11/12/2012

Gdansk, le retour

Première leçons du weekend: les fourguons de police garés le long d'une église ne sont pas là pour un quelconque plan vigipirastzki... mais parce qu'un commissariat est mitoyen de l'église en question et on a découvert ça tard. Conclusion hâtive quand tu nous tiens.

Seconde conclusion, les réceptionnistes de l'hôtel - au demeurant de qualité - ne sont pas très fort en transport en commun: oui non prenez un taxi pour aller à l'aéroport c'est plus sûr et coûte 60 zlt... ou alors on prend le bus 210 pour 3 zlt chacun, ou alors ils sont mauvais en math, au choix.

Retour en avion Bombarbier même si un tupolev eut été plus classe. Arrivée à Berlin c'est le chaos, en effet il neige. On était mieux en Pologne et je regrette déjà les tramways gdanskiens, presque tous différent les uns des autres mais dans une certaine cohérence.

10/12/2012

Gdansk, deuxième jour et voir la mer

Aujourd'hui on sort de la ville, direction la mer. Quelques zlotis et les tickets de bus sont achetés. On file vers le nord de la ville, slalom entre les chantiers et on aperçoit au loin des grues telles des pattes d'araignée géantes. C'était l'instant science fiction, mais avec la neige, la brume, le gris on dirait vraiment une araignée géantes.

Terminus du bus à Westterplate, lieu historique récent en comparaison de l'église géante St Maria toute de brique rouge vêtue et vieille de quasiment un millénaire depuis la pause de la première pierre. St Maria est rouge/ocre, la presqu'ile où se situe Westterplate est grise et blanchie par la neige et refroidie par le vent et quelques touches de jaunes des grues au loin. Pas très loin un autre monument d'une histoire du temps présent, le stade de Gdansk qui accueillait des match durant la coupe d'Europe de cette année, une autre histoire.

La suite c'est un fort et sa tour, malheureusement comme la St Maria et son point de vue après avoir gravi 450 marches, on est en hiver et c'est fermé...  Heureusement le ferry qu'on avait vu sur la carte et qui relit le bord de mer et la plage publique est toujours en activité lui (ne pas écouter le réceptionniste de l'hôtel qui nous avait certifié que le dit ferry n'opérait pas en hiver). En moins de deux nous traversons la rivière ou le fleuve ou le canal je ne suis pas géographe non plus.

La suite toujours c'est un petit tour en tramway, une promenade sur la plage à perdre ses doigts en prenant des photos, une pause soupe, réanimer ses doigts, reprendre un autre tramway, se balader en ville pour trouver une place, prendre des photos et se dire que ça ressemble dans certains aspects à Oslo une fois la neige et la nuit installée.

Nous retournons doucement vers le nouveau vieux centre où nous résidons. Patates et pirogis pour le gouter. Dîner au bord de l'eau et vodka digestive dans le même bar qu'hier soir. Un bar avec des vrais gens dedans, enfin surtout des étudiants. Elle est bonne ta vodka gringo.

Ambiance très Hansel et Gretel le soir dans les ruelles de la vielle ville, voir harrypoteresque avec ses rues étroites et façades très hautes qui donnent l'impression de se toucher au sommet, un peu comme des arbres dont les branches de chaque côté d'un chemin se rejoindraient à la cime. Poète sort de ce corps et rentre dans ta chambre au chaud sous la couette.

09/12/2012

Gdansk, premier jour

On prend nos marques, à peine douze heures qu'on est là, mais on est au taquet et vu la température il faut mieux rester en mouvement perpétuel pour ne pas geler sur place. Donc passage à l'office de tourisme, carte en main on est parti.

Mais d'abord pause café, dans la rue derrière l’hôtel, rue remplie de voiture, c'est l'heure de la messe, la présence de quatre fourgons de police nous interpelle.... En bon touriste tous les détails nous interpellent, surtout ceux auxquels on ne prête normalement aucune attention particulière.

Addition demandée, quelques zlotis sur la table, l'exploration peut vraiment commencer. Classique pour débuter, les remparts de la ville ou de moins l'enceinte du temps d'avant. Balade la long de l'eau et première observation: mais où est cette fameuse grue dont tout le monde parle qui doit se trouver au bord de l'eau, rien à droite, rien à gauche? on nous aurait menti??? Quelques secondes plus tard nous lèverons la tête et du même coup verrons la grue (les amateurs de Dragon Ball Z comprendront notre situation).

Il caille un peu quand même, c'est très gris, un peu comme mes cliché de la Pologne, en y allant en décembre je ne prenais pas beaucoup de risque non plus.

On trouve un marché de Noël prés de la porte dorée, petite pause patates et pirogis puis nous nous éloignons du vieux centre et nous rapprochons du monument Solidanorks, impressionnant. Impressionnant aussi est la construction en cours du bâtiment de la communauté européenne qui ressemble comme si méprendre à un bâtiment tout droit sorti de la Guerre des Etoiles, enfin de l'Empire.

On est en mode découverte spontanée d'un territoire nouveau pour nous deux, plus besoin de cartes, on déambule dans une sorte de no man's land. Proche de l'entrée des chantiers de Gdansk nous rebroussons chemin. Il fait froid quand même et la nuit arrive. Niveau paysage ravagé les alentours des chantiers navals n'ont rien à envier à Berlin et autre partie d'Allemagne de l'Est, il y a de l'espace.

Un tramway passe dans le froid, vision du film Avalon dans ma tête, mélange de délabré et de modernité, la ville a mis du wifi gratuit à chaque point touristique et entretien ce flou technique.

En retournant vers le centre, petite pause gouté soupe pour l'une et burger pour l'autre. Puis une sieste à l'hotel et ça repart. Nous dinerons prés de la philharmonie locale dans une brasserie aux serveuse avenantes.




08/12/2012

Toujours plus à l'est


Lendemain de fête de Noël, Noël ici, Noël par la, Noël partout et gros bordel dans la ville et ses embouteillages du samedi de décembre. Un peu plus et je partais tout seul pour Gdansk... mais ma partenaire d'expédition me rejoint en même temps que le train une minute avant son départ, joie et soulagement.

Petit train, quatre ou cinq wagons pas plus dont un restaurant. L'hiver étant là, la pénombre aussi, la vue des paysages exotiques s'en remet à notre imaginations.

Tout droit de Berlin à Poznan puis bifurcation direction Gdansk. Pas plus de 500km, mais 6heures tchou-tchou tout de même.

Arrivée dans la ville de nuit, un samedi soir, pas trop de monde dans les rues, des filles avec des parapluies roses, des gens dans les restaurants et rapidement notre hôtel.

Nous déposons nos bagages et sortons. Il est tard et les cuisines sont fermées mais la bière est toujours servie. Nous testerons donc une brasserie locale. Si la bière est bonne la musique est horrible et trop forte. Gdansk by night sera court cette première fois, juste le temps de voir qu'il y a du wifi partout dans la ville et que l'église principale est massive. Et c'est l'appel de la couette.

04/11/2012

Paye ton restaurant vegan

Concept de la soirée, un restaurant sans viandes et un club sans invités.

Passée la recherche intensive du restaurant et d'une table pour cinq c'est le vegan qui gagne et laisse le bon japonais couler au loin. Rendez-vous Rosenthaler Platz puis direction la Koppenplatz et le restaurant kopps. Après une petite marche nous arrivons, pas de queue à l'entrée mais nous attendrons gentillement que l'on daigne nous placer.

Assis au fond dans un coin nous avons comme voisin un couple au look trop parfait. Lui gardera son bonnet et sa barbe était taillée au laser. Elle les bras nus nous présenteras ses tatouages poulpesque et une peau très blanche.

Sur chaque table une petite plante au pistil turgescent, pistil que la tatouée voisine n'arrêtera pas d'asticoter. Get a room people.

Sinon les plats, baaaaa comme un restaurant normal mais sans viande, le cuisinier doit s'amuser à tout remodeler pour que ça ressemble à quelque chose. Heureusement les cocktails sont avec alcools, on eut pu penser que restaurant sans viande donne cocktail sans alcool, mais non, mais quand même le lait du white russian était du lait de soja.  

La suite, car il y a une suite, ce sera une super soirée avec des djs!!! Ce sera au  ressort derrière la Hamburger Bahnhof. Ça doit être pas mal en été avec la plage, les transats... Mais on est en novembre il n'y a personne. Autant vous dire qu'on ne restera que pour jouer au kicker en exerieur et filer au début du milieu de la nuit.

Quelques liens:
- http://www.kopps-berlin.de/
- http://ressort-berlin.de/wordpress/

03/11/2012

Perdu dans la ville

La soirée

Après des négociations intenses c'est finalement un restaurant vegan - le Kopps  et ce n'est pas un truc de supporter - qui a gagné sur le fil hier soir devant un restaurant japonais pour une rdv familial avec Anne-Laure, soeur et cousins.

