Un samedi soir à Berlin, une sœur en visite et des tickets pour l'opéra comique achetés depuis quelques semaines déjà. Situé non loin du Tiergarten, la foule attendant devant l'opéra rencontre celle des supporters de foot se dirigeant vers les écrans installés dans le parc. Contraste toujours amusant entre les deux groupes dont les codes vestimentaires sont bien définis.
Première à l'opéra comique de Berlin, belle salle avec fauteuils rouges, chacun équipé d'un petit écran permettant de lire les sous-titres lorsque la cantatrice chante, pratique. Décor minimaliste, une chanteuse sur scène et un orchestre bien sûr. Du chant, un par ville américaine et péché, Brecht et die Sieben Todesüden, emballé c'est pesé.
Peu de gens s'attardent à la sortie, l'Allemagne joue ce soir, déjà une mi-temps presque finie, le spectacle continue. Nous sautons sur nos vélos, on change de quartier et direction Kreuzberg et les bords du Spree pour un strand bar - Sage - situé en face de la O2 arena. Les pieds sur le sable, un bout de pizza et une bière on attend la fin du match. Autant vous dire que faire du vélo dans Berlin pendant la coupe d'Europe ou du Monde avec l'Allemagne qui joue est un vrai plaisir, en effet pas une voiture ne roule et point de bruit.
C'est pas fini! Vélo, on remonte le Spree de quelques mètres, le groupe s'étant agrandit, on atterrit au Kater Holtzig. Le spectacle re-continue avec cette fois une fanfare déjantée. Perruques à la Marie-Antoinette, bikinis dorés, marcel avec poils qui dépassent, cuivres et cymballes, mini-shorts plus énorme drapeau qui s'agite dans tous les sens avec un plafond très bas, ambiance.
La nuit et arrivée, la faim est revenue, heureusement il y a un faiseur de pizza au bord de l'eau. Doucement nous repartons vers les hauteurs de Berlin, c'est-à-dire Prenzlauerberg.
10/06/2012
01/06/2012
Le festin de Babette, the Japanese version
Ça commence avec un une photo carrée sur instagram et une question comme commentaire de ma part: quand jouez-vous la prochaine fois demandais-je au Shinichi? Shinichi est la moitié masculine d'un couple d'artistes japonais qui fabrique leurs instruments eux-mêmes. Connus sous le nom du Usanigen - qui veut dire à peu prés homme lapin - leurs performances marient des visuels et de la musique, mais surtout des installations en bois à partir d'une vielle machine à coudre, un tambour qui tourne à la force des mollets de la partie féminine d'Usanigen, une webcam, un projecteur, en bref de l'analogue, du digital et du végétal, du japonais. Revenons à nos lapins, prochaine performance annoncée dans le cadre de l'ouverture du Food Taste à la Direktoren Haus dans quelques jours, aujourd'hui.
Inscription à l'avance et rdv pris avec ma partenaire d'expédition Anne-Laure sur les bords du Spree. Du vent, de la fraicheur, une grosse maison, une petite porte, à proximité du Nikolaiviertel, un James Bond à l'entrée et la queue pour rentrer.
Nous rentrons, l'intérieur est plus accueillant que les façades en extérieur. Chaque pièce est décorée avec des meubles et autres vaisselles design, c'est un peu le thème aussi. Vite nous trouvons le premier open bar où une serveuse en petite tenue d'infirmière propose des tubes à essai chacun rempli de vodka. L'effet petite tenue fonctionne à merveille, tout le monde se rue sur les tubes, nous goutons, nous regrettons, la vodka au poivre a un gout de poivre. Et pas une de trace des japonais.
Puis je reconnais quelques têtes connues croisées lors de performances musicales à Berlin. Nous cherchons tous les Usanigen, pas l'ombre d'une oreille… Le temps passe, toujours rien, puis un petit japonais appelle discrètement les gens à le suivre au bout du couloir et prendre une sorte d'escalier de service, ambiance Mario Bros et découverte d'un niveau caché! On arrive sous les toits. Ténèbres. Jeux de lumières avec des aquariums remplis d'insectes dont les ombres projetés nous rapetissent. Au bout du couloir une porte et un bout de banquet visible. Nous nous y faufilons.
