06/10/2020

Road Trip Vers l'Ouest - Quitter l'Île - J9

C'est jour de départ, après huit jours direction plein ouest je reprends la direction plein est. Mais d'abord plein sud pour aller prendre un ferry à South Baymouth.  Je passe à l'accueil/restaurant de mon motel pour régler les plats commandés et dégustés pendant mon séjour. Un café et une pâtisserie bonus sortant du four puis je file vers l'embarcadère comme il était demandé d'y arriver une heure plus tôt, départ prévu à 11h du matin.

Je roule donc sur la même route empruntée trois jours plus tôt en vélo, toujours aussi calme. A South Baymouth ambiance étrange, ferry annulé et aucun explication, au moins je ne suis pas le seul à être un peu perplexe à regarder l'eau et l'horizon, effectivement le ferry n'est pas là ou alors il s'est perdu en chemin, des pirates peut-être?

Commencer donc la journée par un détour de 100km, c'est pas grave mon itinéraire est à géométrie variable, l'occasion de passer par une route sur-lignée dans mes préparations. Je remonte plein nord côté est de l'île, au loin le continent, paysage différent ou point de vue différent, traverse une autre réserve, croise un rassemblement d'autochtones, des femmes, marchant du parking au lieu de leur rendez-vous, tous les âges, habillées de tenues traditionnelles ou pas, mais surtout maquillées de rouge sur la moitié du visage avec la forme des mains sur les joues, sourires visibles, je continue ma route, définitivement vu plein de choses sur cette île.

Retour la terre ferme et bifurcation plein sud dès que possible, belle route, des lacs toujours, la forêt, des rochers et l'annonce du lieu Rivière des Français, je m'arrête. Le parking est presque plein, le lieu est prisé, des gens qui marchent, des filles qui se prennent en photo et moi qui change de chaussure avant d'aller me rapprocher de la rivière. Petite pause donc mais à haute valeur ajoutée pour mon périple, une petite balade le long de l'eau, haut lieu historique du portage et d'exploration des colons ou pionniers de l'époque. Il faudra revenir se perdre car le paysage est vraiment très beau, il faudra aussi faire attention aux serpents à sonnettes qui sont apparement aussi présent dans la région, quand ce sont pas les ours ce sont les serpents, vis ma vie de trappeur en milieu hostile, moine trappiste c'est plus tranquille.

Puis je continue ma route vers Toronto avant de re-bifurquer plein est, alternant lointaine banlieue et petites villes. En fin d'après-midi je m'arrête dormir à Lindsay dans un Motel confortable, pizza commandée, baseball à la TV et sommeil profond.

05/10/2020

Road Trip Vers l'Ouest - Sur l'Île - J8

Dernier jour entier sur l'île, il pleut mais pas de regrets pour les tours en vélos, ce que j'ai fait les deux jours précédents était pas mal et ce malgré les longues lignes droites. Donc aujourd'hui je décide d'aller marcher et ce sera le Cup and Saucer Trail. Voiture, presque 30km plein nord et je me gare au départ de la randonnée. En fait deux parcours, un court de 4km et un plus long d'une dizaine une fois monté sur la plateau et les premiers points de vue atteints. 

Un départ mitigé, le chemin longeant la route sur 800m je me dis zut, c'est pas très nature tout ca. Mais j'avance, rattrape quelques personnes et rapidement monte la partie "difficile", de là plus personne quasiment, le bruit de la route est loin et les ouvertures plein nord ouest les bienvenues, je peux enfin voir l'île de haut! Ambiance très Yakari, des bouleaux aux feuilles jaunes, des rochers et je ne serai pas surpris de voir passer Petit Tonnerre, de plus il ne pleut plus.

Je continue pour faire le grand tour, encore une fois une superbe vue, plein est cette fois et sans éoliennes ou route à travers la forêt, de voir voler un ptérodactyle ne me surprendrai même pas... par contre je verrai plusieurs geais bleus, plus petit mais très jolis et bleus.

Belle dernière traversée de la forêt toute jaune. En redescendant je croise deux Karens avec chiens et jeunes enfants, mais aussi des gens polis et curieux de savoir comment est le chemin plus loin.

En manque de junk food, c'est relatif, je m'arrête au diner Mindemoya transformée en take-out, bonnes frites!

Retour à Providence où la pluie du matin n'est plus, je décide d'aller courir, toujours une mauvais idée après avoir manger des frites... C'est donc le ventre lourd que je m'élance pour courir en rond, enfin en carré, un carré de 2km de côté. Pendant mon jogging je ne rencontre aucune âmes à pieds ou à vélo, des voitures oui et aussi un chien grand comme un gros mouton dans un enclôt avec les dits moutons.


04/10/2020

Road Trip Vers l'Ouest - Sur l'Île - J7

Beau mais frais je m'élance à nouveau pour un grand tour de vélo. Hier j'allais dans le sud de l'île, aujourd'hui ce sera le nord et pour changer je ferai une boucle. Par contre ce qui ne changera pas ce sont les lignes droites, je pense d'ailleurs avoir battu mon record de pédalage en ligne droite avec des sections entre 5km et 15km parfois, souvent en fait, heureusement la route longe parfois les rives de lacs ce qui rompt un peu la monotonie du parcours. 

Partant de Providence Bay je passe rapidement par la ville, enfin le village de Mindemoya, de là bifurquant plein ouest je longerai un peu le lac du même nom pour ensuite repiquer plein nord, là aussi quelques km de courbes le long d'un autre lac, le lac Kagawong, signe aussi de la moitié de parcours pour aujourd'hui et le début de ma plus longue ligne droite jamais faite en vélo. 

Le revêtement de la route est bon, peu de voiture voir pas du tout donc de très bonnes conditions pour rouler, regarder autour et ne penser à rien et tout en même temps. Et puis rouler le long de lacs sur un île elle-même au entourée d'eau d'un autre lac, le lac Huron, c'est pas mal.