Manger dans un restaurant vegan c'est un peu comme jouer au petit train. Tout y est faux - sauf les trains miniatures - et reconstitué, tout l'art est dans la reconstitution - un peu comme les embaumeurs - pour essayer de faire oublier que tu manges la même chose à tous les plats. Le prix ne reflétant que la technique des petits gars en cuisine pour donner une forme vivante au contenu de chaque assiette.

J'ai personnellement commencé avec des sushis aux légumes - prise de risque légère - et ai continué avec un cordon bleu - grosse prise de risque - qui ressemblait beaucoup à un cordon bleu mais qui était autre chose. Le tout arrosé d'un white russian au lait de sofa. Un autre univers.

Autour de nous les gens ont l'air étrange, ni l'air en bonne santé, ni l'air malade, un univers parallèle vous dis-je. C'est probablement pourquoi j'ai fait un rêve étrange durant la nuit qui a suivi. Conclusion, ne pas manger vegan sous peine de faire des cauchemars.

Le rêve qui a suivi

Dans mon rêve je sors d'une gare, un sentiment de déjà vu. Je ne sais pas où je suis mais je ne suis pas inquiet. Je m'enfonce dans la ville, cherche mon chemin semblant le reconnaitre, mais rien, personne pour me renseigner. Les quelques têtes ou silhouettes que j'aperçois disparaissent quand je m'en approche. Je m'enfonce, la ville se révèle, construite sur le flanc d'une montagne, je descends une rue, personne. A ce moment je commence à me demander où je suis et dans quelle direction aller, toute cette ville semble se dérober ou changer derrière moi et j'ai un peu de mal à me situer. Légère panique. Finalement la route en croise une autre, un peu de trafique. Un taxi passe, je rentre dedans, direction un lieu moins inconnu. Je me réveille avant d'arriver.

26/10/2012

La couleur en vadrouille

Une semaine de workshop pour lancer un projet européen du programme Marie Curie, projet appelé CP7.0 autour de l'impression et de son futur. De la couleur, des colorants, des encres, des goniomètres, des spectromètres,  du halftoning, du gamut couleur, des thésards hyper motivés qui font un peu peur quand même rétrospectivement mais plutôt des bonnes vibrations.

On a encore une fois rejoué l’international, la configuration minimale pour une soirée étant trois nationalités, être trilingue presque la norme et parfois même certains poussant le vice jusqu'à avoir deux langues maternelles...

Après une semaine à Gjovik il faut penser à rentrer même si ça fait toujours plaisir qu'on vous dise "j'ai lu ta thèse et j'ai bien aimé". Il se trouve que plusieurs thésards ont comme point de départ ou presque ce que je décrivais laborieusement il y a quelques années, à Gjovik donc, ça fait du bien aux chevilles.

Depuis mon dernier passage - il y a trois ans - la ville a peu changé, hôtel de qualité enfin fini, grande rue refaite et à part cela la ville s'étend gentiment et l'université a plus que doublé. Totos est toujours là avec ses poivrots habituels, Chaplin est toujours là et vide du dimanche au jeudi. Les rues sont désertes également du dimanche au jeudi soir, là aussi rien ne change.

Le vendredi arrive et je profite de la visite industrielle du jour pour rejoindre Oslo. Là bas, un café, ciel bleu de qualité et direction le flytoget. Berlin is waiting.

21/09/2012

Plus de danse

Sortie dans un nouveau lieu, le Ballhaus Ost près de mon nouveau chez moi dans la Pappelallée. Sur les conseils d'une amie danseuse, on se retrouve avec ma douce dans cette salle de ball et salle de spectacle de danse pour un festival de danse avec plein de mini shows dedans.

Ca commence relativement doucement, comprendre un couple habillé en blanc sur scène et plein de balle de ping-pong blanche également, mais alors beaucoup. Puis ca vire monthipythonesque avec deux danseuses si je me souviens bien, puis deux danseurs pour un truc über gay et très très drôle où les artistes sur scène nous explique comment bien s'épiler partout.

A la mi-temps nous en profitons pour monter au bar et regardes les quelques installations vidéos. En guide de table basse un cercueil, ambiance.

19/09/2012

A day at the museum and a night at the planetarium

Panique en début de semaine pour organiser un workshop en fin de la même semaine ou la routine au boulot. Envoyer des paquets d'email et finalement aller tranquillement à une réunion de travail du comité technique cinéma allemand à Berlin ce mercredi.

Rendez-vous à la Deutsche Kinemathek Museum für Film und Fernsehen de bon matin. Du beau monde, des pontes de la couleur et de l'image qui bouge en Allemagne. Je remplace mon chef pour présenter ce que l'on fait niveau gestion de la couleur avec nos dômes et autre écrans multi-displays. Et j'ai assez vite l'impression de ne pas faire partie du décor... En effet tous les vieux et pas si vieux se connaissent depuis des lustres, il faut se faire une place.

Heureusement le programme est plutôt agréable. On commence par une visite guidée du musée, suivie par un déjeuner sur la terrasse de la cafétéria du lieu. Cette partie du bâtiment héberge également une école de cinéma et les archives de la région. La terrasse surplombe Sony-Center et on est juste assez haut pour ne pas entendre les touristes.

L'après-midi commencera par une visite des archives et une présentation du travail qui est effectué, cool. On parle ici des archives cinématographiques et pas uniquement des productions locales. Mes slides dévoilés, mes explications bredouillées et le programme terminé je file.

Pour la suite l'ami Jonathan se joint à moi, direction planétarium am Insulaner proche de l'arrêt S-Priesterweg mais en fait loin de tout. Dans ce planétarium récemment modernisé - c'est à dire équipé d'un système de projection digital en très grande partie développé par mes collègues et presque moi - deux visiteurs venant du California Academy of Sciences à San Francisco vont nous parler étoiles et constellations. Voyage garanti.

Encore une fois l'impression de ne pas faire parti du décor. En effet la moyenne d'âge des spectateurs approche celle d'un elfe adolescent. On se demande même si un ou deux ne vont pas claquer pendant le show... Le monde des planétariums a sérieusement besoin d'une nouvelle vague de spectateur où c'est l'oubli pour bientôt.

31/08/2012

Voir la Norvège, en mode montagne

Levés dans la nuit vers 1:00 du matin nous avons pu observer un ciel étoilé de psychopathe. Dans le Massif Central de la Norvège il n'y a pas de lumières parasites, ça n'existe pas.

On n'est pas parti à la frontale non plus, mais à la matinale après le petit-déjeuner. Bonne surprise nous voyons le ciel bleu entre les nuages. Sac à dos mi-plein nous continuons l'exploration de la vallée.

On est tranquille, croisons deux autres tentes et deux randonneurs, trois grenouilles et c'est tout.

Au loin un bout de glacier, ce sera l'objectif. Après 5h de marche on s'est rapproché, mais c'est encore loin, de plus il n'y a pas de chemin, juste une carte et une boussole. Le norvégien n'a pas besoin de chemin, il est le chemin.

Retour au campement en fin de journée. C'est décidé, demain on se fait Bessegen, une des rares randonnées indiquée et marquée de la lettre T en rouge peinte sur les rochers.

Re-pliage des tentes, re-traversée de la grande pleine, re-baignade pour passer le cours d'eau et voiture pour quelques km histoire de vérifier les horaires de ferry pour la rando de demain.

30/08/2012

Voir la Norvège

Arrivée hier soir en provenance de Berlin à Oslo. Presque dix degrés de moins, des nuages, de la pluie, bienvenue en Norvège fin aout.

Petit déjeuner des champions, préparation des sacs à dos, tentes, tapis de sol et tout le tintouin et nous sommes partis.

Quelques heures, 4 environ, quelques kilomètres, 300 environ, quelques lacs, quelques forêts, quelques virages, un alcootest, un arrêt pour acheter des vivres dans un kiwi et un pantalon k-way - le temps se dégrade plus en monte et plus en on se rapproche du Jotunheim - et un parking. Petit coup d’œil à la carte et c'est parti pour le stage de survie.

Ça commence par une traversée d'un petit cours d'eau, certes petit mais frais et dont le lit n'est pas sablonneux. On ne perdra aucun doigt de pieds, la chance.

La suite c'est une traversée de plaine en ligne droite pendant deux heures, alternance toundra et marais ambiance seigneur-des-agneaux mais sans cranes pourrissant dans l'eau claire et pure.

Beau paysage, soleil couchant et rayon traversant des averses au loin, joli. Par contre le vent qui ramène la pluie c'est moins joli. Montage de tente en urgence, pantalon k-way qui fait le job. Il est 20:00, il pleut, on est au sec sous la tente. Demain est un autre jour.


