Des sushis délicieux au Tabibito dans un restaurant japonais sur la Karl-Marx Strasse. Un nom de restaurant qui doit bien avoir une définition, définition que nous ne saurons jamais comme le disait Gandalf le Gris.
Quelques mètres plus loin une cave, des bougies, des canapés défoncés, un bar sans pression (pas de bière pression et barmen non stressés...) et une balancoire. Le crew est conséquent, quatre personnes à l'entrée pour prendre les deniers, tamponer les spectateurs, partage des tâches, l'internationale tout ca. Un type marche doucement portant une bougie à la fois et une demi-douzaine d'hommes s'affairent très doucement pour réparer le robinet à bière du bar et on les sent démunis et surpris quand l'idée nous vient de commander un drink (c'est vrai on était là 3min après l'ouverture des portes officielles). Seule une femme semble vachement motivée et impliquée, c'est à dire qu'elle donne des ordres, parle à voix haute, marche vite, et ne cesse de répéter qu'elle doit pendre une douche, ce qu'elle fera au vu de ses cheveux non séchés quelques instant plus tard.
Côté salle de concert l'ingénieur du son fait sa balance après l'heure annoncée du concert, sans être tatillon on n'a pas vraiment entendu une grande différence avec ou sans réglage durant le concert, Herr Larsen est dans la place. Seul le dj est satisfait, en même temps ce n'est pas très compliqué de régler un ampli, bouton on/off et titiller la mollette, mais le dj représente.
Il 50min après HCA (Heure du Concert Annoncée) et les artistes entrent en scène. Petite mise en scène "haaa vous êtes là pour le concert de musisque classique...", séquence je tire brusquemement pour mon pantalon et une robe de soirée bleue/blanche apparait, Miracle, épaules nues, lèvre rouge, une botte rouge et une ballerine noire sur l'autre. Elle se dirige vers le piano en coin (le piano est dans un coin...) et c'est parti. La pianiste n'est pas une manchote et c'est peu de le dire, par contre l'ingé son lui est sourd. Toujours agréable d'écouter de la musique de qualité allongé contre sa douce dans une
salle cave de concert. On a pas vraiment compris à quoi servait l'homme en noir sur la scène qui lisait son journal, un truc d'artiste situationiste probablement.
Et nous partirons un peu avant la fin, les yeux rougis par le nuage de fumée des cigarettes ambiantes et prêt à brûler nos vêtements une fois chez nous. Dommage on serait bien resté plus longtemps.
Métro pour rentrer, U-Bahn Rathaus-Neuköln et changement à S-Neuköln pour du S-42 des familles, ceci afin de se frotter à la populace locale et le "guenille style" de certains, certains étant en recherche de bouteilles de bière vides histoire de récupérer 3centimes de cautions et pouvoir s'acheter sa came histoire d'oublier pourquoi on a besoin de faire toutes les poubelles de la ligne U-8 à 23h en semaine.