85km au final, retour au motel et l'idée d'aller faire tour où j'ai vu hier les signes "home baking" une fois ma tenue de cycliste ninja enlevée. Voiture donc, direction le sud et proche du hameau un barrage de police, des rubans jaunes, des petits drapeaux au sol, il me semble quelqu'un prenant des photos de la scène de crime ou d'accident, un croisement de route entourée de champs avec une vielle maison un peu délabrée mais pas trop, ca paraissait beaucoup plus calme hier. L'agent de police qui barre la route m'indique le détour à prendre, ambiance Hot Fuzz.

Le détour est minime, je retrouve la maison en question et me gare, un client sort et me salue, je rentre dans l'atelier-magasin. Un comptoir, des pains et des confitures maisons devant moi. Le propriétaire cuisinier arrive, il sort tout droit d'un livre de Tolkien, long cheveux et barbe bouclée avec des petites lunettes rondes, une salopette de fermier, pas un hobbit mais pas loin, me demande si je vais camper, non lui répond dis-je, achète un délicieux - ca ne je ne le sais pas encore - loaf bread avec un pot de confiture de cerise et repars.

De retour vers Providence Bay je m'arrête à et non chez Michael's Bay. S'approcher de l'eau est possible mais pas très intéressant finalement, de plus ca vente. Rentré à Providence Bay ce sera lecture tranquille et chili du restaurant.

03/10/2020

Road Trip Vers l'Ouest - Sur l'Île - J6

Exploration à Vélo

Normalement je pars de cette île dans 3 jours en ferry de South Baymouth. C'est donc la direction que je prends ce matin en vélo. D'abord un petit tour autour du motel pour voir si je mets l'équipement total de ninja, la réponse est oui, beau temps mais frais, de plus mes sur-chaussures en néoprène sont super confortable et gardent mes petits pieds au chaud et au sec.  

Trois kilomètres au bord de l'eau, je quitte Providence Bay pour la Government Road et c'est parti pour un enchainement de lignes droites relativement plates avec un bon revêtement. Des forêts à traverser, quelques fermes et maisons isolées mais c'est habité, parfois des voitures passent et souvent j'ai le droit à un un bonjour de la tête ou de la main. C'est calme ce vendredi matin.

Quasiment impossible de se perdre et je finis par arriver à South Baymouth, un peu plus de 40km au compteur qu'il faudra re-faire en sens inverse. Joli petit village, son restaurant spécialité de poisson fumé à l'entrée, la station service un peu vintage, le petit musée, les boutiques de souvenirs autochtones et l'embarcadère pour le ferry, vide, mais on est entre le départ et l'arrivée d'un bateau. Je demande quand même quelques renseignements, note un numéro de téléphone pour faire ma réservation et repars. Il fait beau mais pas super chaud donc autant rester en mouvement.

Toujours intéressant de refaire un chemin dans le sens inverse, je re-note visuellement les quelques maisons avec "home baking" écrit sur leur mur ou clôture. Entre deux forêts, m'arrêtant pour regarder le champs je vois une biche de bonne taille, elle me voit, je la vois, on attend et elle se retourne et saute rapidement dans la forêt, je continue mon chemin.

Retour á mon motel en longeant le lac pour les quelques 3 derniers kilomètres puis pause lecture sur mon canapé avec Dracula.

Exploration en voiture
En fin d'après-midi je fais un petit tour au village d'á côté et son supermarché. C'est donc là que le gens sont cachés. Je dois être la seule personne en bonne santé dans les rayons du magasin.

Retour à Providence Bay, commander des pirogies, marcher vers la plage pour voir le coucher du soleil, repérer la partie de l'île à explorer en vélo demain.

02/10/2020

Road Trip vers l'Ouest - Sur La Route - J5

Plein sud

Aujourd'hui c'est sur la route que ca se passe, ce matin au bord d'un lac et ce soir aussi mais en plus sur une île.

Temps pluvieux donc pas de regret à être au sec dans ma voiture, avant de quitter Hailebury j'ai l'envie de passer dans une librairie, un petit tour sur google plus tard je repère une librairie d'occasion à Grand Sudbury, un point de plus sur ma roadmap.

Plein sud donc sur la 11, je passe par North Bay espérant une route au bord l'eau une fois la route bifurquant vers Sudbury mais non, aussi il pleut. A une quarantaine de km de la dite librairie je vois un panneau publicitaire seul entre deux arbres l'indiquant Bay Used Books.

Sudbury donc, petite ville minière également, ici c'est le nickel. Je me trompe une fois de chemin dans ce nouvel environnement urbain mais repère la librairie et gare ma voiture sous le signe géant peint sur son mur de briques. Dedans c'est vraiment rempli de livre d'occasion partout, un peu comme dans le bureau de Gaston Lagaffe, rapidement les propriétaires m'aident dans mes recherches. Chouette endroit tenu par un couple anglophone et francophone. J'ai ma liste de classique, je trouverai Dracula et y ajouterai deux ou trois policiers dont l'action se passe en Ontario pas loin et ce suivant les conseils des propriétaires.

Plein ouest

Moins de 200km à faire et j'atteindrai le point le plus à l'Ouest de mon périple. A Espanola c'est la route 6 que je prendrai. Ca tourne, plus de rocher et d'eau autour de la route puis un pont à une voie. J'y suis, l'île Manitoulin, 800km plein ouest de Montréal. Mais c'est pas fini, je dois encore traverser l'île pour arriver à ma destination finale.

Au moins trois réserves sur cette île que la route traverse parfois et aujourd'hui je traverserai celle de M'Chigeeng où je vois pour la première fois une école pour la population des Premières Nations ainsi qu'une maison des chefs.