19/08/2012

Voir la mer, mais en vrai cette fois

Commencer son weekend par laisser tomber son téléphone et lui offrir ainsi une magnifique rayure. Gorilla-glas que le vendeur me disait... Je t'en foutrai moi du gorilla-glas incassable.

Mais revenons à nos moutons. Vendredi en fin d'après-midi. Clef de la voiture de location dans la poche, sacs de couchage, tente et autres tapis de sol dans le coffre, nous partons, direction Lübeck.

Quelques kilomètres plus loin, après avoir compté les vaches, les biches, les buses, les cigognes nous plantons la tente sur les bords de Schaalsee au camping Groß Zecher. Sehr schön und bukolisch comme on dit, c'est tout vert, tout calme et mêmes les gens du camping sont beaux. Au-dessus de nos têtes les étoiles, autour de nos oreilles le calme et au loin quelques canards qui même en Allemagne font coin-coin. Même.

Samedi matin, la route reprend, pause café au lait-belegte brötchen devant la mairie de Ratzeburg. C'est tout calme. Puis premier arrêt prés de la Hemmelsdorfer See où un guide nous présente la région.

Les repérages cinématographiques finis, le route continue, nous évitons soigneusement Travemünde, prenons le ferry pour 4min de croisière et atteindre l'autre rive. Glandouille sévère une fois proche du village Gross Schwansee.

La route continue, nous traversons le joli village de Klütz (ils sont pas sérieux les gens dans cette région) et atterrissons à Boltenhagen à recherche d'un camping. Ville de vacances, gros village de vacances, belle grande plage de sable éclairée, il fait chaud. Village de vacances je crois l'avoir déjà dit.

Le soir nous sortons en ville en quête de nourriture. On évite le biergarten de justesse mais on n'échappera pas au Döner King, il est 21h58 et tout est déjà fermé. Sandwich sur la plage et déambulation digestive sous les étoiles.

Le groupe de motard et le groupe jeune pas loin de notre tente sont toujours au taquet. Mais bientôt les bavardages et autres musiques (le classique "j'ai une grosse sono et une chanson, une") sont oubliés, en effet un ronfleur dans un tente voisine met tout le monde d'accord niveau bruit.

Dimanche matin, on se rapproche de Wismar et il fait chaud. Pause touristique, belle ville, toute rouge pour les églises, belles façades et bon belegte Brötchen au hareng sur le port. Un café plus tard et nous sommes sur la route, en mode retour sur Berlin. Le paysage est joliment vallonné ou savamment parce que ce mot ressemble à savane tout comme le paysage où les énormes troupeaux de bovins font penser à des bisons. Des lacs, du vert, parfois une pierre en souvenir de l'ère glacière du temps d'avant et Schwerin qui arrive au bout du chemin.

Schwerin donc, la pause s'impose pour faire le tour du château situé sur une petite île. Tellement classe que le château a accès à une autre île rien que pour lui. On a bien fait de s'arrêter là. Reprendre la route direction Berlin et finir la boucle. Voir la mer et avoir l'impression d'être allé loin, loin, loin et longtemps. Dépaysement.

Dimanche soir, rendez-vous au Strandbar proche de chez moi avec des urbanistes parisiens en vadrouille. Strandbar le Deck 5 situé au dernier étage d'un immeuble parking, dit comme ça... Mais avec du sable, des transats et une vue sur les toits de Berlin, une bière et des pizzas fraiches ça passe très bien.


12/08/2012

Voir la mer

Berlin terre de contraste.

Vendredi soir, début de soirée en short au Prater. Puis combo pantalon gilet qui tient chaud et direction StrandBar Mitte. Le cadre est joli, un bout de Spree, un bout de Monbijoupark,  un bout d’île aux musée. Bode muséum qui une fois la nuit tombée est éclairé par les lumières du StrandBar et le reste de pénombre apporte un toit à la plage... malheureusement le ciel étoilée n'arrête en rien la pluie, ambiance vive la Bretagne. Pas de dansons du twist sous la pluie cette fois ci, mais plutôt réfugions nous au Zosch.

Samedi en vélo, énième mission ikéa, mais va ramener une étagère en vélo, déjà une barre de deux mètres pour rideau c'est assez héroïque pour ne pas dire chevaleresque. Dans notre périple nous nous arrêterons au café Double Eye pour un café pas dégueulasse.

Dimanche les pieds dans l'eau et le reste aussi. L'été est revenu, c'est gentil de sa part (il boude depuis deux mois). Un cake aux olives, des carottes, du persils et du thé glacé dans le sac, mais aussi des serviettes un maillot de bain et direction la mer (en allemand mer et lac se disent See) à Berlin. Eau fraîche mais pas trop.

13/07/2012

Night & Day @ UDK

7:00 pm Thursday. Opportunity to not go out, a too rare occasion to do nothing at home. I failed. Passed the rush of sorting the mess in my flat I decided to give another chance to group exhibition in Berlin. Only difference with last Saturday, it's not a dozen of artists presenting their work but the whole UDK students.

8:34 pm I'm on site, a lot of people, a stage in the courtyard and the usual but always efficient beer/grill places. I meet my Romanian pair of artist. Ready to go I follow my guides to explore the numerous rooms, corridors, stairs and other back doors of the building.

Comparing to my last visit of another UDK building some months ago, it is literally open doors. A big mess, slightly organized, I should have come here before cleaning my flat to adjust my tolerance to chaos.

My guess is each room is painted in white at the beginning of the year and the students have "carte-blanche" to mess around. Some do it well. And it is always good to have professionals around you, when looking at some art pieces you think twice before opening your (so mine) mouth.

The installations located at the extremity of the entrance gave me the best impression, maybe because it is quieter and the human tide did not reach this hidden corner. I'm particularly fan of installation combining speakers, cables, all these stuffs making noises and looking alive, a bit like my living-room, at least for the cable mess.

9:34 pm it is getting warm, back to the backyard for a fresh beer. On stage a chorus replaced a another one. It feels like some students are a bit too much fan of Glee or Dysney-Club, weird. Maybe it's an happening, maybe.


Chitchat here and there and I hung up the wagon to continue the tour. We are moving back to the Raum 153.

10:34 pm Artists, future artists, are very open, in the sense that they easily talk to new people. Funny thing is the assumption made by many people to start conversation: someone meets a friend and introduce you to him or her, almost immediately getting to the conclusion that you belong to the same group. During the last two years I could hear as first question: so you are a musician? a dancer? a painter? Russian? Romanian? student? an actor (at the limit street performer)? and answer no, no, no, niet, no, I didn't know, if you say... Well people do not expect much from you when they ask this type of question. But sometimes you meet people less in representation and will use a different approach, so who are you? what are you doing? usually more interesting. I'm a color scientist, once said the trouble starts with the great chance to see the same face of astonishment whatever is the country you are coming from.

Back in the famous Raum 153, a surrealist discussion is about to happen. A Romanian girl N is introduced to an Australian girl D (and so called artist) by a Russian girl R (I think but not sure) and friend of her. Two foreigners in a foreign country, leaving in Germany since a while, first question is how do you like it here is a classic... But no, the D girl will start with a "poor Romanian, good for you that you are here in Berlin, so poor it is in you country and bla bla...". In the same time a Romanian painter I and French color scientist J will make a slight shift to discretely leave the conversion, and then avoiding successfully to stare air at the opulent bosom of the D girl a (a big thanks to GoogleTranslate) as well as her art installation.

Some minutes later, N, I and J are seated on some stairs, occupy at re-doing the world of art and drinking proseco.

00:33 am Late it is, the road is long from Zoolische Garten to Mauerpark. But the road is schön too. Crossing Tiergarten by night, no fox this time, no cars, some lost tourists and that's all.

08/07/2012

The Skatalites saved my weekend

Weekend plutôt pas mal dans son ensemble. Des amis, des sorties, des nouveaux bars,  des orages, du soleil, du vélo, beaucoup de vélo, la nuit, le jour, mais surtout la nuit. Mais un bon plan semi-foireux qui samedi soir dernier a failli pourrir ma soirée et par extension mon weekend.

Ça avait pourtant bien commencé vendredi soir avec un petit Freiluftkino à Kreuzberg avec Tim Burton. Pluie annoncée en début de séance mais qui n'est jamais arrivée, joie.

Samedi glandouille, rendez-vous le soir à un vernissage d'un collectif d'artiste roumain, pour faire simple #lapincompris (exposer des grosses, enfin une grosse merde c’est possible). Petite discussion dans la foulée avec d'autres artistes - entre autres mais pas que - roumains, américains, allemands et français. Un point commun entre les peintres, du moins pour les deux spécimens présent ce soir (un européen et américain), ils parlent bien mais doucement. Discussion intéressante sur le langage et comment comprendre les œuvres présentées. A savoir si c'est un langage d'autiste artiste ou l'expression que eux seuls peuvent comprendre, à savoir donc. Note pour un futur proche: penser à écrire une ode à l’esbroufe.