Surprise, une grande salle, une grande table, tout en longueur, une vingtaine de couverts, quelques gens assis et un maitre d'hôtel nous invitent à nous asseoir car vite le spectacle va commencer… Toutes les places prises, nous attendons. Autour de nous les convives sont comme nous et se regardent, what's happening here?
La porte se ferme, une femme en bout de table, debout, habillée de noir, les yeux masqués de noir tel zorro, des plumes dans le cheveux et quelques touches de rouge. Elle commence son monologue, en japonais, elle est japonaise, le tout traduit en anglais par une seconde personne. La suite ce sera neuf plats, pas plus grand qu'une bouchée à chaque fois, toujours accompagné d'un texte évoquant une émotion. Le tout servi par quatre serveurs masqués également faisant parti de la performance culinaire. Un des plats nous était vaporisé directement dans la gorge à l'aide d'une vielle fiole de parfum ou comment faire de la mise en bouche un art.
Le repas fini nous redescendons d'un étage, trouvons les japonais que nous cherchions. Dans la salle une performance musicale accompagnée de fast food de luxe se termine et l'autre débute. Jeux d'ombres sans insectes sur les murs accompagnés d'un solo batterie plus tard et nous quittons les lieux. Vélo et retour dans la montagne, enfin Prenzlauerberg.
Quelques liens:
-www.usanigen.com
-www.direktorenhaus.com
Inscription à l'avance et rdv pris avec ma partenaire d'expédition Anne-Laure sur les bords du Spree. Du vent, de la fraicheur, une grosse maison, une petite porte, à proximité du Nikolaiviertel, un James Bond à l'entrée et la queue pour rentrer.
Nous rentrons, l'intérieur est plus accueillant que les façades en extérieur. Chaque pièce est décorée avec des meubles et autres vaisselles design, c'est un peu le thème aussi. Vite nous trouvons le premier open bar où une serveuse en petite tenue d'infirmière propose des tubes à essai chacun rempli de vodka. L'effet petite tenue fonctionne à merveille, tout le monde se rue sur les tubes, nous goutons, nous regrettons, la vodka au poivre a un gout de poivre. Et pas une de trace des japonais.
Puis je reconnais quelques têtes connues croisées lors de performances musicales à Berlin. Nous cherchons tous les Usanigen, pas l'ombre d'une oreille… Le temps passe, toujours rien, puis un petit japonais appelle discrètement les gens à le suivre au bout du couloir et prendre une sorte d'escalier de service, ambiance Mario Bros et découverte d'un niveau caché! On arrive sous les toits. Ténèbres. Jeux de lumières avec des aquariums remplis d'insectes dont les ombres projetés nous rapetissent. Au bout du couloir une porte et un bout de banquet visible. Nous nous y faufilons.
Surprise, une grande salle, une grande table, tout en longueur, une vingtaine de couverts, quelques gens assis et un maitre d'hôtel nous invitent à nous asseoir car vite le spectacle va commencer… Toutes les places prises, nous attendons. Autour de nous les convives sont comme nous et se regardent, what's happening here?
La porte se ferme, une femme en bout de table, debout, habillée de noir, les yeux masqués de noir tel zorro, des plumes dans le cheveux et quelques touches de rouge. Elle commence son monologue, en japonais, elle est japonaise, le tout traduit en anglais par une seconde personne. La suite ce sera neuf plats, pas plus grand qu'une bouchée à chaque fois, toujours accompagné d'un texte évoquant une émotion. Le tout servi par quatre serveurs masqués également faisant parti de la performance culinaire. Un des plats nous était vaporisé directement dans la gorge à l'aide d'une vielle fiole de parfum ou comment faire de la mise en bouche un art.
Le repas fini nous redescendons d'un étage, trouvons les japonais que nous cherchions. Dans la salle une performance musicale accompagnée de fast food de luxe se termine et l'autre débute. Jeux d'ombres sans insectes sur les murs accompagnés d'un solo batterie plus tard et nous quittons les lieux. Vélo et retour dans la montagne, enfin Prenzlauerberg.
Quelques liens:
-www.usanigen.com
-www.direktorenhaus.com
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