Semaine chargée et début de weekend trop calme. Vendredi soir, chez moi, sur mon canapé, fatigué mais énervé de pas avoir une fête dans mon schedule in english please qui puisse me tirer dehors et explorer la ville... Ça viendra plus tard, mais pas ce soir là.
Ayant proposé mes bras pour un déménagement le samedi, il était de toute façon plus intelligent de ne pas sortir la veille. Enfin... Donc je retrouve un Samuel de bon matin, à vélo direction Prenzlauerberg pour le dit déménagement. On y retrouve les habituels grands classiques mais toujours amusant "hmm mais comment va-t-on faire passer cette armoire et ce sommier dans ce si petit escalier?". Au final on y arrive et ce n'est pas forcément celui qui a le moins dormi qui est le moins efficace. Un camion rempli, une pervenche mis en cage, et direction Kreuzberg et ça repart: plus d'escaliers, plus d'étages et des couloirs plus étroits, challenge accepted! Des renforts étant arrivés ça se passe relativement vite et la température de printemps (sibérien) aide à ne pas trop transpirer. Et que ne serai un déménagement sans la pause sandwichs et saucisse orange froide, yammi!
Camion vidé et retour pour dernier remplissage et j'y abandonnerai la paire J&J, mais avec moins de boites à déplacer. Je saute sur mon vélo, un bon -4C dirons-nous et je rentre m’étaler sur mon lit. Il est 15h30 et les 25minutes de sieste ne serons pas superflues. La soirée ne fait que commencer (oui on est encore un peu en hiver, la nuit tombe tôt et les soirées débutent donc plus tôt aussi :-) Mais il faut faire gaffe aux apéros qui commencent à 17h, ce qui ne fut pas le cas.
Samedi 17h59, devant la Marienkirche, on continue par un petit concert dans l'église avec orgue, chœur, instrument jamais vu comme ce luth (?) pour géant et entre autre une violoniste bien connue du milieu des violonistes berlinois, enfin bien connu de moi du moins.
Concert fini, direction les alentours du C!O Berlin en passant par Oranienburgerstrasse. Parenthèse sociologique, cette rue donc, de nuit, avec ses musées, ses touristes, sa synagogue, ses bars, ses prostitués de deux mètres de haut qui chate sur leur blackberry en attendant le client, qui abordent les passants - mais pas les couples mixtes du moins - ou qui à l'aide de leur mac et une collègue de essaye de resserrer leur corset, oui il faut attirer le client mais il fait quand même -12C. Parenthèse close (=très bon jeu de mot quand même rapport aux scènes de rue décrites)
Première arrêt dans un bar déjà visiter (par moi) il y a presque deux ans déjà. Bonne ambiance, rjosa en boisson, discussion, ça parle musique, relation, ça parle inévitablement de tango, ça parle de tout et ça devient tranquillement tipsy :-)
Il est minuit passé, il fait toujours aussi froid dehors, l'option milonga s'offre à moi. Bonne soirée aidant, violoniste aidant, vin aidant, pas sommeil aidant, je suis la guide. Direction Mehringdamm. Arrivée à la station U-Mehringdamm ce ne fera rien que ma sixième diagonale de la journée Friedrischain-Prenzlaurberg-Kreuzberg-Prenzlauerberg-Friedrischain-Mitte-Schöneberg(?)-Kreuzberg... Diagonales effectuées en vélo, en voiture et en métro. Je vis dans un monde de statistique et vois des chiffres partout, probablement une déformation professionelle.
Et nous rentrons dans un univers parallèle, non pas celui des milonga (googlez svp) mais la recherche de la milonga perdue. Il est 2h et des brouettes, nous marchons, visitons une usine, tournons en rond, abordons qui nous trouvons, nous surferons même sur mon téléphone! Truc de fou par -12c pour mes doigts. Pour l'image imaginez que vous cherchez une rave sur le tarmac d'un aéroport, vous êtes au milieu de la piste, il fait nuit, il y n'a pas un chat, même pas une souris, mais quand même, vous vous demandez mais ils sont où les gens? Et bien ils sont pas là les gens, merdeeeee... Mais ça vaut bien une déambulation dans la nuit berlinoise.
Retour vers Kreuzberg, je laisse ma partenaire d'exploration nocturne à sa porte et me dirige vers la mienne. Warchauerstrasse, 3h et des grosses brouettes pleine de sable et toujours autant de monde dehors, il ne dorme pas les
gens jeunes? Dormir.
Et Dimanche tranquille qui commença tardivement mais en forme je suis.