16/11/2013

Valérian agent spatio temporel 3

19:33 le froid est de sortie ce soir et le plat épicé vietnamien est aprécié. Rapidement commandé et digéré nous nous dépêchons pour ne pas rater le premier spectacle de notre programme déjà chargé: une pièce radiophonique à écouter dans un planétarium, le Groß Planetarium de Prenzlauer Allee.

19:55 grâce à nos vélo subsonique nous remontons la Stargarderstrasse (la bien nommée vu la direction spatiale que nous prenons).

Foule des grands soirs au planétarium, population assez jeune, légèrement alcoolisée et les pupilles comme les oreilles dilatées bien ouvertes. Thème du soir: histoire du lsd racontée sous un ciel étoilé.

Jusqu'à là tout va bien.

20:12 réveillé ou éveillé depuis quatorze heures déjà je me sens doucement glissé vers un état semi hiberné-tique, semi-hallucinatoire. Mon enveloppe corporelle est là, la tête bien calée sur l'épaule de ma douce, mais ma tête s'évade, je lévite.

Les effets combinés du décalage horaire, des étoiles, des voix parlant de lsd en allemand et anglais, les sièges inclinés du planétarium, une douleur au mollet droit qui m'empêche de me relaxer complètement, la fatigue, les rêves qui toquent à mon oreille "hé ho il y a du monde ici?" et des images d'album de Valérian dans ses voyages temporels, c'en est trop, je pars, le temps n'a plus d'accroche sur moi.

Valérian sort de ce corps.

22:02 le voyage est fini, nous nous levons et sortons sous le vrai ciel étoilé. Direction la fusée berlinoise aussi connue sous le nom de fernsehturm. Le groupe se sépare et m'enfonce seul dans les bas fonds kreuzbergien. Berlin la nuit tout ça.

22:54 entrée au Bohnengold, chercher mon contact bière, prendre un bière, trinquer, parler, réunion Spotter à Berlin et repartir. Voyager dans le temps ou se télétransporter serai de bon aloi ce soir. Mais aucune startup n'a communiqué sur le sujet.

23:44 seconde traversée de Berlin et me retrouve au kino Babylone et y retrouve ma douce entourée d'une foule d'artistes, actrices, acteurs et autres gens du spectacle pour une avant-première.

Le projection prévue à minuit est retardée de presque une heure... nous attendrons, je ne suis plus à une nuit courte près.

Film un peu expérimental, se passant dans les années 30 à Berlin et filmé comme un film à l'époque. Noir et blanc et musique d'accompagnement. Un peu long mais dans la continuité de la piéce sonore du début de soirée. Vive le contraste.

3:00 peut-être, notre lit. La nuit, le sommeil, la couette, le bonheur.

11/11/2013

SF day 2 and meeting failure

Un peu comme à Albuquerque la semaine dernière, j'ai raté mon rdv initialement prévu mais j'ai vu la mer, des surfers et fait du shopping.

Ça a commencé comme un lundi, mais à San Francisco, donc on ne va pas se plaindre trop vite. Pour reprendre mes marques je suis allé au Maxfield Coffee derrière le Mission Dolores Park si vous venez de la Noe Valley. J'y ai retrouvé l'internet et un délicieux bagel saucisse œuf des plus diététique mais après 10 jours presque de voyage j'ai un peu lâché l'affaire niveau comptage des calories superflues. Du courriel, des gens qui répondent en retard et je décide d'aller dire bonjour à l'océan Pacifique.

Je marche jusqu'à Market et pour ne pas changer saute dans le tramway, terminus Ocean Beach baby. 30min plus tard, moins de jolies maisons mais des maison quelconques, une longue ligne droite et finalement la fin. Une route à traverser au bout du quartier Judah. Puis la mer, j'arrive seul, personne ne me suis, pas d'océan à ouvrir, la chance.

