04/02/2014
Descente du volcan et car jacking
5:45 l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et/ou ceux dont le téléphone a l'alarme bloquée à l'aube. Attention cassé depuis hier mais pas complètement. Je l'avais habillement mis en mode avion pour économiser de la batterie, résultat le réveil fonctionne toujours, il sonne, mais ne peut s'arrêter, enfin si, mais uniquement en appuyant cinquante fois sur les deux boutons avec le volume à fond. Joie. Note pour le futur, penser à prendre un téléphone dont la batterie peut s'enlever si par mégarde l'écran venait à choir.
Petit déjeuner fini, la table des voisins français pas très fun finie, on peut commencer la descente. Début très agréable, limite plat, le chemin longe l'intérieur du cratère entre la forêt la lave, genre de coulée boueuse sèche noire de 5m de haut. Le soleil se lève et il est l'heure de se tartiner de crème solaire.
Puis l'inévitable arriva, il faut descendre. Au loin dans les nuages on aperçoit l'île de Santiago, la route zigzague, on croise un hameau et on quitte la route pour une piste dans la végétation qui se fait plus dense et plus organisée, on approche des plantations. Quelques palmiers, quelques bananiers, quelques vaches et les genoux qui prennent sévère.
Au loin Moesteros, mais d'abord un village à traverser, des araignées à éviter, un singe en laisse sur un balcon, les écoliers qui rentrent de l'école et la mer qui se rapproche. Ambiance complètement différente de San Filipe avec une ville en travaux, très grise. A peine dedans on chope un taxi, enfin le taxi nous a repéré avant nous.
On négocie avec le chauffeur une halte dans une piscine naturelle, comprendre une mini-plage au bout d'une carrière. Bon en fait il y avait une piscine naturelle mais on ne l'avait pas vu, mais vu le courant c'est mieux comme ca. On re-saute dans le taxi. La route n'est pas longue mais le trajet longuet, je lutte pour ne pas dormir et on se demande si la voiture ne vas pas tomber en morceaux à un moment. Mais non.
Retour à San Filipe, acheter nos billets de ferry, jouer avec le chiot du bar et attendre la bateau pour Brava. Ca s'agite au port, l'impression que l'on ne partira jamais, qu'une impression car nous partirons à l'heure.
Une heure de bateau, ca tangue peu, le soleil se couche, lumière rasante, la mer devient noire, des poissons volants volent, des dauphins sautent et Brava se fait plus imposante, ambiance cachette pour bateau pirate.
19:01 nous quittons le port, le premier aluguère a sa porte ouverte et déjà deux passagers, nous pouvons rentrer dedans nous dit le chauffeur. Le bus pénètre la zone de débarquement et un autre couple se joint à nous. Il reste trois places, cinq en se serrant. Le chauffeur sort et discute avec le guide du groupe Terre d'Aventure (prononcer "terdaveu") qui était dans le même ferry avec son groupe de français. Quinze minutes plus tard et toujours sur le parking on comprend que notre chauffeur a pris un peu trop vite des passagers, mais bon on ne peut pas trop réserver ces bus semi-taxi semi-transport public non plus. Personne ne vient, on est toujours dans le bus, il fait nuit. Mais quand partirons-nous à la ville, soit deux km plus loin???
19:33 on attend. Toujours rien.
Puis une silhouette arrive, une française (surnommée plus tard "mal baisée" à l'unisson), ouvre la porte coulissante du mini bus de rage et nous dit "maintenant faut descendre c'est notre bus". Bien sûr en français sans se soucier que les autres passagers ne le sont peut-être pas. Nous rions et refusons. La première de la classe continue de râler et s'en suit les répliques cultes suivantes:
-moi même: "'c'est vous la guide?"
-mal baissée: "heu non"
-moi même: "baa envoyez nous votre guide au moins"
-mal baisée: "gna gna parle pas français"
-Alexios: "mais nous on parle portugais"
-mal baisée: "..." et s'en va en marchant la tête baissée, jambes tendues, bras le long du corps et tête dans les épaules.
-le mini bus: "quelle laide! yeah!!! rèvolutionnnnnnnnnnnnn, à mort le prolétariat, viva zapata tout ca". On a bien ri.
Le chauffeur revient, on décolle et 12min plus tard on est à notre auberge. L'italien nous ouvre, dépose nos affaires et restaurant. Que d'émotion, j'en perd mon bonnet.
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