Jusqu'à là tout va bien, nous sommes à Schlesisches Tor et ce dans la pire partie de la Schlesisches Strasse (comprendre entre le U-Bahn et le Club des Visionnaires), rapidement la dynamique de groupe se perd et c'est l'angoisse: un on a tous la dalle, deux les consensus concédés où aller se révèlent des échecs (tous fermés...). Argh. Ce sera donc kébab pourri et une fuite rapide sur mon fidèle destrier vers des cieux plus clément, chez moi donc. Au moins il y a Berlin la nuit.

Et toujours cette chaleur tropicale sur les épaules qui vous cuit le cerveau à feu doux. L'expression cuire à l'étouffée prend tout son sens, l'expression riz gluant marche aussi.

Dimanche de la rédemption, les nuages se barrent un peu, signe que je dois sauver mon weekend. The Skatalites jouent ce soir au Yaam, je saute dans le train et rejoins le gentil organisateur Boris sur les lieux. Le Yaam donc, sorte d'enclave africaine au bord du Spree, de beach bar caribéen, si tu aimes le reggae, le mafé, la bière au goût banane ou mangue tu trouveras ton bonheur.

Les Skatalites donc, bon ska des familles, un tempo plus rapide que le reggae, des cuivres qui tabassent avec un son très jazz, de la bonne humeur, mon weekend est sauvé.

03/07/2012

Animal planet (mais en ville)

Un déménagement réussi (même si quelques gouttes d'eau viennent dans ma chambre sans demander avant), beaucoup plus de vélo, des nouvelles rues, routes, lignes et autres itinéraires pour traverser la ville.

Traverser Berlin (et les grosses villes en général) la nuit est toujours mieux et mes nouvelles routes me font alterner du local (pas de touristes) de l'international (beaucoup de touristes) et de l'animal (animaux en tout genre, bourrés compris).

Hier encore, rentrant de Zoologischer Garten, traversant Tiergarten et roulant au milieu de la 17 Juni Strasse (route fermée pour je ne sais quelle raison) vers tard la nuit je pus observer encore une fois un renard plutôt tranquille à la recherche d'un lapin. J'ai arrêté de compter les lapins et renards, il y en a tellement qu'ils font partie du décor.

Plus loin après avoir passé Friedrichstrase et passant le C|O je pus cette fois observer un lapin de taille humaine (un touriste en short) en grande discussion avec une sosie de Xena la guerrière (une prostituée donc qui aurait pu faire de la figuration dans Game of Thrones ou n'importe quelle autre production demandant à des amazones de se mettre sévère sur la tronche avec des grosses épées, le tout en tenue sportive et décontractée et je ferme la parenthèse).

Le chemin continue, un petit tour dans Mitte, passer la file d'attente de taxi devant le Balhaus  Clärchens puis commencer l'ascension vers Prenzlauerberg le haut. Eviter les railles de tramway et finir par U-Eberswalderstrasse qui n'a rien à envier à U-Warschauerstrasse en terme de bourrés au m². Là aussi une frontière invisible, 100m plus loin tout est calme.

10/06/2012

Brecht ou Copa del Europa?

Un samedi soir à Berlin, une sœur en visite et des tickets pour l'opéra comique achetés depuis quelques semaines déjà. Situé non loin du Tiergarten, la foule attendant devant l'opéra rencontre celle des supporters de foot se dirigeant vers les écrans installés dans le parc. Contraste toujours amusant entre les deux groupes dont les codes vestimentaires sont bien définis.

Première à l'opéra comique de Berlin, belle salle avec fauteuils rouges, chacun équipé d'un petit écran permettant de lire les sous-titres lorsque la cantatrice chante, pratique. Décor minimaliste, une chanteuse sur scène et un orchestre bien sûr. Du chant, un par ville américaine et péché, Brecht et die Sieben Todesüden, emballé c'est pesé.

Peu de gens s'attardent à la sortie, l'Allemagne joue ce soir, déjà une mi-temps presque finie, le spectacle continue. Nous sautons sur nos vélos, on change de quartier et direction Kreuzberg et les bords du Spree pour un strand bar - Sage - situé en face de la O2 arena. Les pieds sur le sable, un bout de pizza et une bière on attend la fin du match. Autant vous dire que faire du vélo dans Berlin pendant la coupe d'Europe ou du Monde avec l'Allemagne qui joue est un vrai plaisir, en effet pas une voiture ne roule et point de bruit.

C'est pas fini! Vélo, on remonte le Spree de quelques mètres, le groupe s'étant agrandit, on atterrit au Kater Holtzig. Le spectacle re-continue avec cette fois une fanfare déjantée. Perruques à la Marie-Antoinette, bikinis dorés, marcel avec poils qui dépassent, cuivres et cymballes, mini-shorts plus énorme drapeau qui s'agite dans tous les sens avec un plafond très bas, ambiance.

La nuit et arrivée, la faim est revenue, heureusement il y a un faiseur de pizza au bord de l'eau. Doucement nous repartons vers les hauteurs de Berlin, c'est-à-dire Prenzlauerberg.

01/06/2012

Le festin de Babette, the Japanese version

Ça commence avec un une photo carrée sur instagram et une question comme commentaire de ma part: quand jouez-vous la prochaine fois demandais-je au Shinichi? Shinichi est la moitié masculine d'un couple d'artistes japonais qui fabrique leurs instruments eux-mêmes. Connus sous le nom du Usanigen - qui veut dire à peu prés homme lapin - leurs performances marient des visuels et de la musique, mais surtout des installations en bois à partir d'une vielle machine à coudre, un tambour qui tourne à la force des mollets de la partie féminine d'Usanigen, une webcam, un projecteur, en bref de l'analogue, du digital et du végétal, du japonais. Revenons à nos lapins, prochaine performance annoncée dans le cadre de l'ouverture du Food Taste à la Direktoren Haus dans quelques jours, aujourd'hui.

Inscription à l'avance et rdv pris avec ma partenaire d'expédition Anne-Laure sur les bords du Spree. Du vent, de la fraicheur, une grosse maison, une petite porte, à proximité du Nikolaiviertel, un James Bond à l'entrée et la queue pour rentrer.

Nous rentrons, l'intérieur est plus accueillant que les façades en extérieur. Chaque pièce est décorée avec des meubles et autres vaisselles design, c'est un peu le thème aussi. Vite nous trouvons le premier open bar où une serveuse en petite tenue d'infirmière propose des tubes à essai chacun rempli de vodka. L'effet petite tenue fonctionne à merveille, tout le monde se rue sur les tubes, nous goutons, nous regrettons, la vodka au poivre a un gout de poivre. Et pas une de trace des japonais.

Puis je reconnais quelques têtes connues croisées lors de performances musicales à Berlin. Nous cherchons tous les Usanigen, pas l'ombre d'une oreille… Le temps passe, toujours rien, puis un petit japonais appelle discrètement les gens à le suivre au bout du couloir et prendre une sorte d'escalier de service, ambiance Mario Bros et découverte d'un niveau caché! On arrive sous les toits. Ténèbres. Jeux de lumières avec des aquariums remplis d'insectes dont les ombres projetés nous rapetissent. Au bout du couloir une porte et un bout de banquet visible. Nous nous y faufilons.

Surprise, une grande salle, une grande table, tout en longueur, une vingtaine de couverts, quelques gens assis et un maitre d'hôtel nous invitent à nous asseoir car vite le spectacle va commencer… Toutes les places prises, nous attendons. Autour de nous les convives sont comme nous et se regardent, what's happening here?

La porte se ferme, une femme en bout de table, debout, habillée de noir, les yeux masqués de noir tel zorro, des plumes dans le cheveux et quelques touches de rouge. Elle commence son monologue, en japonais, elle est japonaise, le tout traduit en anglais par une seconde personne. La suite ce sera neuf plats, pas plus grand qu'une bouchée à chaque fois, toujours accompagné d'un texte évoquant une émotion. Le tout servi par quatre serveurs masqués également faisant parti de la performance culinaire. Un des plats nous était vaporisé directement dans la gorge à l'aide d'une vielle fiole de parfum ou comment faire de la mise en bouche un art.

Le repas fini nous redescendons d'un étage, trouvons les japonais que nous cherchions. Dans la salle une performance musicale accompagnée de fast food de luxe se termine et l'autre débute. Jeux d'ombres sans insectes sur les murs accompagnés d'un solo batterie plus tard et nous quittons les lieux. Vélo et retour dans la montagne, enfin Prenzlauerberg.

Quelques liens:
-www.usanigen.com
-www.direktorenhaus.com

28/05/2012

Take shelter en plein air

Freiluft Kino Insel, première projection cette année pour moi, sur l'écran Take Shelter, derrière l'écran la nuit qui arrive et un orage qui semble aussi s'installer.