C'est grand, espace à perte de vue, pas grand monde, puis en fait quelques surfers ici et là. je reviens au seul restaurant café, commande un énième sandwich, bon, il va falloir faire une pause à ce niveau. L'entrée vers la mer fait office d’entonnoir dont on ne voit sortir en clopinant que les planchistes pieds nus, la planche sous le bras allant vers leur voiture.

Je rentre vers la Mission, retrouve une connaissance de la couleur pour quelques bières dans le même pub irlandais que l'an dernier. Soirée sympathique, c'est ma dernière nuit en Californie avant le retour demain soir. Ich freue mich.

SF day 1 again

C'est dimanche et c'est le jour du touriste. Direction le centre ville en tramway, ceci juste pour en reprendre un autre, plus touristique encore que l'on nommera cable-train ou cable-car je ne sais plus. Il y a deux lignes qui traverse SF en passant sut le haut des collines. Et cette fois ci l'objectif est de trouver la Lombard street dans le quartier de Russian Ill. J'ai trouvé.

Je descends donc au milieu de la Russian Ill, vue sur la Coit Tower d'un côté et Alcatraz de l'autre. Des petits paquets de photographe amateur en haut et en bas de la Lombard street, je ne reste pas longtemps et trouve refuge dans un petit café, le Paloma Café au coin de Union street et Leanvenworth street,

Tranquillement installé devant une des larges fenêtres, sur un tabouret haut, l'ordi devant, un café à droite et un bagel au saumon à gauche avec des câpres dessus mais aussi du cheese crémeux et une rondelle de tomate. Session écriture de CV et dégustation.

C'est un quartier paisible, du moins le coin de rue que j'ai trouvé. Il fait beau, jolies maisons, air frais marin sans l'odeur et belle lumière. Il est temps de redescendre vers le port.

Au bord de l'eau j'eus pu prendre un bateau pour aller visiter la prison en face sur l’Île, mais non. Je saute dans un autre tramway direction Embarcadero, et en change encore histoire de se rapprocher de Haight Street.

Changement d'atmosphère, ça sent la beuh à trois km à la ronde, bienvenue à Haight Street près du Golden Gate Park. Là j'ai deux choses hyper importantes à faire - non je ne vais acheter de la drogue - mais je vais acheter de la musique, presque pareil.

Passage par Amoeba music store, un cd des Beastie Boys dans ma besace et un autre arrêt quelques mètres plus loin pour la seconde chose à faire après avoir acheter de la musique new-yorkaise, et bien manger une pizza new-yorkaise, enfin deux parts de pizza pour être précis.

Puis slalom entre les foncedés, récupérer le bus 33, passer au-dessus de la colline, descendre dans Castro remonter dans un tramway, le même qu'au tout début de la journée, longer le Mission Dolores Park et s'arrêter à Noe Valley. Une belle journée.

09/11/2013

East cost is calling

Dernier jour albuquerquien. On en profite pour faire un petit tour dans la vieille ville. Vieille ville qui n'a rien à envier à un Dysney Land ambiance mexicaine. Dans les boutiques pour touristes vous trouverez au choix: des t-shirts et aimants Breaking Bad ou Road 66, mais aussi des mexicaneries comme des têtes de mort et autres squellettes en tenue el-mariachesque, des panchos et bien sûr de l'artisanat local indien.

J'ai été à deux doigts d'acheter un livre de cuisine local, le premier livre sérieux plublié dans les années trentes sur le sujet. Mais après une semaine de burittos la pause s'impose. Et surtout le vendeur me faisait remarquer que les recettes sont assez similaires et comprennent chacune une base de graisse assez conséquente, un peu l'équivalent du choux au lard de nos campagnes d'antan tout ca.

Sinon très belle lumière naturelle, belle couleur jaune des murs, très beau ciel bleu, tout très saturé. Color tracking quand tu nous tiens.

