27/10/2014

Wolverine in Brandenburg

13:30 lundi, journée ensoleillée, temps idéal pour aller filmer des images en plein air dans le fin fond du Brandenburg. Rendez-vous sur le quai du Regio à Alexander Platz, un cameraman ou un Malte, une réa ou une Dora l'exploratrice et un accompagnateur ou photographe animalier de plateau. L'heure du rdv a été avancée, le changement d'horaire du weekend y est un peu pour quelque-chose. La mission est simple, ramener quelques images d'animal sauvage dans la forêt.

Train à l'heure, 24min de trajet et nous sommes dans la pampa forestière pas loin de Erkner. Notre contact vient nous chercher, sorte de Robinson trappeur vivant entre son camion, sa caravane et sa trentaine de chien husky. Pénétrer dans son van est déjà une expérience sensorielle intéressante. La réa est devant, le petit personnel en équilibre derrière entre cages et câbles, on s'accroche où l'on peut.

14.44 le van s'arrête, tout le monde descend. Quelques enfants en visite au chenil nous accueillent avec des questions, ils savent que des gens de la ville viennent filmer et ils veulent savoir sur quelle chaîne de TV seront montrées nos images. Dora leur explique que ces images sont en fait destinées à un film, on vient de perdre un spectateur, qui va au cinéma quand on a une tv, un smartphone ou un ordi?

Le casting commence, deux auxiliaires de Robinson nous ouvrent les portes, les chiens aboient et exhibent chacun leur dentition parfaite en contraste totale avec celle des êtres humains ici présents, je n'avais encore jamais vu de piercing de dent d'aussi proche. Les chiens ont l'air bien meilleur santé que les humains.

Nous quittons le chenil pour la forêt à la recherche d'un spot. Une demi-heure plus tard le tournage commence. Toute la difficulté étant de maintenir le cousin de Beethoven en place, de dissimuler sa laisse dans son dos et son maître derrière un arbre.

Sur le retour nous marchons entre la forêt et quelques maisons, parfois des chiens aboient à notre passage. Robinson ne dit que "tsss" tout doucement à son husky qui comprend, regarde vers le chien aboyant et reste calme, Robinson sourit.

17:07 sur le quai dans la forêt. Le Regio arrive. 24min plus tard nous sommes de retour en ville. Toujours impressionnant de vivre ces changements d'atmosphère en si peu de temps. De passer du futur - Berlin ville modèle pour toute station spacio temporelle qui se respecte - à l'age de pierre - la forêt avec Robinson et ses chiens - en quelques kilomètres seulement. Pas le même changement que Prenzlauerberg versus Marzahn en terme d'urbanité, mais la même impression de distorsion distance versus temps, si proche si loin.

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