Ambiance étrange lorsque que le personnage principal regarde le ciel et les nuages car tous les spectateurs continuent le mouvement de caméra pour regarder aussi au-dessus de leur tête, et ainsi quitter le cadre de projection. Le film sortait de la toile, du cinéma immersif  ou je ne m'y connais pas!

Très belles couleurs dans ce film, composition de bleu, orange, terre, une ambiance poussiéreuse qui rend les teintes délavées. De plus le soleil se couchant sur Berlin accompagné de nuages menaçant se mariait parfaitement avec l'histoire.

Et donc, Freiluft Kino = cinéma en plein air.

01/05/2012

1st Mai à Berlin

Une semaine de un jour, un jour férié dés le mardi, vive le travail.

Des banques barricadées à Friedrishain, les distributeurs de brousoufs inaccessibles. La police partout. Berlin se prépare comme chaque année au 1er mai. Et un ciel bleu très bleu, des températures printanières des plus agréable.

La veille sur mon balcon, à regarder les étoiles et commenter les nuages. Derrière sur Boxhagenerplatz c'est calme. Berlin ne brule pas mais Berlin dort-il, j'en doute.

Sortie en fin d’après-midi direction Spreeplatz, la foule, des scènes, des djs, des gens, du hipster à gogo, de la famille, des stands de caperinia, la police. Police justement, en nombre, en tenue de combat, mais tranquille, qui parle avec la foule, fume des clopes.

Ça ressemble à une fête de la musique mais en journée.

Le soleil toujours là, quelques nuages malgré tout et une averse soudaine à grosses gouttes. Mais il fait chaud et la foule n'arrête pas de danser.

Tentative de retrouver des gens à quelques rues de nous, longer le U1, se voir refuser l'accès à Kottbusser Tor, rebrousser chemin et prendre la Oranienstrasse direction Oranienplatz. Des sound system tous les vingts mètres, entre des magasins turques font leur chiffre du mois, certains ont même une dérogation pour vendre de la bière, il n'y a pas de petit profits, même le 1er mai.

Arriver au point de rendez-vous, passer de l'électro envoutante à une scène avec des rockers bruyants et inintéressants. Attente. Nous rebroussons chemin, la faim nous met en chasse, ce sera une Halloumi Teller.

Dans la rue la basse raisonne, limite tabasse, on approche des 20h et il est temps de retrouver le calme.

Par je ne sais quel subterfuge nous finirons la soirée avec les Avengers. C'était bien.


15/04/2012

Bowling before toasting

Ça commence sous les toits et ça finit dans un garage, voir une cave.

Prés des étoiles, non loin de U-Südstern, au cinéma Sputnik pour aller voir The Artist avec un Boris et un Jonathan. Nous ne sommes que moyennement convaincus. De plus la faim a pris le dessus sur le débat cinématographique.

Petite marche direction Hermanplatz et pause au restaurant Thai. De l'autre côté de la rue des lettres illuminées clignotent dans la nuit: bowling is calling. Un défi donc que nous relevons tous les trois. Un combat acharné s'en suivra, presque jusqu'à la mort, mais dans les règles de l'art: chaussures à semelle en bois plate, bière, lumière phosphorescente et musique de merde à fond.


Nos chemins se séparent et je fonce vers Wedding histoire de rajouter une belle transversale à mon périple nocturne. Passant au centre de Berlin je traverse des zones désertes et d'autres moins, des files d'attentes pour certains clubs, des touristes français qui s'engueulent  devant le Trésor et je continue.

Presque 10km plus loin, on approche des 1:00am et je retrouve une Anne-Laure dans un bar slash garage slash squat slash soirée reggae ragga des familles. Ça toast tranquille au micro. Apparemment je suis arrivé après la première descente de polizei.

Les 3:00am sonnent, nous partons juste avant le rappel des petits hommes en vert. Pause kébab des familles et direction Friedrishain. Sommeil.

08/04/2012

Valérian agent spatio-temporel

Berlin est un vaisseau spatial qui n'attend que son jour pour décoller. En attendant les gens se préparent en assistant à des concerts de musique expérimentales. Concerts qui se succèdent pour forger la musique du futur, du bruit, des couinements, du chant... Et par ce temps froid et printanier peu de gens dehors, ils restent dans le vaisseau et passent de salle en bar et de bar en station de métro évitant de s'exposer au froid.

19:47 une ambiance très valérienne agent spatio-temporel hier soir. Tout débuta chez moi où me retrouvaient des voyageurs en début de soirée pour l'apéro, un Cyril et une paire Clément-Catherine. La bouteille de proseco finie direction le thailandais du coin, puis saut dans un taxi direction la tour télé. Premier long déplacement linéaire, cinq kilomètres le long de East-side gallery, Ostbahnhof, Alex.

22:34 là entrée dans .hbc, bar-restaurant-salle de concert, comme d'habitude lieu plein d'espace avec son piano à queue en tenue de camouflage et ses grands miroirs. Situé au premier étage d'une grosse barre de béton, en face de la Marienkirche, à deux pas d'un McDo et autres kebabs, emplacement improbable.

Le concert a commencé, on entre discrètement, sur scène un musicien allemand (91ans) joue de son archer sur un instrument, instrument qui ressemble à un tonneau en métal ouvert en deux avec des tiges en fer qui sortent un peu comme des bouts de pailles d'un panier mal tressé. Du bruit donc, mais du bruit bien, du bruit de qualité, réfléchi ou pas, tout ça accompagné d'un guitariste saoul ou foncedé habillé en tenue Top Gun (blouson et lunettes de soleil), deux autres musiciens avec archers dont un qui dort croyons nous deviner et une japonaise qui chante et joue quelques instruments.

Un beau tableau, mon groupe de visiteurs ne prend pas peur, réussit à ne pas rire, on les félicite. La dernière personne que j'avais conviée dans cet endroit était restée 10 secondes avant de partir en courant à cause de l’agression sonore.

23:33 le concert touche à sa fin, petite pause au bar, la paire de djette est en feu et la piste de danse vide. Rejoint par une Ayako nous discutons quelques instants. Devant nous le bar, long, très long, rectiligne. Derrière nous la tour télé, haute, fine et rectiligne pointant vers sa prochain destination, Valérian sort de ce corps.

00:22 la soirée continue, Berlin la nuit tout ça. Descente dans la rue, quelques mètres plus tard et entrée dans le bar Drei. Encore des gens beaux, un bar en forme de triangle, très sombre avec de grande baies vitrées et très enfumé, un peu scandinave. Ça papote et la fatigue arrive doucement mais sereinement.

Chopper un taxi, remonter la Karl Max Allée, longue ligne droite pour conclure cette sortie nocturne très géométrique. S'arrêter au niveau de la U-Samaritestrasse et rentrer à pieds.

2:02 dodo.

10/03/2012

Remonter la source

Toujours intrigué par les sources et origines de nos amis les fleuves, il était entendu qu'aujourd'hui avec une exploratrice nous irions aux origines du Spree.

Rendez-vous S-Ostkeuz en milieu de journée,  puis vélo, traversée de Treptowerpark et la lente remontée du fleuve commence (un peu l'opposé d'African Queen pour les cinéphiles). D'ailleurs, le Spree, la Spree? Peut-importe.

Pour couper court on s'est arrêté un peu avant aux abords de la riante bourgarde de Schöneweide. Là l'exploration d'une usine désaffectée a débuté, ancienne brasserie au demeurant, donc quelque part une source.

La suite c'est quelques heures à ouvrir des portes, monter des escaliers, rencontrer des gens comme nous armés d'appareil photos ou autre grapheurs venu s'exercer tranquillement. Des grands espaces, peu de lumières, un gros bazar permanent.

Ma partenaire a la bonne idée de chantonner à forte voix du Barbara à tout bout de champ, au moins on se perd pas dans ce labyrinthe mais ça surprend nos amis les grapheurs. Imaginez, vous êtes tranquille à refaire un mur et bammmmm un aigle noir vous tombe dessus.

04/03/2012

Berlin la nuit épisode 24 bis

19:19 les fondamentaux comme toujours et une plus grande diagonale du fou pour cette épisode. Ça commence par un tour à Moabit où on pourrait penser qu’il se passe des choses, mais en fait toujours pas. Un dîner à deux, puis trois, puis quatre puis beaucoup plus. À la défense de mon hôte sa colocation regroupe tous les habitants d’un immeuble, donc du monde.

Passés quelques pâtes, quelques verres, quelques mots, quelques échanges d’idées mon hôte tombe de fatigue, la guigne diront certains. Elle réussira à rejoindre sa chambre et moi la salle de kicker histoire de montrer aux locaux comment on joue au babyfoot. J’ai représenté à la soccer-table à défaut d’autre chose. Vive la France.