Puis c'est le départ, avec mes acolytes du début de semaine dans le désert nous prenons un taxi pour l'aéroport. Les uns iront vers l'est et moi vers l'ouest. Mon vol ne passera pas par Denver mais par LA avant de bifurquer vers SF. Plus de chance que l'an dernier c'est à dire pas d'attente à LA et surtout un superbe survol de la ville de nuit comme dans les films tout ca.

Arrivée à SF en mode routine. Choper son bagage, aller au van shuttle sans réserver, attendre 2min, monter dans le van et être le premier déposé des 10 passagers déjà présents.

Il est à peine 20:43 que je sonne déjà chez mes hôtes de qualité supérieure dans la Noe.



06/11/2013

Evening talk in ARTsLab UNM

First day of the scientific program of the 21th Color Imaging Conference and this year it's taking place in Albuquerque, NM. A very funny name to pronouce in french. But enought with the jokes and back to the serious business. Being involved in color science and immersive display I try to follow what people are doing in both fields all over the world. And going to conferences is always a good excuse to knock on the door of the local lab or research department. So this year I contacted some weeks in advance Jane Crayton which I did meet at the Imersa event in Denver three years ago.

After some e-mails exchanged it was planned for me to give a talk entilted "Color Science for Immersive Displays" at the ARTsLab. The ARTsLab (Arts, Research, Technology and Science Laborator and check the link below) is a nice research lab where people from various fields can meet and colaborate, and if you have read the lines above it may involved immersive display... One of their permanent installation is a digital dome of 6 to 7m (?) and a studio which can be used for various tasks.

I wish more people could have attended the talk, but quality is better than quantity. And I was served. The pre-meeting before the talk at a local restaurant was delicious and I could see that some people take their coffee seriously. Hoping to see again the already known contact and newly made here or there in the future.

Some links:
- ARTsLab
- Color Imaging Conference
- Imersa

05/11/2013

Color Imaging Conference, first day and Short Course day

It is the third time that I'm able to join the Color Imaging Conference (CIC) after Los Angeles, CA last year and San Antonio, TX in 2010. This time I attend it without article, the one we submitted wasn't exactly finished and did not deserve to be accepted. It is always good to have your paper rejected from a good conference, it only pushes you to improve your work and you end up publishing later a better article. And enough of stating the obvious.

So this time I joined the conference as co-chair on the short course program, or short course session, I never know... Anyway this conference day offers - not for free - a panel of courses given by experts from academia or industry. As co-chair we had, based on last year program, to propose new courses and select submitted courses, they should reflect the latest development in a field and/or give an overview of a given topic (such as multi-spectral imaging or gamut mapping). Interesting and important to me, the courses are also showing connections between research and industry, basic and applied research.

I had the chance to attend three courses: "Normal and Defective Color Vision: from Theory to Simulation" given by Caterina Ripamonti from UCL Institute of Ophtalmology, "Color Grading and Color Management for Motion Pictures" given by Stefan Luka from Walt Disney Animation Studios, and Peter Postma from FilmLight and "What Color is 3D?" given by Matt Cowan from RealD.

The first course was very interesting, because before going to the point of simulating how people with defective color vision see color, state of the art was presented. But more important it shows how color and vision are treated depending of your field of study or depending of your application and which assumptions you are stating to build up your theories and explanations (e.g. which functions are used to approximate how a signal is captured by the eye). We are the border of physiology and computer color science.

The two other courses were related. And the instructors from the color management for motion picture joined the color and 3D lecture after giving their lecture, which ends up with an interesting discussion. A nice aspect of color science in the field of motion picture is the very applied nature of it: how do you capture light, how to process it, how to you compose, create with the various available tools and how do you reproduce and display your work.

And I end up having diner with "la crème de la crème" of color scientists based in UK, Australia, Spain and Germany. Fun fact, none of us four are working in our respective country (whatever it means). As usual, the minimum number of language talked per person was 2.4 . Take that narrow minded and obsessed with boundaries people.