Robinson

Enfin Providence Bay et mon Huron Sands Motel. Il fait encore jour et je file courir au bord l'eau, à l'horizon de l'eau, l'eau du lac Huron et le soleil qui commence à se coucher. C'est paisible, la saison touristique est finie et c'est encore plus paisible. Une fois dans ma chambre je la ferai découvrir en direct à mes parents en vidéo-chat, progrès quand tu nous tiens. Le motel a aussi un restaurant en take-out, la cuistot en chef doit être géorgienne car la moitié des plats le sont, ce sera donc un "plov" pour dîner, sorte de ragout d'Europe de l'Est et c'est pas pire. 

Je m'endors rapidement et me réveille dans la nuit au milieu d'un rêve entendant des bruits sous le toit ou sous le plancher, sans doute l'effet de la lampe en forme de têtes de chevaux avec abat-jour comme dernière vision avant de sombrer... Les sons de grattement étaient plus réel et pas uniquement dans mon rêve, j'allume la lumière, bois un verre d'eau, les grattements s'arrête et me rendors.


30/09/2020

Road Trip vers l'Ouest - La mine - J4

Ce matin je descends à la mine, la ville où je suis ne s'appelle pas Val d'Or pour rien. Billet réservé hier soir je me rapproche du site de la Cité de l'Or situé à 200m de mon auberge. Auberge qui autrefois hébergeais les travailleurs de la mine célibataire, voyage immersif.

Sur la parking quelques voitures et quelques hommes seuls aussi mais eux ne venaient pas pour visiter. Cette mine d'Or est fermée depuis plus de 20ans mais des formations sont encore données apparement.

Je suis donc seul à faire le grand tour, 4h avec mon guide, des bâtiments où les mineurs se préparaient à descendre puis la descente, être sous terre avec chacun sa lampe frontale pour lumière, l'occasion de vérifier une fois en sous sol que la pénombre existe pour de vrai et finir avec la salle des machines qui contrôlait l'ascenseur qui déposait les mineurs au fond du trou.

Nous descendrons en petite voiture dans la mine, puis marcherons dans les couloirs. C'est sombre, calme et sûrement à l'opposé du temps de la mine en opération. Visite super intéressante, plein d'information sur cette industrie mais surtout la région, son développement et donc son histoire locale. Je rajouterai ce tour aux précédentes visites industrielles que j'ai faites depuis tout petit, mine de sel en Autriche, usine de production d'eau lourde en Norvège, distillerie à l'île de la Réunion, moulins à Pantin en bordure de Paris...

En remontant á la surface il pleut, retourne dans ma voiture et continue mon périple, ce soir je vise un endroit entre Val d'Or et l'île Manitoulin où je me rends. Je repasse par Malartic et sa mine à ciel ouvert mais ne bifurque pas vers le Nord comme hier, je reste sur la 117. C'est une fois à Rouyn-Noranda que je plonge plein sud en prenant la 391 direction Angliers.

Pas grand monde sur la route et encore moins quand vous quittez l'axe est-ouest principal. Je m'arrête quelques minutes à Angliers, impression de village un peu fantôme avec ses multiples barrages et usines électriques entourées de clôture. Un bon spot pour une série tv, les habitants délaissés d'un côté et l'usine ultramoderne et stérile de l'autre et la non communication entre les deux, il y a sûrement un monstre en construction dans le sous-sols du barrage.

Je tente de suivre une piste de vélo en voiture qui alterne la rivière et les barrages, mais le chemin est bloqué pour les voitures à un moment, rebroussant chemin je vois passer sur le bord de la route une orignal femelle et son petit, cet animal est énorme et je ne suis pas assez rapide pour dégainer mon appareil photo.

Je continue, la nature est jolie, des fermes ici et là pour ne pas changer et le relief qui s'adoucie un peu, par la moins de petits lacs mais un grand, le lac Timiskaming. J'arrive du côté Québec, contourne par le nord en passant par Notre-Dame du Nord, entre en Ontario, continue à longer vers le sud et m'arrête à Hailebury. Si le paysage est relativement semblable le long de la bordure Ontario et Québec dans cette partie du Canada les villages changent un peu, on passe la configuration une grosse église au Québec à plusieurs petites de confessions différentes en Ontario.

Mon hotel est très cool, je dine dans un restaurant de l'autre côté de la rue un délicieux risotto au lapin et rentre rapidement sous la pluie. J'abandonne mes projets de course á pieds du jour, je n'aime pas courir sous l'eau froide.



Road Trip vers l'Ouest - Parc d'Aiguebelle - J3

Lever tôt je pars en chasse de café dans une ville déserte ou presque. Ambiance très western en remontant la 3ème Avenue jusqu'au Chemin Sullivan. Western car dans cette 3ème Avenue les voitures se garent en diagonale rajoutant un effect cheval inconscient. Je trouve un bon café et quitte la ville direction le sepaq d'Aiguebelle à une centaine de kilomètre plus á l'ouest.

Presque à mi chemin je m'arrête à Malartic pour escalader les marches qui mènent au belvédère surplombant la mine à ciel ouvert. En arrivant dans cette petite ville la route longe un mur géant qui coupe l'horizon comme dans Games of Thrones. Une fois sorti de ma voiture je réalise l'intensité du vent, observe quelques instants les énormes camions qui remontent et descendent dans la mine, tout ca accompagné de sifflement de cheminée créés par les courants d'air. Hypnotique.

Arrivé au sepaq d'Aiguebelle je trouve un parking vide quasiment et l'accueil fermé, les sentiers eux ne le sont pas. C'est plus un parc pour aller faire du canot que marcher, mais je pars marcher quand même vers le sentier des Escarpements. Rapidement le chemin mène à une rivière que l'on remonte pour atteindre un lac tout en longueur avec la roche qui s'élève autour, tout en longueur, en gros un fjord dans la forêt et au milieu au loin une passerelle pour le traverser. Les conifères alternent avec la famille des bétulacées qui eux sont complètement jaunes ou presque. Très calme tout autour de moi je peux voir apparaître quelques marcheurs au loin. 

