27/03/2018

Valérian agent spatio temporel - épisode cité des milles planètes

in broken English as usual below

Quelques mois à Montréal, des nouveaux lieux à explorer, des espaces à découvrir et déjà plusieurs visites de la galerie COA. Se familiariser un peu avec la scène artistique locale et comme souvent reconnaître des trucs. Le truc c'est le nom de l'artiste qu'on a oublié mais dont on a vu le travail à plusieurs endroits dans le monde et dont les oeuvres m'ont déjà tapé dans l'oeil. Le cas avec Sandra Chevrier, une impression de déjà vu qui te dit "mais oui évidement", c'est lui ou c'est elle.

Avant la visite
Les réseaux sociaux c'est de la merde, le mal, la fin du monde, mais aussi et surtout ce qu'on en fait soit-même. Un achat d'une oeuvre plus tard et comme souvent pour moi l'envie d'en savoir plus. Comment l'artiste travaille, qu'est-ce qui l'a amené là au point où on se rencontre. Réseaux sociaux donc, un message sur FB, une conversation qui débute la semaine dernière et un rendez-vous pris pour visiter un atelier. Joie.

Le nord
10km de vélo quasiment plein nord, au delà des lignes de métro, après Rosemont mais toujours sur l'île de Montréal. Une adresse improbable, le long d'une autoroute urbaine surélevée que nous appellerons le boulevard Crémazie, entre des bâtiments en travaux, la nuit qui tombe, peu de lumière, de la poussière, un immeuble de bureau, le vent qui souffle, des gens qui attendent et qui apparemment sont là pour la première fois. Où suis-je?

Le ciel
Montée au 8ème étage, du dessous de l'autoroute on se retrouve au dessus de Montréal, vue plein sud, le stade Olympique presque en face et sous nos pieds le flot continu des voitures, traits rouges et jaunes parallèles à perte de vue. Un contraste saisissant entre le dehors gris et sombre et ce studio ouvert sur le ciel et coloré. Il est 19h01.

Faille spatio temporelle
Quand une rencontre se passe de façon agréable le temps n'a pas d'effet, aussi j'ai oublié mon téléphone ce matin et je n'ai pas besoin de regarder l'écran toutes les trentes secondes... Le temps, toujours le temps. Le choix de le prendre et de se lancer dans une recherche artistique. Ca me fascine toujours les gens qui arrivent à sauter le pas pour dédier leur temps à la création.

22h passé de beaucoup
Quelques bières, deux allers-retour dans la rue froide qui ressemble aux bas fonds de Gotham City, de la couleur, une belle palette, une jolie artiste, une discussion intéressante - des discussions - sur la peinture, la naissance de mouvement artistiques de moins moins liée au lieu de résidence des artistes, probablement liée au rapport différent avec la lumière, les outils, la source de lumière, artificielle et/ou naturelle, porte ou fenêtre ouverte sur autre chose - je rappelle mon PhD en ouverture de portes ouvertes et calembours de premier choix.

Tard donc, je quitte la batcave, salue l'artiste, saute sur ma batmobile, c'est à dire mon vélo rouge peugeot prêt à affronter les éléments. Plus loin je redescends sous terre à St-Michel pour la ligne bleue, change à Snowdon pour la ligne orange, Place St-Henri, quelques minutes et je suis chez moi. Cool soirée.

Flashback ascenseur
La porte s’ouvre, cinq personnes déjà dedans, des ados, habillés en vieux, genre en tenu de communion. Au milieu l’alpha du groupe, blonde, menton élevé, trop maquillée, référence évidente pour ce groupe qui la regarde béatement et boit ses paroles. Mais vu le groupe, appareil dentaires, cheveux luisant, vestes trop grandes, tenues d’adultes sur des enfants, il n’est pas difficile d'apparaître resplendissant ou resplendissante.

Cette immeuble sur Crémazie c’est un peu la cité des milles planètes, c'est complètement ca en fait.

and now in rough English

Yet a few months in Montreal, new places to explore, new locations to discover and already a few visits at la galerie COA. Getting familiar with the local artistic scene, and as it happens often, recognising things. One thing being the forgotten artist name you are watching the work, I recognise his/her work from previous exhibitions in other part of the world, but did not get the name printed in my head. Today it's the case with  Sandra Chevrier, a feeling of deja view that makes you say of course I know this artist!

Before the visit
Social networks are good at accumulating the dregs of our society, it's mostly full of shit, it's filled with negative energy, basically a warm up for the end of the world, but it's mainly what we do with it ourself, it's not forbidden to behave. A purchase of art piece later, as often for me the need to know more about the work behind, how does the artist work, what did happen until our paths crossed? Social network was I writing, a message sent on FB last week, a beginning of conversation and a rendez-vous taken for visiting an atelier. Joy.

Going North
10km on my bike direction the North, further away the last subway station, after Rosemont but still on the island of Montreal. Improbable address, along a raised urban highway, we will call it the boulevard Cremazie, between destroyed building and in renovation buildings, the night falling, getting darker, dusty, a business building, one of those empty at night. People waiting in front when I arrive, first time for them as well but we are not going at the same floor. Still, where am I?

Above the clouds
8th floor, from below the highway to above Montreal, view toward the South, the Olympic building is facing us, below our feet a continuous stream of cars, red and yellow parallel lines for as far as the eye can see West to East. A striking contrast with the grey atmosphere outside and the colorful and open to the sky studio I'm right now. It's 7:01pm.

Spatio temporal rift
When a meeting is going well the time has no effect, also I did forget my phone at home this morning and I'm not checking my screen every 5min neither... Time, always the time. The choice to take and to dedicate it to artistic creation. I'm always fascinated with people able to take that particular risk, betting on their creative desire.

10pm is passed for real
A few beers, two round trips in the cold street outside that looks like Ghotam City ghetto, new colors, a nice palette, a pretty artist, an interesting discussion - many discussions - on painting, how an artistic movement is emerging independently from the artist residency, the tools, the relationship with light, the source of light, artificial or natural, open door or window to something else - I just want to remind the readers that I own a PhD in opening already open door and first class play on words.

Late, I leave the batcave, greet the artist, jump on my batmobile, which means my red peugeot bike, ready to fight the outdoor weather. A few blocks away I reach the STM station St-Michel for the blue line, change at Snowdon for the orange line and go up again at Place St-Henri. 5 more min cycling and I'm home. Cool evening.

Elevator flashback
The elevator doors open, already five people in it, teenagers, dressed like adult, maybe coming from a communion. In the middle the alpha member, blond, chin up, too much make-up, an obvious reference for the others which are drinking her words. But looking at the group, braces, greasy hairs, clothing too big, adult clothes on children, it's not difficult to appear radiant.

This building on Cremazie it's almost almost like the city of thousand planets, actually it's completely that.

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