de programme et direction la vieille ville pour un évènement indiqué sur le site de nuit blanche. Un évènement avec le mot couleur dedans, en fait juste une galerie présentant des oeuvres un peu trop criardes à mes yeux.

On ne s'arrête pas et retournons vers le nouveau centre, traversée de Chinatown, passer le SAT, tournée à droite et entrée dans une église. Une chorale, un programme d'une petite heure et un très bon moment. Le top de la soirée.

Je laisse mon groupe, j'ai une autre galerie à voir prés de la station Berry-Uqam. Un truc de street-art pas top. Je continue, passe par la Station 16 slalomant entre les bourrés du pub voisin. Presque minuit et l'heure de rentrer.

Un dernier passage dans un bar proche de chez moi pour voir des gens laids. Une soirée donc mitigée avec un très bon concert dans une église et une balade avec des amis dans la ville la nuit. Montréal terre de contraste.

J'ai toujours un léger problème avec ce soirées officielles de culture.

Vivement que la saison du vélo recommence!