Au niveau de la passerelle de type "Indiana Jones" j'hésite à faire le grand tour, donc continue un peu la marche sans traverser, au loin le bout du lac est tout petit, ce n'est qu'une fois bien seul et entouré de poules d'eau ou plus précisément de gallinules de la famille des rallidés, pas sûr mais j'aime bien le nom, que je rebrousse chemin.

De l'autre côté de la passerelle le terrain est beaucoup plus rocailleux et offre des coupes géologiques intéressantes á voir. Puis au détour d'un panneau renseignant sur la flore et la faune il est indiqué que des ours pourraient être présent, ne me souvenant pas avoir lu le mémo à ce sujet à l'accueil j'accélère et rejoint ma voiture sous quelques gouttes de pluie.

Pour rentrer vers Val d'Or je passe par la sortie nord du parc, Taschereau, Trécesson, Amos, Saint-Marc-de-Figuery et me revoilà à mon auberge. De l'espace à l'infini de chaque côté de la route et au moins un magasin de bricolage par ville ou village croisé.

Le soir je dine à la micro brasserie locale. Bon mais pas fou fou non plus.

29/09/2020

Road trip vers l'ouest - Montagne du Diable - Jour 2

Première randonnée ce matin. Mais d'abord re-remplir ma voiture et prendre la direction plein nord de Ferme-Neuve puis bifurquer vers le parc régional de la Montagne du Diable.

J'arrive juste avant 9h et attend que l'accueil ouvre quelques minutes avant de m'élancer dans la forêt. Le départ est proche d'un lac, au loin des cimes et le sommet de la Montagne du Diable. Début très joli, coloré et très jaune. Un jour de route et un saut dans l'automne encore non présent réellement à Montréal.

Marche facile, dans la forêt et pas un seul autre randonneur, bon on est lundi aussi et les vacances sont passées. J'arrive sur les cimes, peu d'ouvertures entre les arbres pour voir au loin, mais au premier chalet refuge ca ouvre et vue plein sud. Je continue, passe les restes d'un avion écrasé comme indiqué sur la carte, en réalité ca ressemble plus à une carcasse de voiture abandonnée qu'autre chose... 

Le sommet de la Montagne du Diable s'en vient, ou Mont Sir-Wilfrid qui succède au Sommet Belzébuth et le premier sommet passé appelé Sommet Garde Feu. Facilement repérable avec sa grosse antenne sur le dessus. De là le meilleur point de vue plein nord, mais aussi l'accueil du parc d'où j'arrive, la forêt à perte de vue et des lacs et l'envie de s'y perdre.

Un peu plus de la moitié de ma randonnée accomplie je commence mon retour et descente. La végétation change et je retourne vers forêt tapissé de feuilles jaunes, un joli ruisseau et l'eau qui coule sur des roches noires. Quelques personnes croisées à la fin, mais pas la foule non plus. Quelques 20km au final, sympathique et probablement plus intéressant en ski de fond l'hiver.

Voiture, changement de chaussure, repasser par Mont-Laurier, premier café donuts chez Tim's Norton et je continue ma route vers Val d'Or. Peu de bourgades traversées sur ces quelques 300km de route. Régulièrement des barrages routiers vers les chemins allant dans la forêt par des autochtones protestant contre l'ouverture de la chasse. Je roule.

Le temps se couvre, la nuit tombe et j'entre dans Val d'Or. Je trouve mon bed&breakfast sans breakfast m'annonce-t-on, Covid oblige. Mais la maison est jolie, ancienne auberge au milieu de la ville minière et ma chambre agréable. Une bonne nuit, la première des deux ici. 

Je dors ce soir à 500km au nord-ouest de Montréal.


28/09/2020

Road trip vers l'ouest - Jour 1

Départ un dimanche matin, le plus dur est de trouver le bureau du loueur de voiture caché aux pieds d'une tour vide, mais je finis par y arriver.

Retour chez moi, je transvase mes affaires dans le véhicule et c'est parti! Mais D'abord un arrêt au Mile-End chez F&F pour récupérer un accessoire de camping au cas ou. Il fait beau, petite discussion sur les marches devant leur maison et je file vers l'ouest.

Route sans encombres, je passe St-Jérôme, au dessus de Mont-Tremblant et finis par arriver à Mont-Laurier en fin d'après-midi.

A mon Motel la dame de la réception est désolée de ne pouvoir offrir pour le lendemain un petit-déjeuner digne de ce nom. Restrictions dues au Covid me dit-elle, ce sera muffin, yaourt, café et jus de fruit uniquement. Ma chambre est typique d'une chambre de Motel, design minimal, spacieuse, football canadien et baseball sur la tv.

Je n'ai pas très faim ni très soif mais je sors quand même diner à la micro brasserie du Lièvre du nom de la rivière passant dans la ville, enfin le bourg. Au restaurant les clients arrivent doucement, mon serveur attitré me demande toutes les 10min si ca va pendant qu'une autre serveuse apprend le boulot à une nouvelle qui se trouve être son sosie quasiment parfait.

Payer, rouler 2km et dormir.


31/08/2020

Randonnée du Sentier des Cimes

Encore un matin sous la pluie mais je n'ai pas peur car je ne suis pas en sucre. Le temps de ranger mon bazar, de tout mettre dans ma voiture de location et de partir. Cette fois-ci direction le parc sepaq du Mont-Mégantic et le secteur Franceville.

Je suis le premier sur la parking, il n'est pas 9h et le temps est toujours incertain. Mais je m'élance quand même vers le sentier des cimes dans la forêt. Montée relativement douce, chemin alternant grosse roche et sentier sous des grands arbres protecteurs, comprendre les gouttes d'eau ne m'atteignent pas encore.

Une fois sur la cime c'est une autre histoire et je sors la tenue pancho de pluie rouge, en effet il pleut et vente à chaque point de vue supposé, car de vue je ne vois que le gros nuage blanc posé sur la montagne. Il en reste que le sentier est très beau avec de ambiances assez féeriques, les arbres et feuillage bougent beaucoup et je ne sais plus vraiment si je suis sur un chemin suivant une crête ou dans un tunnel d'arbres au fond d'une vallée.