00:23 je siffle, mon fidèle destrier accoure, lumières, gants, bonnet et la traversée débute. Direction l’ange au milieu de Tiergarten puis la porte de Brandenburg où seuls trois touristes se prennent en photos, je note aussi la présence d’un hummer allongé tout blanc pour gens aimant la classe et la retenue. Passe devant la mairie de Berlin, bifurcation vers Janowitzbrücke, Ostbahnhof, Berghain et mon chez moi.

00:57 deux sms plus tard et un coup de fil et je retraverse le Spree pour aller sauver le soldat Boris en dépression post vacances au Brésil, on le comprend.

2:43 beaucoup trop de temps passé inutilement sur mon téléphone et je rentre sans crever de pneus! Un miracle dans cette soirée hasardeuse.

01/03/2012

Yoga sauna même combat

Seconde tentative de de bikram, y en aura-t-il d’autres? J’ai habilement pris une carte de débutant à 10euros avec possibilité de suer à volonté pendant dix jours, dernières possibilités ce weekend.

Bref, ce fût un peu moins dur – ce qui est relatif car à 38° tout le monde fond et dégouline comme une glace au soleil – mais surtout effet surprise en moins, on sait qu’on va suer comme un goret et ça je gère. Niveau souplesse j’ai encore de la marge mais ce n’est pas trop la honte non plus.

Un problème récurrent par ces températures saunesque est le coefficient glissade, en effet l’humidité ambiante rend la position du héron ou de la mouette (celle où l’animal se tient sur une jambe pour en garder une au sec ou éviter de mettre les deux pieds sur le tapis de fientes de ses congénères, positions que je viens de breveter) un tantinet difficile: une jambe tendue sur laquelle on est en équilibre et la seconde pliée de façon à ramener un pieds au niveau de la hanche opposé (rien de scabreux ici) et étrangement ce n’est pas simple avec la peau qui glisse toute seule. D’où une idée: du bikram en Conditions Normales de Température et de Pression (CNTP pour les ceux qui des souvenirs du lycée). On appellerai ça du yoga-pour-de-vrai.

26/02/2012

Lost in multi-translation

Un long weekend, du bon et du moins réussi, du ciel bleu, du vélo, des pneus crevés et dégonflés, du jogging sans ampoules, des cafés, des bières, des balades à pieds, des discussions en français avec une roumaine et un américain, en allemand avec une allemande, en anglais avec un norvégien, un français et une japonaise, une fête où je ne faisais que passer faute d’impatience de ma part, un nouveau bar à Prenzlauerberg, du kébab, du vélo mais ça je l’ai déjà dit.

J’ai même réussi à dormir un peu ce qui n’est pas du luxe ces jours-ci.

23/02/2012

La tentation bikram

…avais-je écrit dans mon agenda, et dans la partie description “probablement une erreur”. Pour les non-initiés, je vous propose d’aller faire un tour sur l’internet pour trouver plus ample information.

Pour faire court, seul je n’y serai pas allé, mais pour relever un défi lancé par une moabitienne (habitante de Moabit) je me suis jeté à l’eau.

Après une heure dans une salle comble j’ai bien sué comme tout le monde, je ne me suis pas évanoui et j’ai pu admirer le dos ruisselant de deux bikramiens mâles devant moi, la chance, pour la bikramienne on repassera. De toute façon il fait tellement chaud que toute votre énergie est réquisitionnée pour rester en vie histoire de ne pas passer pour un petit joueur.

Le lieu, une salle dans Mitte dont j’apercevais un bout au début du cours du soir que je prenais il y a deux ans de cela au Goethe Institut. A cette époque je me disais mais c’est quoi cette bande de guignol en maillot de bain avec leur tapis et bouteille d’eau. Cette fois ci je suis passé du côté de guignol.

20/02/2012

Moabit by night

Un dimanche soir sur terre, hémisphère nord, Allemagne, Berlin et finalement Moabit… Oui Moabit, quartier de Berlin au nom aussi sexy que bon, bref, un nom à deux balles et surtout peu de chose à faire comme quoi ça se tient. L’avantage est que la tournée des bars se résume aux doigts d’une main.

Accompagné d’une guide locale que nous appellerons N, nous commençâmes par la Buchkantine où il faut éviter de prendre des nachos (sauces pas top). Puis une fois l’heure de Tatord arrivant le café/bar/bibliothèque se transforme en salle de projection. Grand messe télévisuelle en Teutonie où les spectateurs ont rendez-vous avec leur Navaro. Nous quittons le lieu, direction une cabane à soupe turque sur la place située au dessus de la station U-Turmstrasse. Bonne soupe, bon verre de vin.

Et ça continue, 20m plus loin pour un Kneipe renommé (?) où ne resterons pas très longtemps. Un couteau eut été utile pour se frayer un chemin à travers la fumée épaisse des cigarettes.

Nous n’avons pas sommeil, 200m de plus dans Moabit le bas, oui car Moabit le haut craint, et un atterrissage dans un autre kneipe, plus de monde et moins de fumée et enfin des verres de bières de moins d’un demi litre, joie. Ça papote mais il fait tard, chacun rentre dans sa maison.

18/02/2012

Samedi soir à l'église

Ambiance brebis égarées dans la relative fin de froideur berlinoise. Pas si égarées que ca, nous, les brebis, étions tous venus pour assister à un concert dans la Theater Kappelle. Lieu de culte donc, mais uniquement le temps d’une officine, le reste du temps c’est musique, théâtre, lecture et autres. A ne pas oublier le bar sous l’église, quasiment dans la crypte.

Ce soir c’était vibraphone pour commencer avec quelques visuels en plus. Rien à dire, les salles haut de plafond sont bien adaptées à ce genre d’instrument et la musique a le temps et l’espace pour se propager.

17/02/2012

Deux écoles s'affrontent

Depuis quelques jours j’héberge un pauvre programmeur dans son tour du monde européen. Et profitant de la présence un autre grand voyageur, mathématicien cette fois et nomade berlinois, je me mettais aux fourneaux pour la recette la plus simple du monde après les pâtes, c’est à dire le risotto. Attention simple ne veut pas dire inratable. Ce ne fût pas le cas.

La soirée se déroule convenablement et poliment entre gens de bonnes éducations. Sauf qu’à un moment j’ai perdu le contrôle et les deux zouaves ont décidé de s’enchainer en math et programmation, un beau match qui m’a vu lentement lâcher prise.

Pendant que ça jouait “à j’ai un plus bel algorithme que toi” j’en ai profité pour ouvrir une bouteille de grappa, bonne initiative. Dégustation de la dite bouteille finie nous déplaçons la soirée dans les bas fonds de mon quartier, en d’autres termes nous allons au bar.

Petit passage par Soylent plus comblé qu’une fnac un jour de Noel, mais nous survivrons cette épreuve.

05/02/2012

Denver et les derniers dinosaures

Dernier jour, ma présentation est prévue pour l'après-midi, petit stress des familles et ça passe. Les participants s'en vont rapidement, trois jours avec au minimum 12h de programme d'affiler ça use. De plus le Superbowl commence à 18h, donc on se presse un peu.

Dans la dernière demi-heure restante je réussi finalement à visiter le musée et par la même occasion à voyager dans le temps en passant presque en courant dans les salles suivantes: nos amis les minéraux, nos amis les amibes, nos amis les dinosaures, nos amis les animaux bizarres après nos amis les dinosaures, les reptiles et la conquête de l'espace.

Bouclage de valise avec Superbowl en fond sonore, toujours pas compris les règles mais c'est pas très grave.

04/02/2012

Denver, troisième jour

La conférence se déroule sans encombres, ambiance très pro, entertainment, média, très américaines. Le musée est situé dans un parc avec une vue phénoménale sur une esplanade toute blanche, un petit lac, puis des arbres, au loin la skyline et plus loin la ligne Maginot locale, comprendre la montagne.

Une grande partie des films produits pour planétarium ont un contenu scientifique, enfin de vulgarisation scientifique pour un public jeune où l'on est censé s'extasier devant l’infini au dessus de nos têtes, les planètes, les étoiles... La raison à cela est la suivante: les planétariums sont (du moins aux US) très souvent aussi producteurs et créateurs de contenu pour planétarium. Je reconnais une petite overdose de film à contenu étoilé en fin de journée.

Pour les considérations techniques cela revient à filmer avec un fisheye. la grosse question est comment adapté le "story telling" à ce type d'écran?

03/02/2012

Denver, deuxième jour

Le conférence tour continue, je quitte le monde de la couleur et du traitement d'image pour le monde des planétariums et autres installations immersives. Le IMERSA Summit se déroule au Denver Museum Nature & Science. Le programme alterne présentation et visionnage de film dans le planétarium. Il y a pire comme conditions de travail...