04/11/2013

Perdu dans le désert

Très belle lumière au réveil, tôt le réveil, décalage horaire tout ça. Peu de choses
se passent aujourd'hui au niveau de la conférence (Color Imaging Conference 21th pour les curieux) et j'en profite pour me joindre à la paire franco-allemande Steven-Christophe en provenance de Darmstadt qui est prête à aller faire un petit tour dans le désert. Breaking Bad quand tu nous tiens.

Aux USA les routes sont droites, ce n'est pas un mythe. Nous sortons de la ville assez rapidement, deux virages pour rentrer sur l'autoroute puis tout droit en direction du sud pendant un paquet de miles. Première étape une réserve d'oiseaux en provenance de l'Alaska pour certains. Il fait chaud, le ciel est bleu, les arbres sont jaunes et c'est le seul signe que la saison est bien l'automne.

Nous revenons vers Socorro pour déjeuner et c'est l'instant cuisine mexicaine. On réalise, enfin mes partenaires de voiture réalisent que nous ne sommes pas loin du very large array (ou VLA) radiotélescope. Le repas fini nous prenons donc la direction plein ouest pour une cinquantaine de miles, là encore tout droit.

On monte sur un plateau et on doit pas être loin de 2000m d'altitude. Et à part le village Magdalena, sa station service et le panneau indiquant réserve indienne à droite, il n'y a rien. Il y a bien quelques vaches mais c'est tout.

Puis des points blancs apparaissent, même forme que les antennes paraboliques sur certains balcons, sauf que ceux-la font au bas mot 20m de diamètre et qu'elles sont espacées d'au moins 500m et ce sur plusieurs km, le tout en forme d'étoile à trois branche. On gare la voiture au "visitor center". Le temps d'acheter un sticker ou deux, lire les quelques posters expliquant le bazar, traitement du signal, transformée de Fourier tout ca ou comment observer les étoiles en les écoutant.

Retour par le même chemin. Tout droit plein Est pour virage à 90 degrés plein Nord. Une petite centaine de miles et on est dans les embouteillages à Albuquerque. La prochaine fois on ira plein Ouest, dans l'autre direction se trouve Roswell pour les connoisseurs.

03/11/2013

Traducteur sans frontière

Voyage sans trop d'encombres, aucun en fait, ou presque.

Départ de Berlin, changement à Francfort une heure plus tard, puis encore changement à Washington après neuf heures de vol et passage par la douane avant de pouvoir attraper son dernier avion.

Et là énorme file d'attente, l'horloge qui tourne, et la moitié de l'avion qui commence à se demander s'il va rater sa correspondance. Oui parce que le bus qui nous convoyait entre deux terminaux est resté en panne sur le tarmac quelques minutes, on est tous un peu stressé et la queue est longue...

Et là miracle, un officier des douanes qui demande au reste de la file d'attente "does someone speak French here?". Je saute sur l'occasion, passe les 20 personnes devant moi et me voilà prêt à traduire la liste des aliments apportés par le voyageur francophone qui ne parle pas anglais. "So, it's an insect, it will becomes a butterfly at some point" comme je ne souviens plus comment dire chenille on joue à pyramide... Et ça nous revient "caterpillar". Bref le voyageur important des chenilles africaines pour sa famille n'en n'a pas fini avec la paperasse pour son entrée sur le territoire américain. Et moi je passe derrière, scanne des doigts et photos comme tout le monde et zou. Zou je récupère ma valise, la re-dépose sur le tapis roulant et direction mon autre avion.

La suite c'est un autre décollage et le sentiment de  perdre complètement contact avec l'idée de temps. Plus il est tard plus l'horloge locale est remontée. Après quatre heures de plus en United local flight on arrive, atterrissage de nuit à Albuquerque, Nouveau Mexique. Je chope un taxi et arrive tranquillement et bien dans le pâté à mon hotel "Hotel Albuquerque Old Town".

On est bien dans le sud, ambiance pueblo et autres mexicaneries. Je commande pour la première fois de ma vie je le jure un club sandwich dans ma chambre. Je le mange puis m'écroule, 7 heures de décalage dans les dents.