J'arrive au bout de la boucle et le chemin redescend. Au panneau indiquant "dans cette direction l'autre côté du parc 10km, chemin non balisé à vos risques" je pense une autre fois peut-être. En gros une ligne droite à traverser une forêt dense au fond d'un presque grand cratère.

Quand il pleut je marche vite, d'ailleurs ma montre du futur pensera souvent que je suis à la piscine. Ambiance un peu humide.

Proche du retour je m'arrête devant le panneau indiquant l'autre sentier possible. Deux secondes de réflection et je m'y engage. Le relief est légèrement différent, plus de roche et même des écureuils et surtout le temps qui se dégage ce qui me permet de voir au loin où j'étais il y a deux jours dans l'autre secteur du parc.

Content d'avoir ajouté ces quelques km en plus sinon la sortie aurait été un peu courte. Les durées de chaque randonnée de la sepaq sont généralement estimées très large.

Au parking à peine 13h je ne suis plus le seul. Je me change, les chaussettes trempées ca va 5h mais plus c'est pas super agréable. Le retour vers Montréal peut continuer.

Peu de réseau téléphonique sur la route mais plein à Sherbrook où je m'arrêterai, sorte de Linkshöping du Québec, comprendre ville de bonne taille avec passé industriel, un peu décousu mais qui a l'air intéressante. Je visite le musée des Beaux-Art.

Presque arrivé je quitte l'autoroute pour aller visiter la brasserie Farnham, courte pause mac&cheese&bière. Un bon choix.

30/08/2020

Randonnée du Mont Gosford

Ce matin je petit-déjeune au gîte où mes compagnons de marche d'hier résident. Même rue que mon motel mais 2km plus loin au sud, cette ville - Lac-Mégantic - n'est qu'une route sans âme au bord d'un joli lac.

Second café ingurgité nos chemins se séparent, certains rentrent à Montréal et moi je file sous les nuages et quelques gouttes éparses vers le coin sur la carte où le Québec, le Vermont et le Maine se rencontrent. A la vue du panneau douane je bifurque, route de terre et arrive à l'accueil du Mont-Gosford.  

L'employé à l'accueil est légèrement bourru mais sympathique. A la question quid de la faune local il me répondra laconique "comme partout au Québec", merci monsieur pensais-je... Lui expliquant mes nombreuses rencontres animalières il sourit et devient plus enthousiaste dans ses réponses. Je me prépare donc à l'ascension du Mont-Gosford par la boucle dite des 12km.

Je gare ma voiture et c'est parti. La pluie a cessé mais ca reste couvert, de toute façon le sentier est dans la forêt entouré de grands arbres et je suis protégé. Ca monte bien pour commencer et ce directement au sommet pour redescendre tranquillement ensuite.

Il n'y a pas foule dehors mais le temps est idéal pour marcher. Je dépasse quand même quelques marcheurs, croise un groupe qui redescend du mont, ils sont trempés et n'ont pas vu grand chose disent-ils.

La montée finie le sentier est quasiment plat, les arbres plus bas et plus proche, l'impression de marcher dans une tranchée. Pas de crottes suspectes au sol mais un arbre fraichement déchiqueté par autre chose qu'un oiseau, on est donc pas seul.

Enfin le sommet et un zef pas pire, l'impression d'être derrière un réacteur d'avion au décollage. Quelques marches en bois et j'atteins la plateforme au sommet du mont pour ne rien voir à part la cime des arbres qui vacillent. La randonnée peut continuer et la descente débuter. 

Le sentier va quasiment en ligne droite et ca va vite. De retour dans la vallée je longe la rivière Arnold comme indiqué sur la carte et je commence à douter des 12km annoncé vu que je viens de les faire et que techniquement ils m'en restent 2-3 pour revenir à ma voiture.

Paysage différent pour ce dernier tronçon, toujours la forêt avec des grands arbres plus des petits et un sol assez humide, mais ca reste très lumineux. M'arrêtant quelques secondes pour regarder autour de moi j'entends un souffle fort à proximité, probablement une grosse bête, un peu comme un cheval voir un dragon, en fait exactement comme dans Le Seigneur des Anneaux quand les Hobbits se cachent et que les cavalier sur leurs énormes montures les chassent... Je ne bouge plus, regarde autour de moi et ne vois rien, pas de signe de dragon aux alentours, tape dans mes mains, toujours pas de bruit, passe la troisième puis la sixième et finit mon dernier km sur un rythme solide. 

En repassant par l'accueil le bourru sympathique me dira "sans doute un chevreuil" vu l'endroit. Je ne lui dirai pas que les 12km annoncés en faisait 14.5. Belle randonnée malgré la non vue au sommet.

Je rentre à mon motel en passant pas Piopolis et un arrêt poutine plus symbolique qu'autre chose. Moins de pick-up truck qu'hier sur le parking mais la bud bleue coule toujours à flow chez mes voisins.


29/08/2020

Randonnée des Trois Sommets

Parti de Montréal jeudi en fin d'après-midi, hier,  je fonce vers l'Est dans le coin où se rencontrent le Québec, le Vermont et le Maine. Coincidence j'y retrouve la paire F&F pour au moins une randonnée, un burger et quelques bières locales.

La route est une autoroute, du moins jusqu'à Sherbrook puis de la départementale avec de longues lignes droites dans la forêt et la croisée régulière de voix ferrée. Entre chaque village plus de réseau.

7:07pm j'arrive à mon motel le Quiet, l'exotisme toujours, au Lac-Mégantic. Le motel est complet, des pick-ups partout, je suis clairement pas un alpha dans ma voiture de location non surélevée. La région est en grand travaux ce qui explique la présence de nombreux ouvriers et de leur monture. Sur le parking les saucisses grillent, la bière bud bleue coule à flot et à 10:30pm tout le monde dort.