Ma présentation est prévue pour dimanche, pas de stress encore mais assez de temps pour faire connaissance avec les gens présents. Une grosse proportion d'américains et une poignée d'anglais, espagnols, suédois, polonais, allemands, autrichiens et un français.

J'ai aperçu un bout de dinosaure. Le musée à une partie os de taille XXXXXL et nous devons traverser certaines salles pour se rendre au planétarium.

02/02/2012

Denver, première fois

Arrivée en provenance de SF, bien fatigué et dans le sens opposé à ce qu'aurait choisi un Kerouac en son temps.

On m'avait prévenu, c'est plat et au loin un mur de montagne qui se perd à l'horizon. Une grosse claque dans le visage, grand espace me voilà.

Peu de neige, même pas du tout. Mais dès l'arrivée à l'aéroport des murmures de tempête de neige devant arrivée sous peu. Je récupère le bus pour l’hôtel, en chemin les murmures se font plus fréquents et une fois dans ma chambre les premiers flocons arrivent. Ça n'arrêtera pas pendant presque 24h.

Des maisons à perte de vue et trois hôtels qui n'ont rien à envier au centre ville de Boede en Norvège: à savoir trois bloques de béton prêts à résister au vent et autres agressions climatiques. Ayant un peu de temps je fais un saut au centre commercial tu coin, arrive devant Wall-Mart, prend peur et rebrousse chemin. Pour l'analogie allez faire un tour à l'Intermarché de Joigny, juste la taille du magasin et des gens changent.

Je n'ai pas croisé un seul dinosaure.

Mais ils sont les bisons?

Promenade le long de l'océan avec la paire Stéphanie/Sasha. Temps calme, légèrement dégagé et bise légère.

Pour déjeuner on retourne la carte complètement, traversée de SF en commençant par le Golden Gate Park et ce sans croiser un seul bison, mais des écureuils oui. Atterrissage à l'Atlas Café et il n'y a pas à dire, les locaux maitrisent l'art du sandwich.

Dernière session shopping et diner chez le trio français fort bien connu du côté de Church Street. Puis je rentre, refaire sa valise et le voyage continue demain à l'aube.

31/01/2012

Usa kingdom of the guenilles

Un beau titre n'est-ce pas? Essayer de comprendre l'Amérique n'est pas toujours facile, par contre regarder et commenter certaines attitudes et styles est beaucoup plus abordable et en particulier le style vestimentaire. D'où le titre que m'inspire la vue de certaines personnes.

Aujourd'hui j'ai rentabilisé ma carte de transport et ai traversé en long, en large en travers la ville. Notamment un petit tour au De Young que l'on peut éviter sauf peut-être la vue de la tour dont l'accès est gratuit, un petit tour dans Japantown et finalement un retour sur le port et un passage éclaire à l'aquarium de la Bay.

Pour conclure quelques bières avec le Garrett et un de ses collègues. On pourrait appeler cela notre biennale ou "biernale", depuis quasiment 2004 et suivant ce rythme presque à la perfection nous nous retrouvons pour parler couleur. Du moins au début de la soirée. Et cette fois ci cela se passait dans la Mission sur Valencia dans un petit bar tranquillou que nous appelerons le Phoenix.

30/01/2012

Crossing the bridge

Castro Embarcadero en transport publique. Louer un vélo, pédaler jusqu'au Golden Gate, le traverser, prendre des photos quelconques et revenir.

Retour dans le quartier, chercher et trouver un café avec internet, quelques e-mails, un café latte, repérer où se joue The girl with the dragon tattoo et la soirée est bouclée.

29/01/2012

Business still open on Sunday

Énorme petit déjeuner dans mon auberge, la grande classe. Rassasié, lavé, habillé, je sors, direction l'académie des sciences de SF situé en face du musée De Young.

Passage obligé donc au planétarium pour contrôler discrètement l'installation combinant 6 projecteurs. Techniquement ça passe, un peu sombre mais c'est normal, niveau contenu c'est du grand classique avec un mélange de mots savants du monde du petit au monde du cosmos. Enfin je me comprends.

A noté l'aquarium qui est pas mal, la mini bulle forêt vierge et le crocodile albinos. Je reviendrai une autre fois un jeudi soir, en effet tous les jeudis je crois le musée se transforme en bar au milieu des poissons.

Déambulation en règle pour finir la journée et petite projection des familles pour finir. Session courts métrages d'animation croate des années 60-70. Et ouais, on se relâche pas, c'est pas parce qu'ont est aux stames qu'il faut se laisser son cerveau sur le bas côté. Le lieu en question est un mini cinéma qui rappelle les nombreuses salles du même genre à Berlin: Artists' Television Access.

28/01/2012

San Francisco, same player, second weekend

La nuit fût courte et les paupières encore lourdes ce samedi matin, mais les œufs bacon qui cassent la baraque nous redonnent des forces à tous :-)

Un autre petit tour en caltrain pour rejoindre San Francisco. Je quitte San José ville plutôt étendue et plate pour une autre plutôt dense et vallonnée. A peine arrivée à destination je me rends à mon dîner du soir chez le trio Stéphanie, Michel & Sasha plus guests. Une bonne soirée.

San José - Berlkeley - San José

Tout ça en une journée. Vive le train. Ça a commencé hier vendredi pour finir en début de samedi, comprendre tôt le matin.

A Berkeley je m'en allais parler de projection stéréoscopique sur dome. Beau campus, des palmiers, du ciel bleu, des jeunes gens en bonne santé partout (surtout dés qu'on s'éloigne de la sortie du métro, haut lieu de rassemblement des guenilles locales). Donc, bonne présentation devant un auditoire un peu à la masse, un peu trop computer graphic et qui me pause des questions parfois sans grand intérêt (enfin qui me montre surtout que j'aurais du présenter certaines parties autrement).

Le Brunet ne chope à la gare San José Diridon, café au soleil et visite des csi du coin. Ensuite le weekend peut commencer et avant toutes choses passage dans le jacuzzi avec la binouze, le soleil bleu au début et les avions qui passent au dessus de nos têtes de temps en temps. Par contre on est seul, personne en mode bronzage, c'est vrai il ne fait que 17 degrés.

La suite ces sont deux bars, dont une fin de concert et une petite idée de la vie nocturne san josienne. En tout cas mieux qu'il y a quatre ans à l'occasion de mon dernier passage ici même.

26/01/2012

Meet le Brunet

La conférence à peine finie que mon futur hôte passe me chercher en gti noire deluxe édition. Je continue donc ma tournée des canapés des amis. Cette fois ci c'est une connexion familiale et photographique qui me permet de rencontrer un autre local de la Bay Area.

Si Tim à SF était guitariste, Jérôme lui, bien que bon joueur, a plus l'habitude de prendre en photo les guitaristes. Plusieurs points communs effectivement entre mon premier et second hôte: des guitares à foison dans l'appartement (la foison commence à partir de deux élément pour moi), des chats aux prénoms très humains (après un Steeve à SF c'est un Franky à San José) et dans les deux cas un moyen mnémotechnique pour se souvenir de son réseau wifi... Mais surtout des chats bien élevés qui ne sautent pas sur les invités une fois qu'ils sont endormis.

Electronic Imaging 2012 is done

On touche à la fin, seconde édition pour moi de la conférence EI, il y a quatre ans c'était à San José. Et si la ville a changé - Burlingame, Ca - c'est toujours aussi dense au niveau du programme et ses douze milles sessions en parallèle. J'ai commencé avec la 3D (un peu la raison de ma venue) puis j'ai picoré ici et là, un peu de vision, un peu de couleur, un peu de spectral, un peu de truc pas au programme. Et bien sûr du networking comme on dit chez nous et quelques discussions/bières avec les collègues de la couleur du monde entier.

24/01/2012

Poster day in Burlingame

Un jour de conférence, un dîner de "groupe" avec les gens de la 3D hier et la session poster en fin d'après-midi aujourd'hui. Deux heures debout, à présenter notre article en anglais et en allemand, les francophones ont dû avoir peur de me parler. A la fin je n'ai plus de salive, plus d'énergie mais je réussis à atteindre la chambre, mon lit et m'écroule. Si un poster est moins stressant avant de le présenter c'est un effort sur la durée. Pas de questions pièges mais un dou-dingue en fin de programme qui tient à me dire qu'il sait mieux que moi ce que je fais. Je le laisse faire, en même temps j'ai pas trop le choix vu le débit du slameur.

22/01/2012

SF sous la pluie

Ma conférence démarre aujourd'hui, mais pas de sessions, juste des workshops, donc excursion. Un shuttle bus vers l'aéroport suivit d'un petit tour avec le BART et je retourne dans le centre ville.

Au menu SFMOMA, bien mais pas top. Par contre le Cartoon Art Museum c'était pas mal.