Petit-déjeuner gras au restaurant de mon motel, mes co-marcheurs passent me chercher vers 9:00am, nous filons au parc national du mont Mégantic. Un relief de volcanique d'un volcan qui n'aurait pas osé sortir, deux croissant de montagne face á face avec le mont Mégantic au milieu et son observatoire au sommet.

A l'accueil du parc il fait toujours beau, crème solaire, gourdes remplies et carte en main on est parti pour la randonnée des trois sommets. Ca débute par une petite montée dans la forêt avec des percées régulière pour voir à l'horizon. Puis le premier sommet, le Mont-Saint-Joseph, de là le chemin suit les cimes jusqu'au Mont-Victoria. Second sommet dans la forêt où un panneau nous indiquera la fin de l'ascension. Première petite descente vers le col des trois sommets, on en profitera pour faire notre pause pique-nique entouré de Geai Gris pas farouches. Ils n'auront rien!

Arrivée au troisième sommet le Mont-Mégantic. Lá plus de gens car on peut y accéder en voiture, mais c'est pas la foule non plus. Belle vue panoramique autour de l'observatoire. Comme à chaque arrêt nous rattrapons le marcheur solitaire dit "le lièvre", trop rapide on ne le rattrapera pas dans la descente finale.

Belle randonnée facile avec presque 19km au compteur quand 15km sont annoncés au départ.

Retour vers Lac-Mégantic où nous tremperons nos pieds et mollets dans l'eau froide du lac. Et bon  gros burger pour conclure la journée à la micro-brasserie Gare'nison.


09/08/2020

Voir le bayou quécois

Partir relativement tôt un samedi matin pour un tour en vélo, 8h02. La raison un bateau à prendre à 8h45 au bout tu canal à Lachine direction Chateauguay de l'autre côté du rivage. L'idée ensuite de revenir à vélo sans prendre de bateau.

Traversée tranquille, que des cyclistes à bord quasiment. A l'approche de l'île St-Bernard le rivage se fait plus sauvage, le bateau de police contrôlant les embarcations sans gilet de sauvetage donne une vraie touche lousiannesque et je m'attends à voir des crocodiles ou alligators sortir de l'eau à tout moment... mais je ne verrai que des oiseaux.

Je débute par remonter le long de la rivière Chateauguay, ca tourne, la route est belle et croise quelques vieux cyclistes. Prends la direction de Mercier qui n'a rien à voir avec le Camp Mercier situé dans la réserve faunique des Laurentides. Et ensuite s'enchaine la route des Saints, Isidore, Remi, Michel, Mathieu, ce dernier annonçant mon retour plein nord.

Belle route de campagne, traversant Mercier je croiserai un groupe de jeune cycliste, hochement de tête de rigueur. Un peu plus loin vers St-Remi je me ferai dépasser par trois cyclistes que je dépasserai à mon tour 3min plus tard, la routine.

Toute la route depuis St-Mathieu vers Candiac est agréable même si certaines voitures passent un peu prés parfois. La grosse voiture le mal de ce siècle. 

Une fois à Candiac et La Prairie j'approche des 70km, ca devient donc plus urbain mais c'est encore ouvert quand même et la piste cyclable va parfois même jusqu'au bord de l'eau, un miracle!

Je continue à remonter vers le Nord et donc de descendre le long du St-Laurent. Juste avant St-Lambert je passe sur l'écluse pour rejoindre le circuit de formule 1. Là une petite pause sous les arbres, plus de 90km au compteur j'ai les jambes un peu lourde. La suite ce sera deux tours de circuit et un retour tranquille le long du canal jusqu'à St-Henri, au total 104km.

Au bord du canal à 400m de chez moi je souffle à l'ombre assis sur un table de pique-nique en bois. Un groupe de vingt personnes, tous en vert, avec des caisses de bière et autres jeux de plage arrive. Je leur cède la table mais automatiquement certaines personnes me disent "mais non rester on ne vous chasse pas, tiens une bière". Je ne peux refuser... Sympathique groupe de locaux qui fêtait la St-Patrick, enfin c'était l'anniversaire d'un de leur ami Patrick. De plus j'avais un t-shirt vert sur moi, en deux secondes je fais parti du groupe!




06/07/2020

Mini roadtrip en Gaspésie, jour 5

8:33am
A un moment il faut rentrer, donc une fois mon petit déjeuner englouti je pars plein sud vers Montréal. Environ 550km à faire pour retourner chez moi.

A Trois-Pistoles et après à peine 50km je braque plein Est pour retourner dans les terres.

Petit détour donc vers le lac le parc national du Lac-Témiscouata. J'en ferrai le tour et ajoutant une centaine de km à mes déambulations.

La ville de Dégelis sera mon plus proche rapprochement du New-Brunswick. Mais je ne passerai par La Tarte, ni Rivière-Bleue, ni Pohénégamook pour longer la frontière avec le Maine. Non, je passerai par Saint-Louis-du-Ha ! Ha! avant de re-rentrer dans Rivière-du-Loup et enfin reprendre plein sud.

Puis c’est la ligne droite jusqu’à Montréal. Qu’une envie, repartir.

6:06pm
Montréal, St-Henri, maison, douche. 

04/07/2020

Mini road trip en Gaspésie, jour 4

9:00am
Premier petit déjeuner dans mon gîte. L’hôte des lieux m’indique une autre randonnée possible pour changer du parc du BIC, plus dans les terres,  appelée “le canyon des portes de l’enfer”, pas besoin de plus de détails le nom parle pour lui même. Je m’y rends directement après avoir fini mes pancakes.

Sur place le temps s’est dégagé, je me trouve dans une sorte de mini parc nature ou comment tout privatiser ici. Une fois payer mon droit d’entrée et acquis un petit pot de crème anti mouche et moustique je me dirige vers le début de la randonnée. Petit pot dans un contenant en plastique idéal pour de la mayonnaise, d’ailleurs la consistance de la crème y ressemble beaucoup. Je me badigeonne consciencieusement.

10:10am
Beau trajet dans la forêt avec la montagne qui s’ouvre, chemin en bois confortable, canyon pour de vrai et passerelle géante pour voir tout de haut. Une fois au sommet du sentier je descends les marches de l’enfer pour toucher l’eau de la rivière Rimouski, 300 marches exactement qui longe un ruisseau mini cascade. C’est joli.

Je remonte et opte pour le grand tour car je suis un fou. Je suis aussi le seul, pas un pays de marcheurs. La mayonnaise crème anti insectes fait effet ou alors ma tenue recouvrant presque tout mon corps aide aussi, seul ma tête dépasse. En effet les moustiques et grosses mouches ne sont pas des mythes. Les mouches croquent et les moustiques piquent, et parfois ca passe à travers le chandail. Des grosses mouches de marde à regretter de pas ne croiser une famille ours.

Un peu plus loin le chemin redescend vers la rivière, la vallée s'ouvre un peu et il fait toujours aussi chaud. Ambiance explorateur chercheur d'or.

De retour à ma voiture je me rapproche de la sortie du parc non sans faire une autre pose un peu en amont de la rivière Rimouski où je déguste mes sandwichs au smoke meat. Le smoke meat c'est la vie.
4:04pm
De retour au parc du BIC. Cette fois ci pour la petite marche du pic Champlain qui amène à un belvédère pas pire.  Montée douce dans la forêt puis vue magnifique sur le St-Laurent et la partie du parc où je me trouvais la veille à la même heure. 

Au loin aussi les Escoumins de l’autre côté du St-Laurent où je me trouvais deux ans auparavant avec mes parents avec un paysage assez différent.

Une fois cette seconde randonnée terminée je reste un peu dans le parc, retourne au départ de grand tour d'hier, devant moi une baie à marée basse, des oiseaux dans mes jumelles et une bière à mes côtés.

Mini road trip en Gaspésie, jour 3

Sainte-Anne-des-Monts c'est fini et je débute mon retour vers Montréal. Je n'ai plus de gâteau, le signe que je dois rentrer. Mais avant ca je m'arrête quelques 200km plus au sud près du parc national du BIC.

A Matane première pause pour faire quelques courses dont des bières locales. Dans la grande épicerie boucherie où je rentre les clients n'ont pas dû avoir reçus le mémo sur le port du masque en lieu clot.

10:10am
A mi-chemin de ma destination du jour je birfurque plein Est direction Saint-Léandre à la vue d'un panneau indiquant “Sentier Grotte des Fées”. Je roule pendant une vingtaine de km sur une route devenue terre, en plein forêt et loin de tout un autre panneau indique le départ du dit sentier.

Il s’en suit une petite randonnée de 45min où je flippe un peu de rencontrer un ours ou un RTI. Le sentier est bien indiqué, quelques panneaux ici et là pour expliquer la faune et flore locale, on longe un ruisseau, il fait chaud, forêt dense mais pas trop mais quand même je taperai dans mes mains et sifflerai tout du long. Je ne rencontrerai qu’un pic vert. Animal qui vérifie l'adage plus c'est petit plus ca fait de bruit. Au milieu de cet exploration forestière un petit pont suspendu, une mini grotte et un jolie petite cascade.

12:12pm
Retour à la voiture en sueur, il fait chaud et je file vers le BIC. Vers midi j'y suis, prends note de quand faire le grand tour en fonction des marées, tente de voire quelques phoques aux jumelles mais rien.

Détour rapide à Rimouski pour choper quelques bières locales à la brasserie le Bien le Malt, dépose mes affaires au gîte où je reste les deux prochaines nuits et retourne au parc.

Toujours étrange d'entrer dans un parc nationale pour être dans la nature et tomber sur le plus gros rassemblement de gens au mètre carré après n'en avoir croisé aucun en dehors...

5:05pm
Le grand tour tour, randonnée version longue à marée basse qui permet de longer la côte en marchant longtemps avec l'Ouest devant nous, idéal pour le coucher de soleil. 

Ce n'est pas si long que ca, parfois un peu technique, mais pas si compliquée et  il faut regarder où on met les pieds, tout le temps, donc un peu fatiguant, mais très beau. La forêt de sapin qui tombe dans l'eau avec une légère bordure de grosses pierres entre la mer et la terre ferme c'est pas mal. Très différent du parc de Gaspésie le paysage me rappelle un peu celui du Telemark en Norvège. Une ambiance très "Rahan à la recherche de la tanière du soleil", classe.


Au trois quart je souffle un peu et profite d'un chemin parallèle dans le forêt pour finir la balade. Le sentier est stable et les moustiques de sortie. Très belle forêt également. C'est moins technique et on n'oublie que la mer est à 20m.

Au final je vois quand même un phoque aux jumelles et une biche de mes yeux vu quasiment sur la plage quelques mètres avant de retrouver ma voiture.

9:09pm 
Bien claqué je rentre à mon gîte, au menu ce soir un délicieux sachet de nourriture lyophilisée puis je m’écroule dans ma chambrette. La gîte dans lequel je dors est une vielle grande maison en bois, ca craque de partout mais ca va très bien avec le décor.

02/07/2020

Mini road trip en Gaspésie, jour 2

7:07am
Hier soir coucher de soleil magnifique, ce matin lever de soleil dans une machine à laver en mode remplissage. Je me lève tôt pour être à 9h au départ du bus au centre d'accueil du parc national de Gaspésie. En effet la randonnée - ascension du mon Jacques Cartier - que j'ai choisi aujourd'hui n'est praticable qu'entre 10h et 16h pour ne pas déranger les caribous et on y est déposé.

9:09am
Le bus est vide malgré l'annonce faite au téléphone quelques semaines auparavant quand je réservais ma place. Un bus jaune scolaire ou bus tape cul. C'est parti pour une heure de route de terre.