Ce post est aussi intéressant que le temps du jour, pluvieux et gris.

21/01/2012

SF au soleil

Avant de rejoindre mon hôtel pour la conférence je profite de ce samedi ensoleillé pour gambader dans la ville. Un peu d'appréhension au départ de l'excursion me rappelant les bons souvenirs de ma dernière visite à SF. Mais pas de problèmes cette fois.

Réveillé à l'aube je sors tout seul vers 9h direction le centre ville et l'Appleustore pour choper un adaptateur de courant. Bus 9 sur la Portrero Ave entre la 23ème et la 22ème rue. Ambiance très pauvre dans le bus, à croire que tous les personnes en fin de droits se sont données rendez-vous dans le centre. Je ne suis pas le seul à avoir toutes mes dents mais c'est pas loin. Ça se vérifie une fois dans Market Street qui en cette heure matinale n'est peuplée que de touristes (ceux qui pensent découvrir une ville en se levant tôt) et de presque clodo, étrange ambiance.

Court passage dans le local de la secte à la pomme ou une fidèle dans sa tunique bleue (une vendeuse en jean t-shirt) m'offre l'adaptateur dont j'avais besoin. Ça commence bien :-)

La suite c'est une déambulation organisée vers la Mission, le parc Dolores, un magasin de vélo et le magasin de musique Amoeba. Je prends peu de risque en ralliant un à un les différents spots visités la dernière fois. Je me déplace en bus 33, traverse quelques rues très très gaies puis très très hyppies.

Chez Amoeba je rencontre de façon imprévue la paire Michel et Stéfanie, paire devenue un trio. Et sur les conseils du guide Michel je me dirige vers le Yellow Sub pour un sandwich "steack cheese" des familles. Miam miam.

Ralliant doucement la Haro street je me dis que la ville a par certains quartiers cette délicieuse atmosphère de ville de vacances en bord de mer. Maison en bois, jolies mais pas super solides, belles lumières, brise légère, il ne manque que le sable, tranquille...

20/01/2012

Back to San Francisco

Partie à l'aube de Berlin après une nuit relativement courte j'arrive à San Francisco en début d'après-midi ce vendredi. Vol confortable avec siège vide entre ma voisine et moi-même et météo claire pendant le survol de la Norvège et du grand nord, c'est tout blanc.

Après la longue attente J'appelle mon contact, saute dans un taxi et arrive rapidement dans la Haro street chez Tim. Mon hôte de qualité habite avec deux individus, nous appellerons le premier colocataire C et le second Steeve. Steeve est un chat.

Les prochaines heures seront un combat sans merci entre la fatigue et le décalage horaire (neuf heures de moins par rapport à Berlin) où je rapproche non pas de l'état animal mais plutôt de l'état zombiesque.

17/01/2012

Sortir du bunker

Première fois au Berghain cette année, quatrième visite au total, seconde pour un concert et surtout meilleur concert de l'année même si le précédent au HBC était pas mal non plus. Grosse pression donc pour les prochains.

First time in Berghain this year, fourth visit in total, second for a live concert but best concert so far even so the live event in HBC last week was not too bad. Big pressure for the next coming events.

20:34 je suis en retard, mais n'étant pas trop loin mes acolytes n'ont pas trop attendu.

I'm late, but living not too far my evening partners did not wait too long.

21:04 première performance solo violon. Un homme, seul sur scène, martyrise son instrument et plait à en jouer de façon non conventionnelle. Son archer lui sert à fendre l'air près du micro par exemple.

First performance with a violin solo. A man, alone on stage, tortures his violin and seems to take pleasure to play in a non-conventional way with his instrument. For example his bow is used only to break the air close to the microphone.

22:04 avant de jouer des chaises ont été installée de facon circulaire, de sorte que chaque auditeur est tourné vers le centre et reçoit un ruban pour se bander les yeux. Puis gros mix d'ambiance urbaine, du souffle, des dbs, le son de la ville qui respire, de différentes villes.

Before playing some chairs have been brough and disposed circularly, such that each person is turned toward the center and in addition it is possible to mask his eyes to really focus on the sound. Big fat mix of urban atmosphere, blowings, dbs, the sound of the city breathing, various cities.

23:04 il commence à se faire tard et je m'interroge sur la possibilité de rentrer chez moi. Heureusement j'ai été fort et suis resté pour la dernière session.

Un batteur, un bassiste, un guitariste et un ingénieur du son qui trifouille en direct plus un autre bidouilleur qui ajoute quelques sons à côté avec son ordi.

Un son énorme, simple, très fort dés le départ et qui malgré tout s'intensifie progressivement. Plus d'une heure d'une intensité dense qui vous remercie d'être resté si tard. Le genre de concert qui vous rend sourd et content, qui change la perception de l'air autour de soi comme si une fois finie la musique était toujours palpable. J'ai encore la batterie dans la tête.

it starting to be late and I'm wondering whether or not I'm leaving for home. Hopefully I remained strong and stayed for the last session.

A drummer, a guitarist, a bass guitar player and a sound engineer tricking their notes in live plus another guy on a side with his computer adding some sound layers.

A huge sound, simple, very loud as the beginning of the performance and still getting progressively heavier and heavier. More than an hour of a strong intensity who thanks you to have stayed so late. The kind of performance who makes you deaf and happy, who changes the perception of the air all around you once the music stops as if the sound was still physically present. I have still have the drum in my head.

15/01/2012

Entrée dans la matrice

Un nouveau lieu à découvrir ça fait toujours plaisir. Surtout que celui là n'est pas vraiment nouveau nouveau, j'y passe devant, derrière et sur les côtés assez régulièrement, et ce à pieds, en vélo, seul ou en groupe. Il ne s'agit pas d'une personne mais du Gorki Theater.

Suivant l'homme aux douze milliards de connections berlinoises que nous appellerons Samuel (je n'ai pas encore le niveau, juste deux ou trois milliards pour moi, encore du boulot) nous nous dirigeons vers le Gorki Studio pour la pièce "Der Penner ist jetzt schon wieder woanders". Ambiance très jeune/cool/beau/arty/bla/bla/bla pour cette première et pour rajouter au coefficient "classe" notre contact fait parti de la troupe qui joue ce soir.

Comme un spectacle de danse vu récemment la scène est tout en longueur, les spectateurs se font face, l'action se déroulant au milieu dans ce qui est supposé être un wagon de U-Bahn. Et c'est réussi, plafond bas, on est assis sur des bancs, les acteurs se mêlent au public (toujours éviter de s'asseoir au premier rang!). Intéressant jeu de couleurs fluos et autre lumière phosphorescente. Comme d'autres shows vus ces derniers mois, les acteurs chantent, jouent avec des marionnettes, définitivement multiforme même si on peut noter l’absence de projecteur.


Après pour le contenu je rappelle que tous ces gens parlaient allemand. Donc j'ai pas tout compris sauf peut-être le manque de subtilité du texte et la façon dont les thèmes sont abordés.

Qui dit "General Probe" dit aussi fête qui s'en suit dans le théâtre. Le bar reste ouvert, une dj aux commandes, bonne musique de party, petit hip-hop des familles, bonne ambiance, les gens dansent. Contraste sympathique avec la location du théâtre placé entre la super (prononcez "Zoupeur") grosse avenue Unter den Linden et l'île aux musées et ses marées noires de touristes en plein jour et l’atmosphère de fête.

Une heure de matin, je rentre, mon vélo m'attend, le froid aussi.

07/01/2012

Premier entrainement

Premier samedi entier en terre berlinoise, temps relativement laid en extérieur, mais il faut reprendre les chemins de l'entrainement! Donc descente au marché à Boxhagenerplatz, bonne ambiance camp de roumain, comprendre vent, pluie, vent, pluie, vent... Et heureusement le faiseur de café est là, la faiseuse de brioche aussi ainsi que le faiseur de poisson fumé, sauvé je suis.

L'après-midi je sors, direction la Berlinische Galerie pour une triple exposition dont une plutôt pas mal sur la photographe Eva Besnö et un autre dont j'ai oublié le nom, voir la photo ci-dessous.


Rejoint par un Samuel, le breton du jour, on se dirige ensuite vers Mitte et le bar 3. On y arrive trop tôt, pas grave on testera le restaurant mitoyen. Petit pétage de bide à la régulière.

Rejoints par un Enzo, le brésilien de début de soirée, on se déplace vers un autre lieu, le bar Gaststätte W. Prassnik, un peu enfumé mais ça passe.

Rejoints par une Midori, la japonaise du soir, on ne déplace plus et on continue la discussion. Le temps passe, certains ont l'appel du ventre qui se fait sentir, nous quittons le bar, les chemins se séparent, un petit groupe craque pour le burger, je serai fort et saute dans mon U-Bahn.