Le temps s'est dégagé et il y a plus d'espace entre les goutes, on voit même le haut de certaines montagnes. De tout façon la randonnée débute dans la forêt et on est relativement protégé.

Huit personnes au départ. Un autre marcheur solitaire part vite, je le rattrape doucement. Il pleut moins mais les nuages sont encore bas, si les arbres rapetissent les nuages près de nous maintiennent l'ambiance sentier tunnel.

Je rattrape l'autre marcheur solitaire donc, un Julien aussi en road trip gaspésien, première discussion tourne autour de l'appartenance des crottes fraiches observées sur notre chemin, ours ou pas ours là est la question? A priori non.

On quitte la forêt au niveau du lac à René, les nuages se dispersent mais sont toujours proche du sol, belle atmosphère de montagne malgré la faible altitude proche de 1000m. On continue donc à papoter quand j'interromps mon camarade du jour en pointant derrière lui, il se retourne et vois comme moi un caribou mâle qui nous observe 10m au dessus disparaissant et apparaissant au gré des nuages. Ambiance assez surréelle et très princesse monokienne. On arrête de parler et et on se laisse regarder.

On décide tout de même de continuer le chemin, le sommet du mont Jacques Cartier n'est pas loin et des marches nous montrent le chemin. Le caribou réapparait, sur le chemin cet fois, on attend profitant de la vue qui se dégage. Grâce à mes jumelles je peux voir les bois du caribou à texture de peluche.

Finalement il disparaît derrière un buisson, littéralement il disparaît en trois secondes, un caribou ninja. Devant nous une ligne droite et une pente très légère avec le refuge à l'horizon.

Petite pause au sec, nous apercevons les autres marcheurs qui arrivent à leur tour et le troupeau de caribou au loin. C'était donc vrai, ils existent.


Descente vers l'arrêt de bus, nous croisons plusieurs marcheurs mais plus d'animaux sauvages.

5:05pm
Je retrouve ma voiture et retourne á Saint-Anne-des-Monts. Une douche et je file à la Martre sur les conseils du Julien. Environ 25km plus loin sur la côte, un joli petit village entre baies et falaises avec un phare rouge. Superbe route et vue, plus que 250km pour rallier Gaspé mais je n'irai pas plus loin cette fois, mais j'en ai très envie.

8:08pm
Second retour à mon motel, retraverser Saint-Anne-des-Monts et passer entre la mer et son église imposante, plus haut bâtiment de cette petit ville, faire une pause pour acheter un truc à manger et m'écraser sur mon lit.

Caribou quand même.

Mini road trip en Gaspésie, jour 1

8:08am
Café et gâteau devant ma chambre, je suis parti en road trip avec un gâteau fait maison. Vue sur Rivière-du-Loup réputée pour ses couchers de soleil, ses levers de soleil sont pas mal aussi. Devant moi les clients du motel partent tous et les propriétaires s’activent et nettoient les chambres au fur à mesure.

Barbe blanche s’enquiert de ma destination, me conseille de m’arrêter en chemin au Jardin de Métis et me donne quelques feuilles de salade du potager bio du Motel. Pour mes sandwiches me dit-il.

J'ai du temps, j'ai fait un gros bout de mon trajet hier soir. Je monte donc doucement plus au nord, passe le parc national du BIC et Rimouski. J'en profite pour bifurquer vers l'eau pour une première mini pause et lieu historique des colonisateurs quand ils remontaient le St-Laurent.


Jardin de Métis, ca débute comme un jardin botanique, ca continue avec une jolie villa et se prolonge avec une expo d’art moderne dans la nature. Chouette.


Retour dans la voiture. Une halte supermarché à Matane où le port du masque est aléatoire, une autre halte pique-nique plus loin au bord de l’eau et je continue toujours plus au Nord. La route est proche de l'eau et l'autre côté du St-Laurent est de moins en mois visible.

3:03pm
J’arrive au sepaq de Gaspésie. Je vérifie le lieu de départ pour ma navette demain matin et pars faire deux petites randonnées d’échauffement sur les conseils des employés du parc: le tour du Mont Ernest Laforce - où parait-il des orignaux broutent ou dorment sous les arbres - et le lac des Américains.

Retour à la voiture et route de terre jusqu'au départ de la petite marche. Revêtis ma tenue de marcheur et c'est parti. Le bon signe est que je ne suis pas le seul sur le sentier, c'est balisé mais super sauvage autour et absolument zéro réseau.

Je rejoins rapidement le debut de la boucle et m’apprête à la faire dans le bon sens quand des marcheurs sur le retour me disent « ils sont là à 200m, plusieurs orignaux ». Suivant leur conseil je choisis le sens inverse et effectivement je vois mon trajet bloqué par maman orignal au milieu du sentier et son petit qui tourne autour. Grosse tête, gros corps, aussi imposant qu’un cheval mais avec la tête d’un cheval après un combat de boxe.



Aidé par deux marcheurs je passe les orignaux et prévenons tout autre marcheur arrivant dans notre direction. Un groupe de cinq adolescents en tenue d’aérobic se rue en dégainant leur smartphone une fois l’annonce d’orignal faite. La technologie avant l’expérience réelle, impossibilité de vivre l’événement sans un filtre digital, la vue sur l’écran faisant preuve.

Puis je continue la montée et arrive au top une fois les arbres derrière moi. Très belle vue panoramique avec au loin le mont Jacques Catier prévu pour demain.

La descente est tranquille, pas de nouvelles rencontres animalières et une belle forêt. La seconde marche vers le Lac des Américains est plus que rapide, beau petit lac de montagne avec trop de monde. Je mouille mes pieds et repars.

7:33pm
Voiture, quitter le parc, trouver mon motel à Saint-Anne-des-Monts, boire une bière devant ma chambre dehors avec la mer à l'horizon. Parti juste depuis 24h et l'impression d'être déjà très loin.